SNCL

Syndicat National des Collèges et des Lycées

  • MOTION VIE SCOLAIRE – JUIN 2023

    (et une application souvent conflictuelle des 35 heures pour ce qui concerne les CPE), le SNCL réaffirme son soutien aux personnels de vie scolaire.

     

    LES CONSEILLERS PRINCIPAUX D’ÉDUCATION (CPE)

     

    LE SNCL :

     

    • dénonce l’aggravation des conditions de travail des CPE très souvent confrontés à la violence qui se développe dans le milieu scolaire, ainsi qu’à l’alourdissement et à la multiplication des tâches qui s’imposent à eux,

     

    • réaffirme que les CPE ne font pas partie de l’équipe de direction, ne remplacent pas cette équipe ni n’assument ses missions,

     

    • affirme clairement qu’il n’acceptera pas un rapprochement statutaire des CPE avec les personnels de direction.

     

     

    LE SNCL EXIGE :

     

    • le strict respect des trois semaines de travail hors période scolaire.

     

     

    LE SNCL DEMANDE :

     

    • une astreinte pour service de vacances se limitant à une semaine avant la rentrée
      (« R-1 »), ce qui correspond strictement aux missions des CPE,

     

    • un taux d’encadrement réglementé nationalement,

     

    • la création d’une agrégation vie scolaire et une filière universitaire vie scolaire afin de permettre aux CPE des perspectives de carrière identiques à celles des professeurs certifiés et assimilés,

     

    • la mise en place d’une inspection vie scolaire avec des inspecteurs issus du corps des CPE,

     

    • l’obtention d’une place en tant que membre de droit au conseil d’administration au titre de responsable Vie scolaire et non plus au titre de l’administration.

     

    LES ASSISTANTS D’ÉDUCATION (AED)

     

    Le SNCL DÉNONCE :

     

    • des missions imposées aux AED qui ne correspondent pas aux textes réglementaires, ou l’établissement de contrats de travail aux intitulés de poste ou de mission délibérément inexacts,

     

    • la discrimination faite aux AED de n’accéder qu’à un taux de prime REP et REP+ très inférieur à l’ensemble des autres personnels,

     

    • les retards récurrents de paiement des salaires et des primes. 

     

     

    LE SNCL EXIGE :

     

    • des contrats spécifiant clairement les missions des AED, définies à partir des articles 1 et 4 du décret n° 2003 – 484,

     

    • le respect de la condition de détention d’un diplôme de niveau baccalauréat pour le recrutement des AED, D.2003 – 484, article 3, 

     

    • un recrutement accordant une priorité effective aux étudiants boursiers, dans le respect de la loi n° 2003-400 du 30 avril 2003, article L 916 – 1, 5eme alinéa,

     

    • l’octroi systématique inscrit dans le contrat pour les AED exerçant du soutien pédagogique d’un crédit d’heures de préparation de 200 h annuelles pour un temps complet, D.2003-484 article 3,

     

    • l’octroi systématique prévu dans le contrat d’un crédit de 200 h pour disposer du temps nécessaire à leur formation universitaire ou professionnelle D.2003-484 article 5, 

     

    • une formation obligatoire d’adaptation à l’emploi d’au moins 15 jours pour tous les AED, clairement incluse dans le temps de service et dispensée avant la première prise de fonction. Cette formation doit aborder notamment la notion de posture dans la prise en charge des enfants et adolescents,

     

    • le respect du droit à des jours de congés pour examens précédés de 2 journées de préparation.

     

     

    LE SNCL DEMANDE :

     

    • des recrutements aux procédures définies (basées sur des critères objectifs et harmonisés au niveau national) par une commission d’au moins trois personnes présidée par le chef d’établissement et comportant obligatoirement un CPE,

     

    • la fin de l’annualisation du temps de travail des AED, et un temps complet de 28 heures de service, pendant 37 semaines,
    • que les AED ne soient pas mis à disposition des collectivités territoriales,

     

    • un relèvement substantiel des plafonds de ressources pour l’attribution des bourses pour les étudiants AED à mi-temps,

     

    • des augmentations salariales en cours de contrat qui tiennent compte de l’ancienneté de service,

     

    • l’accès aux primes REP et REP+ pour tous les personnels au même taux,

     

    • un crédit pour projet professionnel porté à 400 heures lors de la 6eme année,

     

    • la mise en place de formations ambitieuses pour les AED en CDI souhaitant passer les concours de l’Éducation nationale et le suivi de leur projet professionnel afin d’éviter la création d’un nouveau corps de personnels précaires.

     

    LES ACCOMPAGNANTS D’ÉLÈVES EN SITUATION

    DE HANDICAP (AESH)

     

    Les personnels AESH portent « l’inclusion scolaire », expression insatisfaisante qui trahit le manque d’ambition gouvernementale depuis 2005, le sort des élèves à besoins éducatifs particuliers s’étant limité au fil des politiques à un objectif d’addition dans un ensemble plus grand, abandonnant au passage la question de la méthode, des objectifs ou des moyens.

     

    Le manque de personnels pour assurer l’inclusion des élèves à besoins éducatifs particuliers grève lourdement les conditions de travail des AESH en trop petit nombre sur le terrain, ce que tente de masquer la machinerie des PIAL.

     

    En outre, la forte réduction du nombre de structures spécialisées comme alternatives d’accueil conduit à une inclusion dans les classes d’élèves dont les psychopathologies nécessitent un tout autre encadrement, strict et médicalisé. Ces inclusions forcées et inadaptées mettent en danger ces enfants, ainsi que les personnels et les autres élèves. Les situations où violence et souffrance sont subies par tous ne cessent de se multiplier tandis que les inspections académiques restent sourdes au problème, quand elles ne vont pas, pour se dédouaner, jusqu’à culpabiliser les équipes en remettant en cause leur pédagogie.

     

    Le manque de considération salariale des AESH a conduit à la création d’une grille salariale en 2021 dont les 3 premiers niveaux sont d’ores et déjà écrasés par les augmentations successives du salaire minimum interprofessionnel.

     

     

    Un état des lieux inquiétant :

     

    Les actions de grève et de mobilisation nationales amorcées depuis avril 2021 ont mobilisé le SNCL pour exiger la satisfaction de revendications légitimes exprimées par les AESH. Membre de l’intersyndicale nationale et signataire de ses communiqués, le SNCL a alerté, y compris via un grand nombre de médias, de la situation inquiétante dans laquelle se trouvent ces personnels et auxquels, malgré nos multiples appels aux responsables de l’Éducation nationale (DASEN, recteurs, ministre) et aux préfets, aucune réponse sérieuse n’a été proposée pour régler de manière satisfaisante leur situation de plus en plus dégradée.

     

    L’Institution, du fait de son indifférence vis-à-vis des revendications légitimes des AESH qui constituent de fait désormais plus d’un dixième de l’effectif de notre ministère, entérine leur précarité. Employés sous contrat le plus souvent courts voire très courts, les AESH ne sont pas reconnus et voient les conditions de l’exercice de leur travail auprès des élèves en situation de handicap se détériorer.

     

    Depuis l’instauration du PIAL (Pôle Inclusif d’Accompagnement Localisé), l’exercice de leurs missions s’est encore sérieusement compliqué, avec des répercussions négatives inévitables sur les élèves pris en charge. 

     

     

    Le SNCL dénonce :

     

    • la discrimination faite à ces personnels en ce qui concerne leur date d’accès à la prime REP ou REP + ainsi que le taux qui leur est affecté, très inférieur à tous les autres personnels,

     

    • des conditions de travail parfois indignes et l’omerta faite sur celles-ci par les inspecteurs de circonscription,

     

    • des contrats opaques quant au supérieur hiérarchique,

     

    • des pratiques managériales parfois agressives,

     

    • une difficulté d’accès aux registres RSST (Registre Santé et Sécurité au Travail).

     

    Le SNCL exige :

     

    • le respect de la dignité humaine dans l’exercice des missions,

     

    • l’information systématique sur le registre RSST à la prise de fonction,

     

    • des entretiens professionnels annuels donnant lieu à compte-rendu écrit communiqués à l’agent et assortis d’un délai de possible contestation,

     

    • le paiement sans délai de la prime REP ou REP+,

     

    • l’accès systématique aux préconisations avant la prise en charge de tout élève,

     

    • un seul élève par AESH à chaque heure,

     

    • des temps de formation inclus sur le temps de travail,

     

    • la communication dès le premier jour de travail des identifiants et mots de passe d’accès à la messagerie académique, 

     

    • l’augmentation significative des salaires des AESH, non seulement pour lutter contre leur précarité mais aussi pour leur assurer à long terme une pension de retraite décente.

    Le SNCL demande :

    • l’abandon de l’organisation par PIAL et de la mutualisation des moyens inhérente à ce fonctionnement,
    • la reconnaissance du métier des AESH par la création d’un véritable statut d’AESH titulaire de la FP à temps complet,
    • la prise en compte de l’ancienneté des AESH ayant exercé sous contrat CUI (Contrat Unique d’Insertion) lors de la requalification ou de la prolongation de leur contrat,

     

    • la révision à la hausse de la grille indiciaire de ces personnels,

     

    • la généralisation de l’octroi de l’indemnité compensatoire CSG pour tous ces personnels, et sa mise en paiement sans délais,

     

    • un accès rétroactif aux primes REP et REP+ au taux supérieur,

     

    • une procédure facilitée pour la déclaration des frais de déplacement,

     

    • le rétablissement et l’ouverture de structures et réseaux d’accueil spécialisés en nombre suffisant afin d’accueillir prioritairement les élèves en attente d’un projet et d’un cadre d’accompagnement bien défini, de l’affectation d’un AESH et d’une situation administrative claire, ou qui ont besoin de séjours réguliers dans ces structures pour que l’inclusion soit source de profit et non de souffrance. Les AESH volontaires doivent par ailleurs pouvoir travailler au sein de ces réseaux.
  • MOTION PREMIER DEGRE – JUIN 2023

    Les personnels du premier degré, Professeurs des écoles et instituteurs, représentent une très large proportion du corps enseignant. Même s’ils connaissent les mêmes difficultés que leurs collègues du second degré et expriment souvent dans plusieurs domaines des revendications très similaires, leur métier connaît aussi des spécificités qui les exposent à des risques différents.

    La motion ci-dessous est le fruit d’une vaste réflexion lancée par le SNCL auprès des professeurs des écoles et représente pour une très large part leur vision de l’enseignement tel qu’ils le pratiquent.

    Le Congrès national du Syndicat National des Collèges et des Lycées, réuni à Lyon les 13, 14 et 15 juin 2023 mandate le Bureau national et les responsables du syndicat pour défendre les revendications suivantes.

     

    SECONDER LES PROFESSEURS DES ÉCOLES

    La complexité des tâches demandées aux enseignants, et l’augmentation démesurée de ces tâches leur font éprouver un sentiment de solitude. Il est urgent de rétablir au sein de l’école les emplois nécessaires pour leur permettre de se recentrer sur leur mission d’enseignement.

    En effet :

    • La très grande hétérogénéité de certaines classes ne permet plus au professeur de gérer en même temps son enseignement et la prise en charge des élèves au comportement difficile. Les classes multi-niveaux peuvent être source de difficultés supplémentaires et doivent être reconnues comme telles.
    • La tendance actuelle à favoriser l’inclusion des élèves en situation de handicap rend impossible la tâche de l’enseignant en l’absence d’AESH. Les AESH individualisées doivent être plus nombreuses et mieux formées.
    • La baisse des dotations aux établissements spécialisés (comme les EREA) doit être stoppée. Les enseignants doivent pouvoir être accompagnés et aidés par d’autres adultes formés à la prise en charge de ces enfants parfois violents.
    • Afin de garder toute leur énergie pour s’occuper des élèves, les professeurs doivent pouvoir être déchargés de certaines missions notamment la charge administrative et la surveillance de récréations. Les directeurs notamment ceux qui sont en charge de classe doivent pouvoir bénéficier d’un secrétaire formé ce qui nécessite la création d’emplois de secrétariat partagés dans les réseaux d’écoles
    • Le RASED doit être réhabilité dès la maternelle et repensé afin de répondre aux besoins des enfants et des équipes, tandis que les enseignants spécialisés doivent avoir moins d’écoles à charge simultanément pour être plus disponibles.
    • Pour conserver un climat de cours de récréation serein, les récréations sont échelonnées et l’enseignant, toujours de surveillance, reste présent devant ses élèves 3 heures sans moment pour souffler : la surveillance des récréations doit être reconfiée à des emplois aidés avec décharge de responsabilité pour remédier à ce problème.

     

    APPORTER PLUS DE MOYENS

    La mise en place du dispositif Plus de Maîtres Que De Classes (PDMQDC) dans les écoles de l’éducation prioritaire a été une bonne mesure, malheureusement fortement réduite dans un but d’économie. Le dédoublement des classes de CP et CE1 dans des écoles est aussi une mesure qui doit être pérenne. Toutefois cette mesure ne doit pas se faire au détriment des autres écoles hors REP. 

    • La baisse des effectifs dans les classes représente la mesure prioritaire que devrait prendre tout ministre de l’Education soucieux d’un meilleur apprentissage des élèves. 20 élèves par classe maximum en maternelle et élémentaire favoriserait idéalement la réussite scolaire de chaque élève.

    L’annonce de la scolarisation de tous les enfants dès 3 ans n’a été qu’un coup médiatique, car 98 % des enfants sont déjà scolarisés à cet âge, et les 2 % restants se trouvent dans des secteurs où c’est principalement le défaut d’infrastructure qui empêche cette scolarisation (comme à Mayotte par exemple). Cette scolarisation pose en outre problème, les tout-petits ne comptant pas dans les effectifs lorsque la fermeture d’une classe est étudiée.

    Leur nombre devrait en outre être limité à 15 enfants par classe, tant leur prise en charge est spécifique.   

    • La scolarisation dès 3 ans entraîne une surcharge de travail pour les personnels qualifiés (ATSEM), car il n’y a plus la nécessité que l’enfant soit propre pour venir à l’école. Les ATSEM ont alors moins de temps pour intervenir en classe aux côtés des enseignants. Les municipalités, avec l’aide de l’État quand cela est nécessaire, doivent être tenues d’affecter au moins un personnel ATSEM par classe et leur nombre doit être en nette augmentation. 
    • Les moyens matériels mis à la disposition des enseignants dans leurs écoles ne sont pas toujours à la hauteur des besoins qui portent autant sur les classes pas toujours adaptées (trop petites, mal isolées…) que sur l’équipement (informatique notamment) pour améliorer leur enseignement. Les services de l’Éducation nationale doivent se porter garants d’une équité de moyens dans les écoles maternelles et élémentaires de la République. 
    • Afin de répondre au nombre grandissant d’élèves à besoins particuliers, chaque regroupement d’écoles devrait disposer d’un psychologue, d’un orthophoniste et d’un médecin scolaire disponibles rapidement pour un premier bilan. Les CMP/CMPP/CAMSP doivent être multipliés afin de réduire les temps d’attente pour les prises en charge, et le recrutement d’orthophonistes scolaires au sein de la Fonction publique doit être considéré et engagé.

     

    ASSURER UNE MEILLEURE ORGANISATION

    Le SNCL défend l’organisation de la semaine scolaire sur 4 jours avec une coupure complète le mercredi, considérée par une majorité d’enseignants comme favorable. Toutefois, d’autres organisations plus souples, sur 4 jours et demi par exemple, doivent pouvoir se mettre en place uniquement là où elles sont souhaitées par la majorité des personnels impliqués.

    Les activités périscolaires sont utiles aux élèves, en particulier les plus fragiles socialement et scolairement. Sur le terrain pourtant, les enseignants doivent faire face à des difficultés d’organisation : des concertations entre les collectivités et les enseignants doivent être instaurées systématiquement et permettre de travailler dans le sens de l’intérêt de l’élève. La confiance en l’équipe enseignante doit être la règle et les créneaux horaires et les contenus dispensés dans les activités périscolaires doivent être déterminés en concertation avec elle.

    Les 108 heures annuelles obligatoires dans le service enseignant doivent être repensées dans leur usage. Ainsi, les heures d’APC (Activités Pédagogiques Complémentaires), de formation continue ou de travail en équipes pédagogiques devraient être regroupées, leur usage librement laissé à l’initiative des enseignants et faire l’objet d’une autoévaluation finale.

    Les évaluations en CP ne représentent qu’un outil parmi d’autres pour déceler les difficultés des élèves. Elles ne doivent en aucun cas être imposées, sans accord préalable de l’équipe enseignante. Elles doivent en outre être reformulées comme le demandent les enseignants de CP car certains exercices sont très éloignés de ce qui est pratiqué en maternelle.

    L’unique objectif de ces évaluations devrait être la vérification du niveau scolaire de l’élève plutôt que la constitution de statistiques officielles ; de réels moyens de remédiation doivent être donnés au professeur pour aider les élèves à progresser. Elles ne doivent pas être utilisées comme un moyen de surveiller, contrôler, contraindre et évaluer les professeurs.

    Des groupes à effectifs réduits doivent être constitués en fonction des besoins en remédiation et non plus en fonction du classement REP+.

     

    ***

    Les professeurs des écoles et instituteurs, expriment de fortes craintes pour l’avenir de leur profession alors que les réformes s’empilent sans aucune concertation, gouvernement après gouvernement, provoquant la déstabilisation des enseignants et l’incompréhension des parents dans les classes.

    Soutenus par le SNCL, ils exigent du gouvernement et du Parlement de donner au service public d’éducation et à ses personnels les moyens d’exercer convenablement leur profession.

    Cela passe avant tout par :

    1. Une meilleure formation professionnelle

    Les professeurs des écoles expriment de forts besoins en formation en présentiel afin de favoriser, entre collègues, les échanges de pratiques et demandent :

    • Une formation initiale plus complète, plus spécifique, plus concrète et plus adaptée à leurs besoins. La prise en charge de ces formations par des professeurs reconnus par les enseignants eux-mêmes.
    • Une formation continue sur le temps scolaire, et non le soir ou pendant les congés scolaires.
    • Une formation :

    –       sur la gestion de groupe,

    –       sur la gestion des relations aux familles,

    –       sur la psychologie de l’enfant et de l’adolescent, afin d’apprendre à accompagner un jeune individu vers son épanouissement personnel, et notamment à le rendre vigilant dans un monde de surconsommation de l’information

    –       sur la pédagogie des différents domaines et disciplines enseignés,

    –       une formation sur les troubles du comportement,

    –       une formation sur les troubles dys.

    • Elle ne devra pas faire l’impasse sur les innovations pédagogiques diversifiées (e-learning, classe inversée…), sans en faire pour autant un remède miracle.
    1. Des conditions de travail améliorées

    Pour les enseignants du 1er degré, professeurs des écoles et instituteurs, l’exercice du métier au quotidien est de plus en plus difficile car chaque matinée ou après-midi l’implication et la vigilance sont continues. Ils éprouvent souvent, en conséquence de leurs mauvaises conditions de travail, un sentiment d’abandon, de mal-être, d’impuissance, parce qu’ils se sentent dans l’impossibilité de mener à bien la mission qui leur a été confiée.

    Avec le SNCL, ils exigent de pouvoir se consacrer essentiellement à leur mission d’enseignement ; pour cela, ils demandent :

    • La réduction des obligations administratives qui prennent une grande partie de leur temps au détriment de leur mission d’enseignement ;
    • La fin des trop nombreuses tâches annexes à l’enseignement imposées pour chaque projet (formulaires, statistiques…) et des temps de réunions raisonnables qui n’empiètent plus sur la vie personnelle ;
    • Le recentrage du temps de présence sur ce qui est pour eux l’essentiel : les relations avec les élèves et la transmission des connaissances ;
    • Un véritable statut administratif de Directeur d’école reconnu comme chef d’établissement avec un soutien en personnels et une adaptation du nombre d’heures de décharge correspondant aux obligations de la fonction, avec a minima un jour de décharge hebdomadaire pour toutes les écoles. Cette fonction ne peut être confiée qu’à un professeur expérimenté, volontaire et formé ; 
    • Les jours consacrés à la clôture et à la préparation d’une année scolaire doivent être reconnus comme étant une période de travail et payés en heures supplémentaires ; ils doivent s’accompagner d’une décharge supplémentaire de classe pour les directeurs d’une semaine en septembre et d’une semaine en fin d’année scolaire.  

    L’empilement à rythme forcé des réformes du premier degré, parfois contradictoires et mal expliquées. L’impossibilité pour les personnels de s’adapter aussi rapidement à des demandes de l’institution dont ils ne comprennent pas les objectifs pédagogiques dans l’intérêt de l’élève, les conduisent à demander :

    • Une évaluation précise et honnête de toute réforme précédente avant l’instauration d’une nouvelle évolution ;
    • Une démarche basée sur des considérations essentiellement pédagogiques et non idéologiques ou financières afin de donner à tous les élèves les moyens de réussir leur scolarité en fonction de leurs aptitudes ;
    • La prise en compte de l’expertise de l’enseignant en tant que pédagogue et une concertation avec leurs représentants avant toute prise de décision politique ;
    • Des programmes élaborés en concertation avec les enseignants chargés de les appliquer, tenant compte de leur expérience dans les classes.
    1. Plus de reconnaissance du travail enseignant

    Les personnels exerçant dans le premier degré sont, comme leurs collègues du second degré confrontés au fait que leur travail n’est pas reconnu, ils subissent une image dégradée et une autorité diminuée. Sans le soutien de leur hiérarchie, des parents d’élèves, ils se sentent délaissés par la Nation tout entière et livrés à eux-mêmes pour faire face aux difficultés propres à leur métier.

    Soutenus par le SNCL, ils exigent :

    • Le soutien indéfectible de leur hiérarchie chaque fois qu’ils sont mis en cause dans l’exercice de leur métier par des acteurs extérieurs à l’école (agressions physiques ou verbales, menaces, violence…) ainsi que dans le suivi des enfants à profils difficiles lorsque les familles refusent de reconnaître les difficultés ;
    • La confiance de leurs supérieurs hiérarchiques dans leur expertise professionnelle, l’arrêt de l’infantilisation, des injonctions contradictoires, des pressions de tous ordres ;
    • Généraliser le respect de la liberté pédagogique au niveau de l’école concernant la répartition des élèves par classe et par niveau ;
    • Dans le cadre du projet d’école, une plus grande liberté pédagogique de chaque enseignant dans l’exercice de son métier (méthodes d’enseignements, manuels, documents de travail…) ;
    • Une plus grande implication de l’institution pour faire cesser dans les écoles le stress considérable dû aux conflits avec les parents d’élèves (intrusions, violences diverses, mises en cause du contenu et de la qualité de l’enseignement, …) ;
    • Une convocation systématique des parents pour attitude agressive que le directeur d’école dénonce à l’IEN ;
    • Un meilleur suivi de l’absentéisme scolaire et une responsabilisation des parents ;
    • Le respect de l’autorité du professeur et une véritable application de ses décisions.

    Le métier de professeur des écoles ne sera jamais complètement reconnu à sa juste valeur tant qu’il n’aura pas fait l’objet d’une véritable revalorisation salariale.

    Avec le SNCL, les professeurs des écoles et instituteurs demandent :

    • Une rémunération globale comparable à celle de leurs collègues du second degré qui ont un niveau de formation identique.
    • Une véritable amélioration de leurs traitements et primes afin de rattraper l’équivalent du pouvoir d’achat perdu depuis 2010.
    • La prise en compte de la pénibilité du métier qui permettrait de pallier en partie le chevauchement entre vie professionnelle et vie privée, constitutive de notre profession ; une imbrication qui peut engendrer le sentiment de manquer de temps pour leur activité pédagogique ou de s’enfermer dans des logiques de stress ou de débordement.
    • L’intégration des instituteurs retraités dans le corps des professeurs des écoles, permettant une revalorisation méritée de leur pension.
    • De plus grandes possibilités de temps partiels pour convenance personnelle, dont les demandes n’ont pas à être justifiées ni critiquées par la hiérarchie.
    • Des mutations facilitées et d’une procédure plus transparente, encadrée par des Commissions Paritaires où les représentants syndicaux peuvent exercer un contrôle préalable du traitement des demandes. Les barres de mutations doivent être plus largement diffusées.
  • RÉSOLUTION PÉDAGOGIQUE – PARTIE 1 – JUIN 2023

    Nombre d’entre elles ont un fondement pédagogique développé dans la présente « Résolution ».

    Le SNCL-FAEN déplore que le service public d’éducation fasse les frais de réformes élaborées à la hâte et sans concertation qui ne vont pas dans l’intérêt des élèves et des personnels et qui ont pour seul objectif des économies budgétaires.

     Par conséquent, il demande au Gouvernement et au Parlement de donner au service public d’éducation et à ses personnels les moyens d’exercer convenablement leur profession parce que l’éducation des jeunes constitue avant tout un investissement dans l’avenir de la Nation.

    Cela passe par un véritable dialogue social renouvelé avec toutes les organisations syndicales, l’abandon d’une politique éducative subordonnée à des contingences budgétaires, par le recrutement de personnels titulaires en nombre suffisant et l’amélioration de leurs conditions de travail.

    Le SNCL-FAEN rejette le recours systématique à des personnels contractuels insuffisamment formés, peu considérés et mal rémunérés et demande au Gouvernement la mise en place d’une réelle politique de recrutement de titulaires pour pallier le nombre important de départs en retraite dans les années à venir.

    Le SNCL-FAEN met en garde contre le développement de la précarisation des personnels de l’Education nationale.

    Le SNCL-FAEN demande un plan de titularisation des contractuels afin de limiter cette précarisation de nos métiers.

     

    LES APPRENTISSAGES FONDAMENTAUX DANS LE PREMIER DEGRE


    La maîtrise des moyens universels de communication est indispensable à l’acquisition des autres savoirs :

    –          la lecture et la compréhension de l’écrit,

    –          l’expression orale,

    –          l’écriture,

    –          les principaux modes opératoires et la géométrie plane en mathématiques,

    –          la familiarisation et l’utilisation des technologies informatiques de communication,

    –          la pratique d’une langue étrangère,

    –         l’éveil à la culture, à la démarche scientifique, aux arts et à la pratique des activités sportives.

    Leur apprentissage et leur assimilation dès l’école primaire constituent donc une priorité absolue pour suivre avec profit la scolarité au collège puis au lycée.

    La détection précoce et systématique des difficultés des élèves dans ces apprentissages doit être organisée avec une prise en charge adaptée à chacun d’entre eux qui doit être prévue avec l’aide d’équipes pluri-professionnelles (pédagogiques, éducatives, sociales, médicales, …).

    L’apprentissage des technologies informatiques de communication doit s’accompagner d’une éducation visant à développer un esprit critique vis-à-vis de l’utilisation des médias, d’Internet et des réseaux sociaux, notamment la problématique de cyberdépendance grandissante chez certains élèves.

    L’acquisition des savoirs fondamentaux ne doit pas occulter le besoin d’enrichissement culturel et linguistique que le service public d’éducation a le devoir d’assurer, et ce, afin de rendre inutile le recours aux organismes de formation privés qui aggrave encore la fracture sociale et creuse les inégalités. 

     

    EN COLLEGE

    Le collège accueille la quasi-totalité des élèves à l’issue de l’école primaire, dans un contexte social et éducatif de plus en plus difficile. Le SNCL-FAEN a fait depuis longtemps ce constat sans appel : le collège unique ne parvient pas à assurer la réussite de tous les élèves et les professeurs qui y enseignent ont de plus en plus de difficultés à exercer leur métier de manière sereine et profitable.

    Les raisons principales de cet échec sont notamment :

     

    • les restrictions budgétaires continues ayant pour conséquence l’aggravation des conditions de travail et d’enseignement,
    • la réduction du nombre des heures d’enseignement, notamment avec la réforme du collège,
    • la suppression progressive des voies diversifiées qui permettaient de prendre réellement en charge tous les élèves,
    • l’abandon d’un grand nombre d’exigences de niveau et de comportement pour masquer les conséquences d’une mauvaise politique éducative,
    • l’empilement des réformes de l’éducation depuis 30 ans et les moyens injectés qui n’ont pas permis de réduire les inégalités et les ont même aggravées,
    • l’arrivée massive d’enfants relevant de SEGPA ou de centres médicaux pédagogiques, d’enfants en très grande difficulté personnelle et scolaire ou souffrant de troubles de type « dys » dans des classes à effectifs non allégés,
    • une formation initiale insuffisante des enseignants pour prendre en charge la problématique « dys »,
    • l’affectation trop rapide d’enfants avec une maîtrise insuffisante de la langue française dans des classes non spécialisées,
    • l’accueil de plus en plus d’élèves ne maîtrisant pas les apprentissages fondamentaux,

     

    Ainsi la loi de programmation et d’orientation pour la refondation de l’Ecole apparaît inadaptée aux réalités actuelles du collège.

    Le SNCL-FAEN dénonce :

    • la réforme du collège de 2016,
    • le renforcement au fil des années du collège unique, devenu uniforme, qui a conduit à son échec et, pire encore, la dérive que constituent aujourd’hui les « établissements ou écoles du socle » aboutissant à une primarisation du collège et donc un retour de 50 ans en arrière,
    • la politique du chiffre imposée aux établissements (taux de redoublement, réussite au DNB, etc.) et la pression engendrée par cette recherche du « bon classement »,
    • le caractère très réducteur et minimaliste du socle commun de connaissances, de compétences et de culture qui ne permet pas à chaque élève de valoriser au maximum ses possibilités,
    • le pouvoir renforcé du conseil pédagogique qui limite la liberté pédagogique des enseignants et impose des décisions prises par un petit nombre,
    • l’absence de pouvoirs décisionnels des conseils de classes, l’obligation de travailler en interdisciplinarité, la nouvelle organisation des programmes par cycles et non plus par année d’enseignement,
    • l’accroissement des pouvoirs des chefs d’établissement,
    • la globalisation des enseignements qui a pour conséquence l’appauvrissement, voire la disparition de certaines disciplines,
    • l’empilement des dispositifs d’éducation prioritaire, sans réelle cohérence les uns avec les autres conduisant à une  politique éducative discutable,
    • les « bricolages pédagogiques » locaux, faute de moyens suffisants, pour mettre en place notamment les ATPE (Aide au Travail Personnalisé de l’Elève) et autres PPRE (Projets Personnalisés de Réussite Educative),
    • le relâchement face au respect des règles (et du règlement) faisant que la parole de l’élève et celle des parents peuvent avoir plus de poids que celle de l’équipe éducative,
    • la minimisation de la gravité de certains faits assortie parfois de  l’absence même de sanctions,
    • la mise en place progressive des EPSF (Etablissements Publics des Savoirs Fondamentaux) qui regrouperont les classes d’un collège et de plusieurs écoles situées dans un même bassin et qui seront dirigées par un personnel de direction de collège.

     

    Constats et revendications du SNCL-FAEN :

    Afin que le Collège puisse transmettre et structurer les savoirs généraux nécessaires à la poursuite d’études ou de formations ultérieures ainsi qu’à l’insertion sociale des futurs citoyens, le SNCL-FAEN formule avec insistance des revendications ambitieuses pour le Collège. Il réclame les moyens (horaires, humains et financiers) indispensables à la mise en place de parcours de formation diversifiés, le tout dans un cadre national.

    La mise en place de collèges à taille humaine (ne pouvant en aucun cas dépasser 600 élèves) avec un taux d’encadrement suffisant (professeurs, personnels d’éducation, personnels administratifs, infirmiers, assistants sociaux, conseillers d’orientation psychologues de l’Education nationale (PsyEN), …

     

    • L’évaluation régulière et réaliste des acquis des élèves et de leurs difficultés.
    • L’abandon de l’évaluation sommative par compétences, opaque et peu lisible, par un retour à la notation chiffrée.
    • L’abandon du LSU qui alourdit la charge de travail des personnels sans améliorer l’évaluation des élèves.
    • La prise en charge immédiate des difficultés décelées chez les élèves par un enseignement plus individualisé, notamment par le biais de classes semi-hétérogènes, fonctionnant en petits groupes, avec un horaire renforcé.
    • L’organisation d’un véritable accompagnement éducatif pour tous les élèves.
    • Le maintien de la SEGPA en tant que structure adaptée du collège, dotée de moyens horaires spécifiques, d’un budget particulier et de postes occupés par un personnel qualifié qui permet l’intégration scolaire, sociale et professionnelle des élèves en grande difficulté relevant de cette structure notamment par l’obtention d’un CFG et des notions de base pour suivre une formation, en lycée ou par la voie de l’apprentissage, en vue de l’acquisition d’un CAP, d’un Bac Pro ou d’une partie de ceux-ci.
    • Le développement de l’enseignement des valeurs de la République, des fondements de la citoyenneté et des règles de comportement et du « vivre ensemble ».
    • La création de groupes d’approfondissement, destinés aux élèves volontaires pour permettre à chacun d’entre eux d’aller au maximum de ses possibilités dans le cadre du service public d’éducation.
    • La diversification, à partir de la classe de quatrième, des parcours de formation des élèves sous statut de collégien, seul remède pour donner un bon niveau de formation générale et permettre le choix d’une formation professionnelle par tous les élèves qui le souhaitent.
    • Le retour de l’option DP3 en classe de 3ème découverte professionnelle 3 heures qui permettait à de nombreux élèves curieux de découvrir le monde professionnel afin de réfléchir à leur orientation.

    • La scolarisation dans des structures adaptées (dispositifs relais, centres éducatifs fermés, établissements pour élèves perturbateurs, ITEP – institut thérapeutique éducatif et pédagogique, internats, etc.) créées en nombre suffisant pour accueillir temporairement des élèves en situation de refus scolaire et qui arrivent à perturber gravement le fonctionnement des classes et des établissements.

     

    DANS LES LYCEES

    Tous les lycées, qu’ils soient polyvalents, généraux et technologiques, professionnels, ou encore labellisés « lycées des métiers »  doivent permettre à tous les élèves sortant du collège non seulement d’acquérir les bases nécessaires à la poursuite d’études supérieures ou à l’insertion dans le monde du travail mais également d’en faire des citoyens responsables occupant toute leur place dans la société.

    Chaque élève, qu’il soit orienté vers un cycle court ou un cycle long en voie générale, technologique ou professionnelle, doit avoir la possibilité de sortir du système éducatif avec un diplôme reconnu, de poursuivre ou de reprendre ses études afin d’améliorer sa formation, sa qualification ou de réaliser sa reconversion professionnelle.

    L’insuffisance des moyens horaires, notamment pour les dédoublements, instaure une concurrence exacerbée entre les disciplines.

    La mise en place du « droit à l’erreur » dans l’orientation aurait pu avoir un intérêt s’il avait été accompagné de la mise en place des passerelles destinées à permettre la réorientation.

    Les gouvernements successifs ont certes identifié le problème mais, contrainte budgétaire oblige, n’ont pas apporté les moyens d’y porter remède. 

    L’expérimentation du « dernier mot aux parents » instaurée afin de lutter contre les échecs d’orientation des élèves s’est soldée par un bilan négatif.

    Aucun changement ne s’est avéré significatif par rapport à la situation antérieure.

    La mise en place de l’accompagnement personnalisé était, sur le papier, une bonne mesure pour répondre à l’hétérogénéité des classes, mais son application n’a été qu’affichage et bricolage.

     

    Le passage collège/lycée

    Le collégien qui entre au lycée découvre un monde nouveau de liberté à l’âge difficile de l’adolescence. Le manque de maturité, le manque d’investissement, le manque d’intérêt, le manque de soutien familial, le manque de véritable projet personnel et professionnel que l’on observe parfois constituent autant de facteurs d’échec dès la seconde.

    Le SNCL-FAEN demande des lycées de taille humaine (1 200 élèves maximum) avec un taux d’encadrement suffisant (professeurs, personnels d’éducation, personnels administratifs, infirmiers, assistants sociaux, psychologues de l’Education nationale (PsyEN), …, des équipements adaptés dans un cadre de vie sécurisé et agréable devraient faciliter l’intégration et la réussite de tous.

    Le SNCL-FAEN demande le maintien d’un véritable examen national de cycle terminal marquant ainsi la fin des études secondaires et attestant d’un niveau de savoirs et de savoir-faire indispensables à une fructueuse poursuite dans l’enseignement  supérieur.

    Le SNCL-FAEN dénonce la suppression des filières L, S et ES dans les lycées d’enseignement général et l’évaluation du baccalauréat sous forme de contrôle continu ce qui va accentuer la concurrence entre établissements et creuser la fracture sociale et territoriale.

    Le SNCL-FAEN dénonce le remplacement des filières par des enseignements de spécialité qui ne sont pas présents dans tous les lycées et ce qui restreint la possibilité de choix.

    Le SNCL-FAEN dénonce le risque de disparition de facto des DNL, des options et des langues rares et régionales induite par la réforme des lycées.

    La nouvelle réforme des lycées :

    Le SNCL-FAEN déplore le fait que cette nouvelle réforme intervienne sans qu’aucun bilan sérieux n’ait été fait de la réforme précédente.

    Le SNCL-FAEN dénonce le fait que cette réforme ait été menée à marche forcée sans réelle concertation ou négociation avec les personnels.

    Le SNCL-FAEN regrette que cette nouvelle réforme ait été imposée de façon précipitée sans que les personnels aient été suffisamment formés et informés.

     

    Dans le voie générale et technologique

    Aucun bilan crédible et fiable n’a été tiré de la réforme de 2010.

    La réforme des lycées qui vient d’être mise en place et du baccalauréat suscite notre inquiétude : elle va se traduire par une régression culturelle avec une diminution considérable de l’horaire élève et la disparition d’options, un alourdissement des classes, une forte hétérogénéité ainsi la mise en concurrence des enseignements de spécialité et des établissements.

    Dans tous les cas, elle provoque des fermetures de postes qui mettent en péril certaines disciplines et qui contraignent leurs professeurs à des mesures de carte scolaire et à des compléments de service sur 2 voire 3 établissements.

    Le choix des spécialités en remplacement des filières dès la classe de seconde risque d’entraîner des difficultés d’orientation. Le choix est trop précoce et prématuré : il va conditionner l’orientation.

    La disparition des séries au profit d’un « tronc commun » et de « spécialités » à choisir dès la fin de la classe de seconde oblige les élèves à faire des choix d’orientation prématurés sans réelle possibilité de revenir en arrière en cas d’erreur.

    L’offre de « spécialités », finalement inégale selon les lycées et les territoires conduira nombre de lycéens à faire des choix contraints en fonction des possibilités locales d’enseignement et non en fonction de leurs aspirations réelles.

    La réforme du baccalauréat en vigueur à la session 2021 conduira à des diplômes locaux ce qui lui fera perdre son caractère national.

     

    Dans la voie professionnelle

    La réforme des lycées de 2019 aura de graves conséquences sur l’enseignement professionnel et va entraîner une dégradation sans précédent.

    Le SNCL-FAEN dénonce :

    – le regroupement de plusieurs spécialités professionnelles en classes de seconde à orientation progressive, ce qui entraînera une déspécialisation des baccalauréats professionnels.

    – Une baisse sans précédent des volumes horaires des enseignements disciplinaires, ce qui rendra plus difficile la poursuite d’étude en BTS.

    – La volonté de plus en plus récurrente de l’administration d’imposer des étudiants (salariés) en alternance dans les classes de BTS en lycée général et technologique provoquant des difficultés d’organisation.

    – La déprofessionnalisation du baccalauréat professionnel et sa durée de préparation sur 2 années au lieu de 3 ce qui entraîne la réduction d’une année l’enseignement professionnel de spécialité.

     

    Le SNCL-FAEN réclame :

    – des moyens pour améliorer les conditions de travail et permettre la réussite des élèves avec un seuil maximal de 20 élèves par classe en Bac pro,

      – la mise en place de classes passerelles du Bac pro vers le BTS pour permettre aux élèves de consolider leur parcours avec une année de formation spécifique de façon à limiter l’échec en BTS et permettre la réussite de tous.

     

    Dans toutes les voies

    Les réformes engagées, tant en voie générale qu’en voie technologique ou professionnelle répondent à une logique comptable et ont pour finalité de faire des économies budgétaires mais elles auront des répercussions catastrophiques sur le plan de la formation et sur le plan humain.

    Le SNCL-FAEN estime que pour remplir correctement leur mission, les lycées doivent bénéficier de moyens spécifiques :

    • des classes n’excédant pas 30 élèves et systématiquement dédoublées dans les matières expérimentales et en langues vivantes,
    • la réelle possibilité de choisir ses enseignements de spécialité sans que le choix ne soit imposé à l’élève,
    • le retour des options et le maintien de l’enseignement de langues anciennes et rares.

     

    De plus, le SNCL-FAEN demande :

    • des programmes nationaux établis après concertation avec les équipes de terrain, plus adaptés aux réalités du quotidien et en cohérence avec les autres disciplines. Ils doivent fixer des objectifs de connaissance et de savoir-faire en liaison entre les cycles et en corrélation avec l’examen terminal. Ils doivent permettre des adaptations aux spécificités locales,
    • des emplois du temps des élèves équilibrés et facilitant leur capacité d’attention,
    • des plages horaires communes par niveau pour la pratique d’activités périscolaires (clubs, projets,…),
    • une véritable coupure de 1 heure 30 minimum entre matinée et après-midi,
    • un savoir-faire pris en compte dans l’examen final, notamment dans les disciplines expérimentales, et évalué par des professeurs extérieurs à l’établissement,
    • le maintien du palier d’orientation en fin de seconde générale sans qu’il ne pénalise les élèves,
    • un cycle terminal jouant son rôle de préparation à l’examen final, à l’acquisition de la citoyenneté et à la poursuite d’études dans l’enseignement supérieur,
    • la reconnaissance officielle explicite de l’égalité de valeur des formations dispensées dans les lycées professionnels et dans les autres types d’établissement du second degré,
    • l’instauration de véritables passerelles entre les voies générale, technologique et professionnelle et la mise en place de modules de remise à niveau assurant la réussite de ces réorientations en cours de formation,
    • le maintien du diplôme du baccalauréat en tant qu’examen national, terminal et anonyme, permettant l’accès à l’université,

    • la fin des CCF à tous les niveaux de l’évaluation et le retour à un examen national et non local.

     

    Pour une plus grande efficacité pédagogique

    L’amélioration du fonctionnement des écoles, des collèges et des lycées passe à la fois par une clarification de leurs missions, une réorganisation de la scolarité des élèves et par l’amélioration des conditions de travail des personnels.

    Le SNCL-FAEN demande notamment :

    • la promulgation d’une loi qui interdirait toute nouvelle réforme avant que la précédente ait été mise en place complètement et évaluée par un groupe d’experts indépendants reconnus par la profession,
    • le droit au travail dans la sérénité, en toute sécurité dans tous les établissements, ce qui passe par le respect des personnes et des règles de civilité notamment par l’application du règlement intérieur, par le rétablissement de la discipline ainsi que par la lutte contre toute forme de violence et le soutien automatique de la hiérarchie en proposant la protection fonctionnelle dès lors que la victime en a besoin,
    • la Dotation Horaire Globale doit permettre d’assurer en heures poste tous les enseignements disciplinaires, dans la totalité de leur horaire officiel, ainsi que les besoins réels de l’établissement,
    • un bilan de la politique des cycles avant leur éventuel maintien, modification ou suppression,
    • l’obligation de réaliser des établissements scolaires de taille humaine avec un maximum de 600 élèves en collège et de 1 200 élèves en lycée. Ces bâtiments construits par les collectivités territoriales selon des normes strictes édictées par l’État devront être dotés des matériels pédagogiques nécessaires, d’ateliers, d’équipements divers (y compris de restauration scolaire) et de salles adaptées aux différentes activités et formations dispensées,
    • la dotation de tous les établissements en matériels et en  moyens d’information et de communication adaptés à l’évolution des technologies,
    • la prise en compte de l’évolution du métier dans la définition du service des professeurs, en collège (SEGPA incluse) comme en lycée et en EREA, la définition dans toutes les disciplines d’un service global hebdomadaire de 18 heures et 15 heures pour les agrégés, dont 1/6 sera consacré à la concertation, à l’heure de vie de classe et au suivi plus individualisé des élèves,
    • l’indispensable allègement de l’effectif des classes et la multiplication des groupes à effectifs réduits afin de rétablir des conditions d’enseignement et de discipline convenables et répondre aux problèmes liés à la trop grande hétérogénéité des classes par :

     

    –     l’ouverture systématique de nouvelles classes de manière à ce qu’aucune d’elles ne compte plus de 24 élèves en collège et en lycée professionnel, 30 élèves en lycée général et technologique,

    –     l’abaissement de ces maxima :

    • dans les établissements relevant de l’éducation prioritaire ou qui rencontrent des difficultés particulières,
    • dans les classes qui prennent en charge des élèves en grande difficulté,

    –     pour les classes intégrant des élèves handicapés, la reconnaissance de la surcharge de travail qui en découle pour les enseignants, la nécessité de formation et d’information pour l’ensemble des personnels concernés, la présence indispensable d’assistants de vie scolaire mieux formés et mieux rémunérés,

    –     la possibilité de mettre deux professeurs par classe dans les situations particulières qui le nécessitent,

    –     la limitation, pour les SEGPA, à 15 élèves en enseignement général et à 8 en atelier,

    • des CDI mieux dotés, mieux équipés, la création de nombreux postes et l’augmentation du recrutement de professeurs documentalistes titulaires afin d’élargir les plages horaires d’ouvertures,
    • le renforcement des équipes éducatives placées sous la responsabilité du CPE, dans chaque établissement par la création d’un corps de personnels de titulaires formés,
    • l’attribution d’une heure de décharge de service à chaque professeur principal pour lui permettre d’assurer les nombreuses tâches supplémentaires qui lui ont été imposées ces dernières années sans remettre en cause le paiement de l’ISOE,
    • le recrutement et l’affectation de personnels titulaires spécialisés pour assurer la maintenance et le fonctionnement des réseaux informatiques, devenus indispensables,
    • l’affectation de personnels de laboratoire qualifiés en SVT et en physique/chimie dans tous les établissements,
    • une meilleure reconnaissance et prise en compte par les programmes scolaires, dans le cadre national, des réalités historiques, culturelles et linguistiques régionales,
    • de meilleures liaisons école-collège, collège-lycées et lycée-enseignement supérieur pour un suivi plus efficace des élèves. Le travail qui en découle doit être inclus dans l’horaire de service statutaire actuel des professeurs,
    • la création de locaux adaptés et fonctionnels avec le développement de points TICE, de salles d’études, de lecture ou multimédia surveillées, de salles de travaux pratiques équipées en informatique,
    • la saisie des notes par les professeurs facilitée par l’utilisation généralisée d’un seul et même logiciel et à partir de n’importe quel poste informatique en liaison Internet,  avec notamment  l’adoption par l’éducation nationale d’un ENT (espace numérique de travail) , commun à tous les établissements de la même académie,
    • des équipements sportifs de proximité de qualité, répondant aux normes de sécurité et permettant la pratique du plus grand nombre d’activités sportives dans le cadre des programmes mais aussi de l’UNSS,
    • des structures d’hébergement rénovées permettant aux élèves internes d’effectuer leurs études dans les meilleures conditions,
    • des créations d’internats en collèges et en lycées, plus particulièrement en zones rurales, avec le personnel nécessaire à leur fonctionnement.

    (Suite de notre résolution pédagogique ici) 

  • MOTION médecine de prévention et postes adaptés – JUIN 2023

    Considérant :

     

    –      que la dégradation des conditions de travail contribue à accroître fortement l’altération de l’état de santé physiologique et psychologique des personnels enseignants,

     

    –    que si l’accord sur la santé et la sécurité au travail dans la Fonction publique du 20 novembre 2009 contient des évolutions de principe importantes, sa mise en œuvre est toujours incomplète,

     

    –      que l’absence de suivi médical et l’insuffisance de médecins et personnels de santé ne permettent pas de faire de la médecine de prévention,

     

    –      que l’absence de suivi médical des personnels contribue à l’augmentation du nombre d’arrêts de travail ce qui pénalise doublement les fonctionnaires avec la journée de carence,

     

    –      que la loi de transformation de la Fonction publique en permettant au gouvernement de fixer par ordonnance les obligations de l’Etat en matière de santé au travail pour ses fonctionnaires donne de mauvais signaux pour l’avenir,

     

    LE CONGRÈS DU SNCL DE JUIN 2023

     

    mandate le Bureau national et tous les responsables du Syndicat sur les revendications suivantes concernant :

     

    Les maladies professionnelles et les accidents de service

     

    • la prise en compte au titre d’accident de service de tout accident survenu sur le lieu de travail ou lors d’un déplacement en relation avec le travail,

     

    • la mise en œuvre du congé pour invalidité temporaire imputable au service (CITIS) instauré dans la loi n°83-634 du 13 juillet 1983 modifiée et explicitée par le décret n° 2019-122 du 21 février 2019,

     

    • la reconnaissance de la pénibilité du métier.

     

    La médecine de prévention

     

    • Le développement pour les personnels de l’Education nationale, d’une véritable médecine de prévention, adaptée à la spécificité de leur milieu professionnel, qui puisse disposer des moyens nécessaires doit être assuré afin d’améliorer concrètement :

     

    • la « prévention primaire » : recherche en matière d’épidémiologie liée aux conditions de travail et de prévention, formation initiale et continue des personnels en ce qui concerne les risques professionnels et les conditions d’exercice de la profession.

     

    L’application aux locaux des établissements scolaires des exigences en matière de protection en vigueur dans le monde du travail notamment en ce qui concerne la présence ou l’utilisation de produits toxiques ou éléments chimiques.

     

    • la « prévention secondaire » : comme la loi française l’oblige pour tout salarié dépendant, notamment, du code du travail ou de la Fonction publique territoriale : un suivi médical annuel des personnels et pas seulement, un bilan de santé aux personnels âgés de 50 ans, un dépistage et traitement précoces des problèmes de santé dès leur apparition. La carence alarmante constatée dans ce domaine aboutit à mettre de facto les élèves et les personnels en danger.

     

    • la transposition et l’application effective des dispositions du Code du travail les concernant aux femmes enceintes et mères allaitantes ;

     

    • la reconnaissance comme maladies professionnelles des pathologies psychiatriques liées au stress de l’exercice de la profession, aux pressions subies, voire au harcèlement ;

     

    • la reconnaissance des pathologies organiques : notamment des dysphonies, des troubles neuro-musculo-squelettiques, ophtalmiques ;

     

    • la reconnaissance pour les troubles musculo-squelettiques de plus en plus fréquents ;

     

    La médecine du travail doit prendre en compte notamment les risques psychosociaux (RPS) et les troubles neuro-musculo-squelettiques (TNMS) incluant les problèmes de santé liés aux conditions de travail, les conséquences sur la santé de l’organisation du travail et des droits nouveaux.

     

    Cela ne doit pas empêcher qu’aient lieu des négociations, que le SNCL réclame, sur la prévention des risques psychosociaux et le bien-être au travail au sein de l’Education nationale (comme dans les entreprises privées de plus de 1 000 salariés).

     

    Le plan d’action nationale envisagé pour lutter contre les problèmes de santé liés aux risques psychosociaux pour l’ensemble de la Fonction publique devra tenir compte des spécificités des métiers de l’Education nationale.

     

    • la publication, par l’administration, d’un bilan annuel et par académie du nombre de congés de longue maladie et de longue durée sollicités et attribués, des mises à la retraite pour invalidité annoncées ainsi que le nombre d’affectations sur des postes adaptés de courte et de longue durée,

     

    • le maintien du poste aux collègues placés en congé de longue durée, comme à ceux qui sont en congé de longue maladie,

     

    • une action immédiate d’aide et de soutien en cas de procédure de mise en retraite d’office pour raison de santé,

     

    • les difficultés de santé rencontrées par les collègues ne doivent pas servir de prétexte à une réorientation professionnelle imposée, voire à un licenciement.

     

    La reconnaissance du handicap

     

    Le SNCL demande :

     

    • une réelle prise en compte de la RQTH (reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé),

     

    • des aménagements de postes obligatoirement reconnus par l’établissement d’exercice,

     

    • les moyens humains et les aides techniques indispensables à l’aménagement des conditions d’exercice (accessibilité, équipement, accompagnement,…),

     

    • une augmentation du contingent d’heures permettant des allègements de service (ALS) reconductibles jusqu’à 5 ans. 

     

    Les postes adaptés

     

    Pour les postes adaptés

    Le SNCL revendique dans le cadre des dispositions en vigueur :

     

    • une augmentation du nombre de postes adaptés de courte et de longue durées offerts de façon à prendre en compte la réalité des besoins ;

     

    • la possibilité d’être affecté en poste adapté de manière définitive quand, en raison d’une affection avec séquelles définitives, le retour devant les élèves s’avère impossible ;

     

    • l’affectation sur poste adapté maintenue en cas de demande de mutation avec changement d’académie (notamment pour suivre son conjoint) ;

     

    • de réelles implantations de supports au-delà du CNED ;

     

    • la suppression de l’obligation de formuler systématiquement un projet professionnel ;

     

    • l’égalité de traitement par un réel cadrage national des postes adaptés de longue durée, le suivi national ne devant pas se limiter à un simple bilan sans conséquences ;

     

    • la réduction des délais pris pour l’étude des dossiers par les commissions de réforme et le comité médical supérieur.

     

    Réinsertions positives 

    • la possibilité de reconduction au-delà d’un an du temps partiel thérapeutique selon une quotité ne devant être déterminée que par l’état de santé de l’intéressé ;

     

    • un soutien pour les collègues ayant obtenu un temps partiel thérapeutique, à l’issue de la première période d’un an ;

     

    • un accès facilité aux rencontres avec le RH de proximité dans le but de réfléchir aux possibilités de reclassement ;

     

    • la mise en œuvre effective et en rapport avec les besoins recensés de la période de préparation au reclassement (PPR) en application de la loi n° 84-13 du 11 janvier 1984 (article 63) et du décret n° 84-1051 du 30 novembre 1984 modifié (articles 2 et suivants) ;

     

    • la réactivation du congé de mobilité instauré par le décret n° 90-857 du 25 septembre 1990 ;

     

    • la mise en place des moyens en formation conséquents pour assurer dans de bonnes conditions une reconversion ou un reclassement ;

     

    • des services académiques compétents et à l’écoute des personnels disposant de moyens suffisants pour pouvoir apporter une aide réelle aux collègues connaissant des difficultés de santé et les accompagner pour trouver des solutions appropriées à leur situation ;

     

    • une amélioration des conditions d’exercice au CNED ;

     

    • le développement d’une formation spécifique à l’enseignement à distance qui facilite l’affectation au CNED,

     

    • une meilleure prise en compte des pathologies dans les conditions de travail, par exemple en n’imposant pas systématiquement la correction de copies dématérialisées,

     

    • une information en direction de tous les IPR, relative aux conditions d’exercice au CNED et aux instructions données par les instituts, afin de mieux harmoniser les exigences pédagogiques et les conséquences des évaluations des personnels en termes de déroulement de carrière.

     

    Pour les allégements de services et aménagements de postes

     

    Leur application ne doit pas se traduire par l’imposition des conditions d’exercice inadaptées aux difficultés rencontrées. Dans tous les cas l’intérêt médical doit primer sur les raisons de service ou autres considérations administratives.

     

    Tout aménagement de poste ou allégement de service doit avoir lieu après entretien avec le médecin conseiller technique du recteur qui conduira ensuite une négociation avec le chef d’établissement de l’agent qui en fait la demande.

     

    De même, pour les personnels du 1er degré un entretien avec le médecin conseiller départemental placé auprès de l’inspecteur d’académie doit avoir lieu lorsque le médecin de prévention fait défaut.

  • MOTION SUR LES PENSIONS ET PERSONNELS PENSIONNÉS – JUIN 2023

    Le Congrès du SNCL, réuni à Donville-les-Bains en novembre 2019, avait condamné avec la plus grande énergie la précédente tentative de fusion des 42 régimes de retraite, y compris du Code des pensions civiles et militaires, dans un vaste système universel par points. Suite aux nombreuses oppositions, ce projet calamiteux, basé sur le rapport Delevoye, fut finalement abandonné en 2020.

     

    Nous sommes aujourd’hui confrontés à une nouvelle menace de dégradation : nouveau recul de l’âge de départ à la retraite et allongement des cotisations, notamment ; au motif de faire évoluer tous les régimes selon « un principe d’équité » et de préserver l’actuel système par répartition.

     

    LE CONGRÈS DU SNCL DE JUIN 2023, TRÈS ATTACHÉ A LA QUALITÉ DU SYSTÈME DE RETRAITES PAR RÉPARTITION GARANTI PAR l’ÉTAT :

     

    Continue de condamner fermement toute nouvelle dégradation des conditions de départ à la retraite des personnels de l’Education nationale et de l’enseignement supérieur.

     

    Refuse en conséquence le passage à 64 ans de l’âge légal de départ, qui prive les agents de la liberté de choisir par eux-mêmes le moment de leur départ, ainsi que l’accélération de l’allongement des durées de cotisations, qui pénalise particulièrement tous les personnels ayant fait des études longues.

     

    Considère que la réforme, telle qu’elle est imposée, non seulement ne permet pas d’améliorer l’équité, mais accroît les inégalités entre les différentes classes d’âge, entre les carrières, entre les hommes et les femmes ; elle dramatise inutilement la question du financement à venir des retraites et entend faire reposer, à terme, les sources de ce financement exclusivement sur les cotisations des salariés et des employeurs, désengageant ainsi peu à peu le rôle pourtant essentiel de l’Etat dans la défense de l’intérêt général. 

     

    LE SNCL COMBATTRA TOUT SYSTÈME QUI SE TRADUIRAIT PAR :

     

    • la baisse des pensions et des retraites,

     

    • la non prise en compte des spécificités de la Fonction publique de l’État et, notamment, la pénibilité des métiers de l’enseignement et de l’éducation,

     

    • tout recours à une décote,

     

    • le relèvement de l’âge de départ à la retraite,

     

    • l’allongement de la durée de cotisation qui obligera, compte-tenu de l’âge d’entrée dans le métier, nombre de nos collègues à exercer jusqu’à 67 ans voire plus,

     

    • la non prise en compte, pour les carrières longues, de la totalité des périodes de maladie.

     

     

    RÉAFFIRME SON ATTACHEMENT INDÉFECTIBLE

     

    • au statut général des fonctionnaires garant d’une Fonction publique la plus indépendante possible du pouvoir politique,

     

    • au code des pensions civiles et militaires qui en découle,

     

    • au principe général d’une véritable retraite par répartition par annuités, garantie par l’État et pour tous,

     

    • à une meilleure reconnaissance de nos métiers, de leur rôle social et de leur importance pour l’avenir de la nation reconnaissance qui passe par une revalorisation significative pour tous et non par des rémunérations impliquant des tâches supplémentaires.

     

     

    REVENDIQUE EN CONSÉQUENCE :

     

    • une augmentation du pouvoir d’achat des personnels retraités, par le retour à une indexation sur les salaires et une compensation de la hausse des prix, ainsi que le rattrapage des érosions cumulées et la revalorisation significative des pensions de retraite les plus faibles,

     

    • l’élargissement des sources de financement des retraites afin que celles-ci ne reposent plus uniquement sur les cotisations versées par les salariés et les employeurs,

     

    • la garantie de l’Etat appliquée aux différents régimes de retraite complémentaires volontaires ou additionnels,

     

    • le maintien du service des pensions de l’Education nationale ainsi qu’un bureau des pensions dans chaque académie,

     

    • un aménagement pérenne de la fin de carrière (mise en place d’une retraite progressive par exemple) qui permette, sans incidence sur le calcul du montant de la pension,  la poursuite de l’activité professionnelle de ceux qui en ont la nécessité ou qui le souhaitent,

     

    • l’abaissement de l’âge d’entrée dans la profession avec un recrutement par concours dès la fin de l’année de licence, 

     

    • la prise en compte des années de formation professionnelle rémunérées avec retenues pour pensions, y compris des stages et des services militaire et civique, 

     

    • la prise en compte des trimestres pour les bénéficiaires d’une allocation d’études,

     

    • la possibilité, en cas de mise à la retraite pour invalidité, de bénéficier, immédiatement, d’une pension calculée, sans condition de durée, sans décote, sur la base de l’indice du dernier traitement perçu,

     

    • la possibilité pour les travailleurs handicapés de prendre, sur avis médical et avant l’âge d’ouverture des droits, une retraite calculée, sans décote et sans condition de durée, sur la base de l’indice du dernier traitement perçu,

     

    • la prise en compte de l’indemnité de vie chère pour le calcul de la pension dans tous les DOM et COM (communautés d’outre-mer) en cas de résidence effective du pensionné,

     

    • l’extinction statutaire de la classe normale du corps des PEGC comme réclamé dans la motion corporative des professeurs, et ce afin de créer les conditions de l’assimilation,

     

    • la reconnaissance et la prise en compte des facteurs de pénibilité des métiers de l’ éducation pour fixer l’âge d’ouverture des droits à la retraite,

     

    • le retour à la possibilité de valider tout ou partie des services de nontitulaire,

     

    • le maintien du principe du minimum de pension et la revalorisation significative de son montant,

     

    • la possibilité, pour le conjoint survivant resté seul, de percevoir une pension de réversion, sans plafonnement, à la simple condition que le couple ait été officiellement enregistré à l’état civil (mariage, pacs),

     

    • la mise en place systématique au niveau de chaque rectorat d’un entretien d’information sur le contenu du dossier pension de retraites au moins un an avant la date d’ouverture des droits,

     

    • la possibilité, quelle que soit la nature du système, de racheter des annuités sans pénalité.

     

     

    DEMANDE AU BUREAU NATIONAL ET À L’ENSEMBLE DES RESPONSABLES DU SNCL :

     

    • de sensibiliser les personnels en activité sur l’évolution du
       « Dossier des Retraites » afin de leur faire prendre conscience des enjeux essentiels que ces questions constituent pour leur avenir et celui du service public,

     

    • de rappeler en permanence à leurs différents interlocuteurs que les retraités participent activement à la solidarité entre les générations. La question des retraites, étant un vaste sujet de société, ne saurait être posée uniquement en termes budgétaires,

     

    • de mettre en évidence le déséquilibre lié à la démographie, existant entre les populations d’actifs et de retraités de la Fonction publique lié, en partie, aux politiques successives de fermetures de postes,

    de veiller à ce que la clause d’indexation des pensions sur l’indice de la consommation des ménages soit effectivement appliquée sans exception et sans délai,

     

    • de rappeler que la pension de retraite n’est pas une allocation sociale mais un salaire différé lié au statut professionnel,

     

    • de veiller à ce que les seuils utilisés pour tous les prélèvements et pour toutes les aides soient indexés à la revalorisation des pensions,

     

    • de continuer à travailler avec la FGR-FP dans l’intérêt des pensionnés de la Fonction publique.
  • RESOLUTION PEDAGOGIQUES – PARTIE 2 – JUIN 2023

    POUR LA FORMATION

    Le SNCL demande, pour tous les personnels, la mise en place d’une politique de formation performante et ambitieuse.

     

    1 – La formation initiale

    L’anticipation des départs à la retraite doit se faire avec l’augmentation du nombre de postes ouverts aux différents concours (plan pluriannuel de recrutement, publication du nombre de postes ouverts par concours et par discipline avant l‘ouverture des registres d‘inscription).

     

    Nos positions sont claires et s’étalent sur 2 périodes différentes mais complémentaires :

     

    • La formation initiale (préprofessionnelle et professionnelle).
    • La formation continue.

     

    Cette dernière doit rester ambitieuse et certifiante, tout au long de la carrière pour répondre aux contraintes évolutives du métier. Le SNCL prône une refonte complète des concours externes de recrutement, afin de mieux prendre en compte la spécificité des métiers de l’enseignement et leurs évolutions.

     

    Le SNCL demande que le pré-recrutement au niveau de la 2ème année de licence représente au moins un quart de tous les recrutements. Le salaire doit en être décent et cumulable avec une bourse. Ces pré-recrutements doivent permettre de valider 4 trimestres par année civile pour les droits à pension.

     

    La préprofessionnalisation aux métiers de l’éducation, facultative, doit être proposée aux étudiants dès la première année de licence. Ces modules devraient pouvoir être pris en compte pour valider les diplômes universitaires.

     

    Le SNCL considère que la meilleure solution réside dans le passage du concours après la licence pour les CAPE, CAPLP, CACPE, CAPES et en fin de M1 pour l’agrégation. Ensuite, deux années de formation professionnelle, rémunérées de façon attractive et prises en compte pour le calcul de la pension avec le statut d’élève-professeur déboucheraient sur l’attribution du master.

     

    Pour garantir une meilleure qualité de formation, l’alternance entre l’établissement d’exercice et l’INSPÉ doit être régulière dans le but de lier plus intimement les formations pratique et théorique.

     

    Il est indispensable d’adapter régulièrement les concours et leurs contenus à l’évolution des métiers de l’enseignement afin d’éviter les décalages entre ce qui est demandé et la réalité du terrain.

     

    Pour le SNCL il est primordial que les stages se multiplient progressivement tout au long du cursus universitaire et de la préprofessionnalisation.

     

    • Dès la licence, des stages accompagnés à hauteur de 2h/semaine au second semestre et en binôme.
    • En master 1, avec le statut d’élève professeur 1ère année rémunéré avec retenue pour pension civile, les stages accompagnés, sur 2 semestres doivent se répartir sur le premier et le second cycle de l’enseignement secondaire (1 en collège et 1 en lycée pour connaître la diversité des niveaux).
    • En master 2, avec le statut d’élève professeur 2e année rémunéré avec retenue pour pension civile, des stages en responsabilité occupant 1/3 de l’année.

     

    Pour le SNCL exercer pendant une durée significative au cours des 2 années de formation master en collège et en lycée, permet à l’étudiant, candidat à l’enseignement, de découvrir le métier auquel il se destine.

     

    • La première année de titularisation avec 3 heures de décharge pour formation professionnelle initiale prolongée.

     

    A ce propos, nous estimons que l’attribution d’une indemnité de première affectation conséquente lors de la première titularisation doit être systématique.

     

    • La seconde année de titularisation, un allègement d’1 heure par semaine permettra d’établir un pont entre formation initiale et formation continue. 

     

    Les stagiaires doivent être affectés en établissement en fonction de la présence d’un tuteur. Ils ne doivent pas servir à occuper les postes non pourvus. Le tuteur doit être recruté sur la base du volontariat.

     

    Les tuteurs volontaires doivent bénéficier d’une décharge de service. Ceci leur permettrait de s’investir davantage dans l’accompagnement de leur stagiaire.

     

    Le SNCL considère que la formation professionnelle doit s’orienter vers la gestion des groupes, des situations de crise, la pédagogie et la psychologie des adolescents et porter l’accent sur la législation et la réglementation qui encadrent la pratique de nos métiers, mais aussi la compréhension de la fiche de paye, les règles de sécurité et la responsabilité.

     

    Il s’agira alors d’une véritable formation post concours, avec une entrée progressive et réaliste dans le métier.

     

    2 – Pour la formation continue

     

    Le SNCL dénonce le déficit de formation continue constaté dans l’Education nationale, tant par rapport aux autres administrations qu’au secteur privé.         

     

    Cette situation est fortement préjudiciable à l’efficacité du système éducatif.

     

    Le SNCL demande la définition d’une formation continue conçue comme une formation initiale prolongée ainsi que :

     

    • le bénéfice d’une décharge de service pour tout personnel changeant de type d’établissement ou de discipline afin de suivre une formation continue, 
    • une véritable formation continue tout au long de la carrière, prise sur le temps de travail et permettant à tous les collègues la maîtrise tant des nouveaux programmes que des nouvelles technologies en constante évolution, 
    • l’augmentation du contingent des congés de formation, 
    • une année pleine de formation adaptée pour tous les lauréats des concours internes ou assimilés, 

     

    • une formation spécifique destinée aux professeurs principaux pour leur permettre d’assurer dans de bonnes conditions les tâches multiples qui leur sont confiées (PPRE, participation à l’orientation, etc.), 
    • une réelle formation mise en place en amont de tout changement de programme. 

     

    3 – Pour les non-titulaires

     

    Le SNCL réclame qu’une formation, initiale et continue, soit définie et mise en place pour tous les non-titulaires dès la première année de recrutement.

     

     

    ÉVALUATIONS ET EXAMENS

     

    L’évaluation constitue un élément essentiel dans le repérage des élèves en difficulté et dans la vérification de l’assimilation des connaissances et de la structuration des savoirs.

     

    Les professeurs doivent donc disposer du temps nécessaire à la préparation et à la réalisation d’évaluations régulières, parfois effectuées par des personnels extérieurs à l’établissement.

     

    Ces évaluations des savoirs et des savoir-faire doivent être suivies d’actions de rattrapage plus individualisées pour traiter les causes très diverses des difficultés des élèves.

     

    Le SNCL dénonce la manipulation qui consiste à modifier et automatiser les pratiques d’évaluation pour cacher la baisse de niveau général des élèves.

     

    Il demande l’arrêt des évaluations des seules compétences basées sur le seul socle commun et l’abandon du « livret scolaire numérique » qui représente pour les professeurs perte de temps et surcharge de travail sans bénéfice pour les élèves.

     

    L’évaluation continue ne doit pas se substituer aux examens terminaux qui doivent rester des diplômes nationaux.

     

    Le SNCL dénonce les pressions de toutes origines exercées sur les professeurs lorsqu’ils notent des épreuves d’examen et lorsque le contrôle continu est pris en compte dans l’attribution des diplômes.

     

    Le SNCL dénonce également un abaissement des exigences qui, pour minorer la réalité de l’échec scolaire, dévalorise les examens et trompe les élèves ainsi que leurs familles.

     

    Le SNCL dénonce la substitution progressive des examens terminaux nationaux par des contrôles en cours de formation locaux et arbitraires.

     

     

    LES PASSAGES DE CLASSE

     

    Le SNCL dénonce le passage automatique d’une classe à l’autre outre l’avis du conseil de classe, démobilisateurs pour certains élèves,

     

    Le SNCL demande le remplacement des commissions d’appel par des examens d’appel. Ces examens seraient passés à la même période que le brevet et les baccalauréats afin de ne pas perturber le fonctionnement des établissements.

     

     

    L’ORIENTATION 

     

    L’école a pour mission de prendre en charge des élèves très différents (compréhension, capacité de travail, entourage familial et social, etc.) et de permettre à chacun d’eux d’aller au maximum de ses possibilités.

     

    L’orientation combine donc l’observation des élèves, leur large information et préparation, ainsi que celle de leur famille, la réflexion puis la décision.

     

    Elle doit s’appuyer sur les goûts, aptitudes et acquis des élèves mais également tenir compte de l’évolution rapide de l’économie et l’augmentation de la fréquence des reconversions. L’élève doit pouvoir construire progressivement son parcours scolaire et son insertion professionnelle.

     

    C’est pourquoi le SNCL, qui souhaite la mise en place d’une orientation choisie plutôt que subie, demande que les élèves et leurs familles reçoivent progressivement, dès la classe de 5ème, une information complète sur les cursus scolaires, les métiers et leurs débouchés.

     

    Les contenus généraux et les objectifs de l’éducation à l’orientation doivent être fixés par le Ministère avec plus de précision et nécessite de prévoir un horaire spécifique prévu à cet effet. Mais pour l’essentiel, l’élaboration des dispositifs doit demeurer du ressort de l’équipe éducative formée à l’orientation, en liaison avec les PsyEN.

     

    Un horaire minimum de présence des PsyEN doit être fixé pour chaque classe, notamment dans le cadre de l’heure de vie de classe, ce qui implique le maintien de postes et le recrutement des personnels nécessaires et ce dans le cadre de l’Education nationale.

     

    Le SNCL dénonce la substitution progressive des PsyEn par les professeurs principaux sans formation ni indemnité supplémentaire et la lourdeur de la nouvelle plateforme d’orientation Parcoursup qui exige la rédaction de paragraphes de motivation pour chaque formation demandée par l’élève ainsi que le remplissage d’une fiche avenir par candidature.

     

    Les élèves volontaires doivent pouvoir effectuer des stages de sensibilisation en entreprise et en lycée professionnel.

     

    Ceux qui sont particulièrement motivés devront pouvoir bénéficier d’un véritable « droit à l’essai » permettant la découverte professionnelle en lycée professionnel dès la classe de 4ème tout en conservant le statut de collégien (et donc la possibilité de retourner en collège jusqu’à 16 ans).

     

    L’instauration de parcours variés de scolarité et une plus grande modularité du temps passé dans chaque cycle d’enseignement permettraient à des élèves plus lents, ou souhaitant effectuer des stages de sensibilisation ou de découverte, de sortir de la seule alternative passage de classe ou maintien.

     

    Le congrès du SNCL demande également que des mesures concrètes soient enfin prises pour valoriser l’image des formations professionnelles :

     

    • orientation vers les formations professionnelles sur des critères de motivation, d’aptitudes et de compétences,
    • mise en place de véritables passerelles (dotées des moyens matériels et humains nécessaires) entre les voies générales, technologiques et professionnelles facilitant les réorientations ainsi que la poursuite d’études ou de formations,
    • l’élaboration de cursus de formations professionnelles permettant au détenteur d’un diplôme professionnel soit de s’insérer dans le monde du travail, soit de poursuivre sa formation,  
    • la fourniture par les établissements d’outils et d’équipements nécessaires à la voie professionnelle,
    • l’amélioration de l’orientation vers les formations professionnelles afin d’avoir une adéquation entre les vœux des élèves, les formations proposées et les débouchés.

     

    Dans ce but le SNCL demande que le ministère du travail publie, chaque année, les prévisions à court, moyen et long termes des besoins en recrutement de chaque branche professionnelle.

     

    Compte tenu des parcours scolaires variés, de la nécessité de favoriser les réorientations en cours de formation et de permettre de probables reconversions ultérieures dans le cadre de la formation tout au long de la vie, le SNCL demande que le passage des diplômes professionnels de niveau V se fasse en intégrant des unités de valeur capitalisables.

     

    POUR DES PROGRAMMES RENOVES ET COHERENTS

     

    L’école de la République devant scolariser tous les élèves et pas seulement ceux qui éprouvent des difficultés, les programmes ne sauraient se limiter au seul socle commun.

     

    De même, le SNCL est opposé aux nouveaux programmes du collège construits sur la notion de cycles conduisant dans le cycle 3 au renforcement de la primarisation du collège déjà affirmée dans la loi de refondation. 

    Le SNCL demande une plus grande lisibilité des programmes, tant pour les élèves et leur famille que pour les professeurs, de la sixième à la terminale, une plus grande adaptation à l’évolution de la société et de ses besoins.

     

    Ceux-ci ne peuvent être rédigés qu’en tenant compte des avis des professionnels chargés de leur mise en œuvre.

     

    Le SNCL demande que toute réforme et tout changement de programme ne puissent se mettre en œuvre sans qu’une évaluation des précédents ait été faite.

     

    Le SNCL exige que toute réforme et changement de programme ne puissent se mettre en place que progressivement, année après année, le calendrier pédagogique n’étant pas le calendrier politique.

     

    Il dénonce de ce fait que la réforme des lycées de 2019 ait ainsi été mise en place en même temps en seconde et en première.

     

    Le SNCL demande également que les changements de programme donnent lieu à une formation en amont des personnels enseignants suffisamment à l’avance de façon à anticiper les modifications induites.

     

    Les professeurs sont les mieux placés pour juger des difficultés rencontrées par les élèves pour assimiler les programmes.

     

    Ces derniers devront être rédigés avec le souci constant des exigences en savoirs et en savoir-faire, de l’intérêt qu’ils pourront présenter pour l’élève, de la qualification requise pour l’enseignant, de la corrélation à la fois verticale intra disciplinaire et transversale pluridisciplinaire, mais aussi de l’horaire dévolu à la discipline.

     

    Le SNCL demande aussi une plus grande complémentarité entre les programmes des différentes disciplines. Ils devront être clairs, cohérents et réalisables.

     

    Le remplacement des professeurs absents

     

    Le SNCL affirme qu’il faut cesser d’entretenir la confusion entre professeurs absents et cours non assurés et qu’il faut demander à l’administration dans sa gestion interne de faire cette distinction en mettant en avant, à l’externe, les tâches effectuées par les enseignants en dehors de la présence des élèves.

     

    Le SNCL réaffirme son opposition résolue à l’imposition de « remplacements de courte durée » qui aggravent les conditions de travail et ne constituent, au mieux, qu’une garderie éducative.

     

    Afin de favoriser la stabilité des équipes pédagogiques, le syndicat demande :

     

    • l’implantation à l’année d’un maximum de postes afin qu’ils soient pourvus à titre définitif dès le mouvement des titulaires,
    • l’augmentation du recrutement des enseignants du second degré afin de pourvoir tous les postes et de disposer d’un contingent suffisant de titulaires remplaçants dans toutes les disciplines, pour assurer l’intégralité des remplacements dès qu’ils sont portés à la connaissance de l’administration,
    • la définition de zones de remplacement plus réduites et la suppression des remplacements hors zone.

    Le SNCL demande également que les TZR n’exercent que dans leur(s) discipline(s).

  • MOTION CORPORATIVE DES PROFESSEURS – JUIN 2023

    A ce titre, notre syndicat défend, simultanément, les intérêts de l’ensemble de la profession, de chacune des catégories, de chaque personnel, et l’intérêt de tous les élèves que nous devons conduire à la réussite.

    Son action prend aussi en compte la nécessaire solidarité entre les personnels, laquelle concourt à l’amélioration des conditions de travail et à un meilleur fonctionnement de nos établissements scolaires.

    La spécificité de chaque type d’établissement doit être davantage reconnue en termes de définition des structures pédagogiques, de formation et de service. La qualité de l’enseignement est directement liée aux moyens humains et matériels attribués à chaque établissement, à la charge de travail et aux obligations de service des personnels.

    * * *

    Le Congrès du Syndicat National des Collèges et des Lycées, réuni à Lyon les 13, 14 et 15 juin 2023, mandate le Bureau national et tous les responsables du syndicat pour défendre les revendications suivantes.

    RÉMUNÉRATIONS ET CARRIÈRES

    Le PACTE proposé par le ministère est totalement en porte-à-faux : il ne s’agit que de payer sous forme de prime un accroissement de travail, parfois moins valorisé que des heures supplémentaires traditionnelles, et dont la nature exacte reste floue.

    La revalorisation dite « inconditionnelle » ou « socle », de même, ne prendra la forme que d’une prime d’attractivité, privant ainsi les agents de la possibilité de cotiser pour leurs pensions de base sur ce montant.

    Le SNCL demande une revalorisation financière effective et significative de la fonction pour redonner aux professeurs leur vraie place dans la société et rendre le métier de nouveau attractif. Cette revalorisation ne devra être subordonnée ni à un allongement du temps de travail, ni à une multiplication des tâches, ni à une polyvalence des missions et responsabilités.

    Pour le SNCL, une carrière complète doit permettre :

    –      l’accession à l’échelon terminal du corps,

    –      la prise en compte de tous les services de non titulaires pour le classement initial,

    –      le remboursement dans un délai maximum de trois mois de tous les frais engagés, sans exception, pour faire passer les examens et concours et plus généralement pour toute convocation et invitation de sa hiérarchie.

    En outre, le SNCL dénonce et refuse :

    • les déroulements de carrière au prétendu mérite. En attendant l’incorporation des grades de promotion dans une classe unique, il exige différentes améliorations développées dans le paragraphe relatif aux promotions de la présente motion,
    • l’attribution parfois arbitraire des indemnités pour missions particulières (IMP),
    • les pressions, manœuvres, voire chantages visant à imposer aux professeurs des travaux supplémentaires, qu’ils soient ou non rémunérés,
    • la suppression sans la moindre concertation avec les organisations syndicales de l’indemnité d’éloignement des DOM et la création d’une Indemnité de Sujétion et d’Installation qui aboutit à un traitement discriminatoire et inégalitaire entre les collègues affectés dans les DOM,
    • le mode de calcul des retraites qui ne tient pas compte de la pénibilité du métier, des heures supplémentaires ni de l’âge minimum d’entrée dans le métier compte tenu du niveau des diplômes exigés, et qui, réforme après réforme ne cesse de dégrader les conditions d’accès (recul de l’âge de départ, augmentation de la durée des cotisations, décote),
    • le délai de carence instauré en cas d’arrêt de maladie.

     

    EN CE QUI CONCERNE LE RECRUTEMENT 

    Le SNCL dénonce :

    • toutes les suppressions de postes,
    • la « masterisation » du recrutement sans le traitement correspondant.

    Et donc exige :

    • la mise en place aux différents concours d’un nombre de postes permettant non seulement le remplacement des départs en retraite mais également la compensation des postes supprimés afin d’assurer de meilleures conditions de travail et de permettre à notre système éducatif de relever les nouveaux défis qui lui sont imposés, 
    • la publication du nombre des postes ouverts aux différents concours par discipline, dès l’ouverture des registres d’inscription, 
    • l’utilisation de la totalité des postes ouverts aux concours avec constitution de listes complémentaires,
    • de prévoir plus de postes pour avoir suffisamment de remplaçants pour l’année (le nombre de remplaçants n’a fait que baisser au fil des années),
    • le respect de la continuité pédagogique dans l’emploi des TZR et des non- titulaires,
    • l’arrêt du recours à de nouveaux non-titulaires, sauf disciplines rares et situations particulières, afin de ne pas instaurer une nouvelle précarité,
    • l’intégration, y compris par des concours réservés ou examens professionnalisés, des non titulaires.

    EN CE QUI CONCERNE LES MUTATIONS

    Le SNCL exige :

    • le rétablissement de toutes les instances paritaires nationales et académiques et de leurs prérogatives,
    • le maintien d’un mouvement national à gestion déconcentrée permettant la mobilité choisie des personnels, d’un barème équitable et transparent fixé au niveau national et servant de base à l’élaboration du barème intra académique,
    • le maintien dans l’académie pour l’année de stage de tous les stagiaires qui enseignaient auparavant dans cette académie et qui en font  la demande,
    • le maintien des stagiaires qui le souhaitent, bénéficiaires d’un CIMM (Centre des Intérêts Matériels et Moraux) au mouvement inter académique, dans le DOM concerné,
    • l’abandon de toute procédure du choix des professeurs par les chefs d’établissements,
    • le maintien des points spécifiques DOM et Corse,
    • le respect des qualifications professionnelles et des dispositions statutaires attachées à chaque catégorie de professeur,
    • la mise en place d’un dispositif d’accueil, de soutien et de suivi pour les personnels nommés en établissement classé « éducation prioritaire »,
    • la prise en compte dans toutes les académies de la pénibilité des années de service comme TZR par l’attribution, pour l’obtention d’un poste fixe, d’une bonification substantielle en termes de points,
    • la prise en compte, dès la première année et dans toutes les académies, des années de service en établissement classé « éducation prioritaire »,
    • la diminution à 3 ans de la durée de « stabilité » pour bénéficier de l’indemnité pour frais de changement de résidence et la suppression de toute exigence d’ancienneté dans le poste lorsque la précédente mutation a été imposée par une mesure de carte scolaire,
    • la publication d’un texte officiel national définissant, pour toutes les académies, les règles applicables pour désigner clairement, le professeur touché par une mesure de carte scolaire,
    • la publication de la nature des postes mis au mouvement, notamment de tous les postes à complément de service,
    • l’affichage, avec la quotité horaire dans l’établissement, des postes mis au mouvement, notamment de tous les postes à complément de service dans toutes les académies. 

     

    EN CE QUI CONCERNE LES TITULAIRES

    SUR ZONE DE REMPLACEMENT

    Le remplacement constitue un exercice spécifique de la fonction d’enseignement, qu’il s’agisse d’une affectation à l’année ou de courte durée qui entraîne une mobilité plus fréquente que pour un poste fixe en établissement et la nécessité de s’adapter à des contextes et pratiques pédagogiques plus variés.

    Le SNCL demande donc que :

    • le remplacement soit confié en priorité à des professeurs volontaires spécialement formés  pour ce type de mission (création d’un module de formation au remplacement à proposer à tout(e) collègue amené(e) à exercer des fonctions de remplacement),
    • la formation reçue, les dispositions statutaires et, dans la mesure du possible, le choix des TZR pour les remplacements de courte ou moyenne durée soient respectés.

    Le SNCL demande également :

    • la réception d’un ordre de mission provenant du rectorat préalable à tout remplacement,
    • le respect d’un délai préalable de deux jours ouvrables pour la préparation d’une (nouvelle) mission de remplacement,
    • le respect des types d’établissement en fonction du corps du TZR ainsi que le respect des disciplines en fonction des qualifications,
    • la mise en paiement sans délai de l’ISSR dès le premier remplacement effectué en dehors de l’établissement de rattachement et ce même pour un remplacement renouvelé finalement sur l’ensemble de l’année,
    • la réduction de la taille des zones de remplacement actuelles,
    • l’accord obligatoire de l’intéressé pour toute affectation hors zone,
    • le paiement des frais de déplacement dans un délai de 30 jours maximum, correspondant aux déplacements réels. À défaut, des indemnités de retard doivent être systématiquement versées.

     

    DANS LE NOUVEAU CADRE DE L’ÉVALUATION

    Le SNCL demande :

    • la communication aux organisations syndicales siégeant en commission  de l’ensemble des dossiers des collègues ayant bénéficié d’un rendez-vous de carrière et non pas uniquement de ceux qui contestent l’avis attribué,
    • l’augmentation du pourcentage de promotions « accélérées » pour l’avancement aux échelons 7 et 9,
    • la suppression des contingentements des avis pour l’accès à la hors classe,
    • la possibilité de revoir à la hausse les avis attribués, d’une campagne à l’autre,
    • des rendez-vous de carrière dans un esprit de dialogue et de conseil, respectant les textes en vigueur et sans discrimination catégorielle.

     

    EN CE QUI CONCERNE LES PROMOTIONS

    Le SNCL exige :

    • le transfert des promotions non attribuées du vivier 1 vers le vivier 2 pour l’accès à la classe exceptionnelle,
    • l’augmentation du nombre des promus, tous corps confondus, à la classe exceptionnelle,
    • une durée de tous les échelons des hors classes et classes exceptionnelles égale à deux ans,
    • la justification de tout avis défavorable en CAPA par un rapport circonstancié du chef d’établissement ou de l’inspecteur. Il devra, dans le second cas, avoir été établi à l’issue d’une visite, dans l’année, d’un inspecteur (avis qui doit pouvoir être contesté et levé avant l’opération de gestion concernée),
    • l’augmentation du contingent accédant au corps des professeurs agrégés par liste d’aptitude et le maintien des instances correspondantes.

     

    EN CE QUI CONCERNE LES CONDITIONS DE TRAVAIL

    Les conditions de travail se sont considérablement détériorées ces cinq dernières années, sous la tendance lourde d’expérimentations et de déréglementations impulsées par le ministère lui-même. Il s’émancipe du cadre réglementaire à tous les niveaux, même celui de la définition des volumes disciplinaires, avec par exemple la suppression d’une heure de technologie au sein de l’enseignement de sciences en 6e.

    Le SNCL exige :

    • une seule journée de pré-rentrée et donc la suppression des deux demi-journées complémentaires imposées dans certains établissements,
    • la suppression de la rentrée scolaire au mois d’août,
    • l’abrogation de la seconde heure supplémentaire obligatoire pour les professeurs du second degré,
    • l’abrogation d’un quota imposé et disproportionné d’heures supplémentaires lors de l’attribution aux établissements de la dotation horaire globale (DHG),
    • l’abrogation du décret 2021-1326 permettant l’élargissement des HSA aux personnels enseignants du second degré travaillant à temps partiel,
    • le strict respect des volumes disciplinaires règlementaires, quelle que soit la volonté politique du moment,
    • l’alignement de l’horaire de service des professeurs d’EPS sur celui des professeurs certifiés et de celui des professeurs agrégés d’EPS sur l’horaire des professeurs agrégés des autres disciplines, avec dans les deux cas, le maintien des 3 heures d’UNSS intégrées à l’emploi du temps,
    • l’intégration de toute heure type « heure de vie de classe » dans le service actuel des professeurs et le refus de tout alourdissement de la charge de travail ou du temps de présence des professeurs,
    • les moyens indispensables à la prise en charge de tous les élèves,
    • la création en nombre suffisant d’établissements mais aussi de structures permettant d’accueillir des élèves à besoins éducatifs particuliers,
    • un accompagnement pour les professeurs ayant en charge des élèves à besoins éducatifs particuliers et l’affectation systématique à un temps complet ou pour tout l’horaire d’une discipline d’un AESH par élève,
    • la définition, pour les professeurs volontaires de toutes les disciplines en lycées et en collèges (SEGPA incluse), d’un service hebdomadaire de 18 heures, ou 15 heures pour les professeurs agrégés, dont 2 heures seront consacrées à la concertation des équipes pédagogiques et disciplinaires, à l’information des élèves, à l’aide qui doit leur être apportée pour assurer un suivi plus individualisé de leur travail permettant une meilleure assimilation des connaissances,
    • des divisions plafonnées à 16 élèves dans les activités expérimentales (sciences de la vie et de la Terre, sciences physiques), en technologie, langues, SEGPA, à 12 élèves maximum en classe ULIS, et à 20 en 3ème prépa-métiers ou en module de découverte professionnelle, en REP, REP+ et politique de la ville pour tous les enseignements, ainsi que la constitution de groupes à effectifs réduits, comme évoqué dans la résolution pédagogique,
    • l’intégration de l’emploi du temps hebdomadaire, partie du contrat annuel au même titre que les autres éléments, dans l’état des services d’enseignement (ex état V.S.05) avec signature obligatoire du professeur,
    • l’adéquation entre le nombre de demi-journées devant élèves et la quotité de temps de travail,
    • une pause méridienne en adéquation avec la législation du travail,
    • des règles juridiques et administratives claires définissant les conditions d’encadrement des élèves du second degré hors de l’établissement afin que la responsabilité des professeurs et accompagnateurs soit précisément définie,
    • la communication trimestrielle au conseil d’administration des moyens spécifiques (tels que les EPI) alloués à l’établissement dont les HSE et IMP et leurs critères d’attribution,
    • le retour des assistants de langue vivante dans les collèges et leur maintien dans les lycées,
    • une quotité horaire permettant d’assurer une gestion informatique adaptée aux besoins de l’établissement pour assurer l’installation, la maintenance et le suivi,
    • la mise aux normes de sécurité des matériels utilisés,
    • le recrutement de personnels qualifiés chargés de l’entretien et de la gestion des laboratoires. A défaut, l’attribution systématique d’au moins deux heures de décharge à chaque professeur des disciplines concernées, quel que soit son statut et assurant plus de 8 heures d’enseignement de la discipline dans un ou plusieurs établissements,
    • la remise gratuite du matériel scolaire nécessaire aux professeurs ainsi que de tout matériel nécessaire aux pratiques pédagogiques.

     

    POUR LES PROFESSEURS DE CHAIRES SUPÉRIEURES

    Le SNCL demande :

    • un accès à l’échelon spécial contingenté au tiers des effectifs du corps,
    • la durée du 5ème échelon ramenée à 3 ans,

     

    POUR LES PROFESSEURS DES ÉCOLES

    Le SNCL demande :

    • la revalorisation de l’ISAE à hauteur de l’ISOE part fixe du second degré,
    • la limitation à 24 du nombre d’élèves par classe pour tous les  cycles,
    • une harmonisation des pratiques quant aux nombres de demi-journées de classe,
    • une formation continue choisie et non subie,
    • un(e) ATSEM à temps plein par classe maternelle même avec un double niveau maternelle/primaire. Le temps de pause de l’ATSEM ne doit par ailleurs pas retomber sur l’enseignant,
    • l’affectation des 108 heures obligatoires de réunion à des activités de nature pédagogique individuelles ou en groupe,
    • l’abandon de la création des « établissements publics des savoirs fondamentaux » (EPSF).

     

    POUR LES PROFESSEURS DE LYCÉES PROFESSIONNELS

    Le SNCL exige :

    • le retour aux horaires d’enseignement en vigueur avant la réforme de 2018 de l’enseignement professionnel, 
    • la rénovation et la mise en conformité des locaux, des installations et de tous les matériels, au regard des normes fixées par la législation ainsi que l’application stricte des règles d’hygiène et de sécurité,
    • la limitation à 24 du nombre d’élèves  par classe dans les disciplines générales,
    • la constitution de groupes de 12 élèves maximum en atelier des sections professionnelles et de 8 élèves maximum en SEGPA ou en EREA,
    • la reconnaissance de la pénibilité de l’enseignement dans certaines disciplines ou spécialités où le nombre de classes et de niveaux est particulièrement important.

     

    POUR LES PEGC

    Le SNCL exige :

    • la reconnaissance et le respect de la discipline principale,
    • le respect du statut de 1986 : pas de remplacements, pas d’heures supplémentaires, pas de services partagés imposés,
    • l’extinction immédiate par décret de la classe normale et l’assimilation des PEGC actifs et pensionnés de la classe normale en hors classe,
    • l’alignement des indices de la classe exceptionnelle sur ceux de la classe exceptionnelle des professeurs certifiés,
    • l’application des dispositions de la circulaire du 14 mars 1978 concernant l’attribution de la réduction de service d’une heure en cas d’acceptation d’un service partagé,
    • les postes nécessaires au rétablissement d’un véritable droit à mutation, inter-académique et académique.

     

    POUR LES PROFESSEURS QUI ENSEIGNENT OU INTERVIENNENT

    EN SEGPA OU EREA

    Le SNCL exige :

    • l’intégration et la valorisation des SEGPA au sein des collèges ainsi que le maintien d’une dotation horaire spécifique SEGPA au sein de la dotation globale de l’établissement,
    • le recrutement et la formation nécessaire  de professeurs qualifiés pour permettre aux élèves de SEGPA de recevoir dans toutes les disciplines l’enseignement adapté qui leur est dû,
    • la possibilité offerte aux instituteurs spécialisés et professeurs des écoles exerçant en SEGPA ou EREA d’obtenir leur intégration dans un corps de professeurs du second degré ; ils bénéficieraient alors des mêmes avantages et des mêmes obligations de service que tous les autres professeurs de ce corps, et ils pourraient ainsi percevoir les ISOE fixe et modulable (s’ils sont professeurs principaux),
    • la possibilité pour tout professeur du second degré, enseignant dans ces classes, de suivre la formation CAPPEI (enseignement et aide pédagogique auprès des élèves de SEGPA et EREA),
    • une réelle formation pour les PLP nouvellement nommés en SEGPA à qui il est demandé de dispenser un enseignement portant sur tout un champ professionnel et non plus sur une discipline,
    • le versement à tout professeur enseignant en SEGPA ou EREA d’une bonification indiciaire au prorata du nombre d’heures dispensées dans la structure,
    • l’affichage systématique « poste à compétences requises » de tout poste en SEGPA ou avec complément de service dans  cette structure,
    • la possibilité pour tout professeur concerné d’assister, en étant rémunéré, aux réunions de coordination ou de synthèse.

     

    POUR LES PROFESSEURS AGRÉGÉS

    Le SNCL exige :

    • une revalorisation indiciaire généralisée, des échelons 6 et supérieurs de la classe normale,
    • le maintien du mode de gestion nationale actuel de la promotion à la hors classe et de la classe exceptionnelle,
    • une augmentation du contingent d’accès à la hors classe permettant d’offrir un nombre suffisant de postes pour que dans chaque académie, tout professeur puisse prétendre y accéder, quelle que soit sa discipline,
    • la prise en compte des titres, diplômes universitaires et du concours également dans le barème d’accès à la hors classe,
    • la réelle possibilité d’exercer dans l’enseignement supérieur,
    • une inspection des professeurs agrégés uniquement assurée par un membre de l’Inspection générale ou un IA-IPR, à l’exclusion de tout chargé de mission et une contre-inspection de droit par un Inspecteur Général en cas de désaccord avec le rapport d’un IPR,
    • la prise en compte des années de cadre en entreprise (5 ans minimum), à raison des 2/3 de leur durée pour le reclassement des professeurs agrégés stagiaires des disciplines de l’enseignement technologique et professionnel, lors de leur titularisation.

     

    POUR LES PROFESSEURS CERTIFIÉS

    Le SNCL exige :

    • la création d’une agrégation et d’un corps d’inspection dans toutes les disciplines et options qui n’en sont pas encore dotées,
    • le respect de la qualification disciplinaire, l’affectation sur des postes bivalents ne pouvant être faite que sur la base du volontariat et le respect de la nature des postes, l’affectation en LP, sur poste de PLP, ne pouvant intervenir qu’exceptionnellement et à la demande de l’intéressé,
    • le volontariat et la formation pour des interventions dans l’enseignement adapté (SEGPA, ULIS),
    • l’élaboration d’un véritable barème pour l’accès au corps des professeurs agrégés par liste d’aptitude.

     

    POUR LES PROFESSEURS DOCUMENTALISTES

    Le SNCL exige :

    • l’abaissement de l’horaire de service à 27 heures en présence d’élèves dans l’établissement,
    • la création d’un nombre suffisant de postes de professeurs documentalistes pour permettre une utilisation plus large et plus pédagogique du CDI  avec, au minimum, un(e) documentaliste par établissement et la création d’un demi-poste supplémentaire de professeur documentaliste pour les établissements entre 300 et 500 élèves et d’un deuxième demi-poste supplémentaire dans les établissements de plus de 500 élèves,
    • l’attribution de l’indemnité de sujétions particulières au même taux que l’ISOE perçue par les autres professeurs,
    • la mise en place d’une inspection documentaliste avec des inspecteurs issus du corps des documentalistes,
    • la possibilité de percevoir des heures supplémentaires au même titre que les autres professeurs lorsqu’ils encadrent une étude dirigée, un atelier artistique… en plus de leur service,
    • la création d’une agrégation.

     

    POUR LES PROFESSEURS D’EPS

    Le SNCL exige :

    • l’application aux professeurs d’EPS de toutes les revendications générales de cette motion ainsi que les points suivants :

    –          l’alignement des obligations réglementaires de service des P.EPS sur celles des professeurs certifiés et des PLP : 18 heures hebdomadaires, et pour les agrégés : 15 heures,

    –          la rémunération des heures supplémentaires au même niveau que les professeurs certifiés, sur la base de l’horaire de service de ces derniers pour le calcul,

    –          des installations et équipements sportifs de qualité, accessibles et praticables,

    –          le maintien de l’AS dans l’établissement avec la liberté de choix : assurer les 3 heures d’AS ou 3 heures de cours. Dans le second cas les 3 heures d’AS sont confiées à un collègue volontaire,

    –          l’allongement de la durée du congé de maternité pour les professeures d’EPS.

     

    POUR LES STAGIAIRES

    Le SNCL exige :

    • une formation réellement adaptée à leur vécu professionnel pour tous les lauréats des concours,
    • une année de stage à mi-temps au maximum devant élèves,
    • une véritable information et formation sur les volets administratif et juridique de la profession ainsi que sur la Fonction publique,
    • l’introduction d’une information et d’une formation sur les problèmes que pose la voix chez les professeurs.

     

    POUR LES PROFESSEURS NON-TITULAIRES

    Le SNCL condamne les mesures contenues dans la loi de transformation de la fonction publique portant gravement atteinte aux personnels précaires et aux services publics.

    Pour les non-titulaires, le SNCL réclame l’ouverture systématique de concours réservés et internes dans toutes les disciplines, avec un nombre suffisant de postes pour permettre l’intégration de ces personnels afin de leur ouvrir l’accès à une réelle formation et de leur apporter un emploi stable

    Pour les non-titulaires actuellement employés, le SNCL demande :

    • que tout non-titulaire remplissant les conditions de durée d’exercice puisse se présenter aux concours internes, qu’il soit en poste ou non lors de l’inscription à ces concours,  
    • que les lauréats des concours puissent faire leur année de stage dans leur académie d’origine et qu’ils puissent, même après plusieurs années d’enseignement, s’ils en expriment le souhait, bénéficier d’une formation professionnelle efficace et d’un tutorat, 
    • que les non-titulaires soient recrutés au minimum à l’indice 366,
    • qu’ils bénéficient d’un système de promotion a minima toutes les trois années d’exercice. 

    Le SNCL dénonce l’application faite de la directive européenne sur les CDI qui s’est traduite par l’aggravation de la précarité.

    Le SNCL revendique :

    • un plan pluriannuel de titularisation utilisant toutes les modalités prévues par la législation et la réglementation,
    • la prise en compte des acquis de l’expérience professionnelle (VAE) pour accéder au niveau « master »,
    • l’arrêt du recrutement des personnels précaires dans les disciplines où cela est possible.

    Concernant l’embauche des non-titulaires le SNCL demande :

    • que tout contrat à durée indéterminée soit rétribué à temps complet,
    • que les contrats incluent systématiquement les vacances scolaires au prorata des périodes travaillées,
    • que les non-titulaires en CDI soient affectés sur un établissement de rattachement qui ne pourra être modifié qu’à la demande de l’intéressé et que tout remplacement en dehors de la commune de rattachement ouvre droit à des indemnités de déplacement,
    • que les maîtres auxiliaires et les contractuels affectés, même en cours d’année, sur deux établissements dans des communes non limitrophes perçoivent des indemnités suffisantes pour couvrir les frais de déplacement imposés par leur service, que tout non-titulaire nouvellement recruté bénéficie d’une formation préalable et d’une aide pédagogique.

    Pour les professeurs en situation précaire touchés par le chômage, le SNCL :

    • dénonce la réduction des droits à indemnisation,
    • demande qu’une formation gratuite aux concours de recrutement leur soit systématiquement proposée.

    Le SNCL continue de réclamer :

    • que le rectorat concerné verse fin septembre, une avance dont le montant serait au moins égal à l’allocation perte d’emploi,
    • que les candidats reçoivent, sous la responsabilité d’une personne ressource identifiée et qualifiée, toutes les informations nécessaires à une préparation sérieuse aux concours, notamment celles relatives aux attentes des jurys,
    • pour les candidats à un concours, le bénéfice de l’autorisation d’absence instaurée par les circulaires des 16 mars 1965 et 19 janvier 1968 en faveur des professeurs titulaires,
    • le maintien de la garantie du droit au réemploi sans période d’essai pour les agents ayant déjà fait leurs preuves lors de précédents contrats en attendant la titularisation, ainsi que des conditions d’affectation acceptables et humaines,
    • la mise en place dans toutes les académies de groupes de travail précédant les Commissions Consultatives Paritaires (CCP) pour participer à la nomination et à la gestion des professeurs en situation précaire.

     

    EN CE QUI CONCERNE LES RYTHMES SCOLAIRES

    Le Congrès rappelle :

    • que toute réorganisation du temps de travail des élèves ne saurait aboutir à un nouvel alourdissement du temps de travail des professeurs,
    • que tout aménagement des rythmes scolaires, donc de l’organisation et du temps de travail, doit se faire dans la concertation la plus large,
    • que le SNCL ne saurait accepter qu’une légitime revalorisation des salaires soit liée à une augmentation du temps de travail des professeurs et qu’il ne saurait a fortiori accepter un alourdissement de la charge de travail, compensé ou non,
    • que le mode de calcul des congés ne doit pas entraîner de distorsions entre les zones de congés scolaires.
  • Le Bac a-t-il encore un sens ?

    Nous serions tentés de répondre que le bac sert encore de porte d’entrée vers le supérieur… mais pour combien de temps ?

    En effet, dans le nouveau système de notation du bac qui a évolué avec la réforme, désormais 40 % de la note finale repose sur le contrôle continu et seulement 60 % porte sur les épreuves de spécialité, le français, la philosophie et le grand oral.

    Il est évident que le contrôle continu retire une partie de la dimension nationale de l’examen, et crée un bac de plus en plus local, un bac « établissement » !  Les notations sont très différentes d’un lycée à un autre et les différentes tentatives d’harmonisation ont été balayées en raison de leur infaisabilité.

    On a donc laissé l’enseignant seul face à une responsabilité démesurée : celle de remplacer les notes obtenues aux épreuves terminales du mois de juin.

    Les pressions se sont accrues tant de la part des parents que de celle des élèves puisque le professeur est devenu correcteur-évaluateur ! C’est lui qui valide un niveau cible auparavant évalué lors d’épreuves anonymes. La perte de cet anonymat pose problème. Les plaintes et réclamations en tous genres se multiplient : l’élève, la famille ou la hiérarchie contestent de plus en plus fréquemment la correction, le barème appliqué, les choix faits par tel ou tel enseignant dans son processus d’évaluation.

    On demande aux professeurs de se justifier sans cesse créant du stress et des tensions au sein des classes et des établissements scolaires. Autre effet pervers : ce contrôle continu génère une forme de stress chez les élèves, ceux-ci ont l’impression que tous les examens en classe sont une partie du bac.

    Le SNCL rappelle son opposition ferme au contrôle continu du bac et exige le retour à des épreuves anonymes et terminales, seules garantes d’égalité et de fiabilité.

    En effet, face aux pressions exercées et sans soutien de leur hiérarchie, de nombreux collègues ont tendance à « acheter une certaine paix sociale » au sein de leurs classes en surnotant ou en notant de façon complaisante pour ne pas déplaire à l’Institution ni aux parents d’élèves. Les moyennes de classe s’envolent et atteignent des sommets : il n’est plus rare de voir des moyennes générales atteindre 16/20 ou même 18/20.

    Évidemment cela ne veut plus rien dire et brouille totalement les pistes au moment des études de dossiers par Parcoursup : comment faire une sélection lorsque tous les candidats ont la même moyenne étonnamment élevée ?  

    Effet pervers qui pourra avoir de lourdes conséquences dans les années à venir si rien n’est fait pour rétablir l’ordre des choses : comment faire une sélection fiable lorsque le bac n’aura plus de sens ? On voit se profiler les examens d’entrée à l’université ou dans les IUT car les examens de dossiers ne mèneront plus à rien.

    Le système est malade ou plutôt a été rendu malade par une succession de réformes mal anticipées et dont les adaptations successives ont abouti à une suppression pure et simple de tout contrôle en cours de formation !

    Et que dire du grand oral, figure de proue de la réforme ? Affecté d’un coefficient 10, il souffre de consignes toujours aussi floues ! Doit-on évaluer les connaissances ou non ? On lit tout et son contraire.

    Les enseignants sont encore une fois livrés à eux-mêmes. Aucune grille d’évaluation précise : la porte est donc à nouveau ouverte à tous les abus ou à toutes les négligences et approximations. Quelle fiabilité cette prestation orale peut-elle avoir ? Certains vont valoriser l’éloquence au détriment des connaissances ; d’autres vont privilégier le fond à la forme …

    Rappelons que la dernière partie du grand oral porte sur le projet d’orientation et soulève pas mal de problèmes. Le candidat doit « expliquer en quoi la question traitée éclaire son projet de poursuite d’études, voire son projet professionnel. Il expose les différentes étapes de la maturation de son projet (rencontres, engagements, stages, mobilité internationale, intérêt pour les enseignements communs, choix de ses spécialités, etc.) et la manière dont il souhaite le mener après le baccalauréat. »

    Cette partie de l’entretien s’avère difficile à évaluer car subjective : quel projet vaut mieux qu’un autre ? Sur quelle base juger un entretien d’orientation ? Que vient faire ce genre de prestation dans une évaluation de type baccalauréat ?

    Le SNCL dénonce cette démagogie qui consiste à faire porter l’évaluation sur des discours d’éloquence qui sont souvent d’une vacuité absolue mais dont la finalité ultime est de mettre de bonnes notes !

    Dernière nouveauté et pas des moindres : l’attestation de langues vivantes. Initialement prévue pour une mise en place lors de la session 2021 du baccalauréat général et technologique, c’est à compter de la session 2023 que chaque candidat à l’examen recevra une attestation de langues vivantes validant son niveau CECRL en LVA et en LVB dans chacune des compétences langagières.

    Encore une charge de travail supplémentaire mais pour quelle finalité ?

    L’arrêté du 3 novembre 2020 a créé des attestations pour les langues vivantes A et B, en Terminale générale et technologique. Compliqué à mettre en place sans désorganiser l’année scolaire, ces attestations ont finalement été abandonnées à l’image du reste … C’est donc encore le seul contrôle continu qui fera foi.

    Tout entre donc dans le contrôle continu, on est dans le bac 100 % local avec toutes les pressions que cela engendre.

    Les collègues de langues vont donc s’appuyer sur leurs évaluations pour délivrer cette pseudo attestation sans valeur ! Il s’agit bel et bien d’une attestation au rabais, effet cosmétique d’une réforme dont il ne reste presque plus rien.

    Mais au-delà de l’effet cosmétique, cela pose un problème crucial : toute évaluation formative se trouve empêchée au profit d’une évaluation d’acquis, de type sommative, pour pouvoir délivrer la fameuse attestation.

    Le SNCL rappelle que la liberté pédagogique existe encore et que les collègues peuvent s’opposer aux normes locales que certains voudraient leur imposer.

    Quelle sera donc l’utilité réelle de ces attestations : quelle valeur auront-elles à l’université, dans les grandes écoles et face aux organismes privés qui en délivrent également ?

    Dans ce contexte, il semble logique de se poser la question de la légitimité du Baccalauréat. Monument historique garant des valeurs républicaines tant mises à mal depuis quelques années, sera-t-il finalement sacrifié sur l’autel de la démagogie ?

  • Rentrée 2023 : le SNCL vous offre son bulletin national

    Bulletin national SNCL n°631 – au sommaire de ce numéro : 

     

    Collège : Nouveau ministre, nouveau collège ?

    Baccalauréat : vers de nouvelles modifications

    Ecole : décrets en cascades durant l’été

    Stagiaires : des évolutions pour l’Outre-mer

    Mémento : nouvelle grille des salaires 2023 (1ere partie)

    Dossier : revalorisations 2023, qui ? Quand ? Combien ? 

     

    Expatriation : compétences et postes à profil

    ADJAENES : la prime à déprime…

     

     

    Chaires supérieures : accès à l’échelon spécial

    Classe exceptionnelle : des évolutions importantes

    MASTER : monmaster.fr, ou la fausse bonne idée ?

    Inscriptions aux concours 2024

    Intégration par liste d’aptitude : agrégés et chaires supérieures

    Agrégés : avancement d’échelon accéléré et hors classe 2023

    Rendez-vous de carrière 2023 – 2024

  • Outre-mer : révision du barème CIMM pour les stagiaires

    Lors de cette audience du vendredi 16 juin 2023, notre syndicat a pu mettre en lumière les difficultés rencontrées à l’heure actuelle par l’enseignement en Guadeloupe et à Mayotte. Les discussions sont restées animées et notre syndicat a dénoncé avec force les 131 fermetures de postes injustifiées qui seront constatées à la rentrée dans l’académie de Guadeloupe dans le 1er degré et dans le 2d degré.

    Toutefois notre syndicat se satisfait de constater que le ministère a enfin entendu notre demande concernant le sort de nos jeunes collègues stagiaires originaires de territoires ultramarins.

    Une profonde révision du système barème CIMM a été amorcée sous l’impulsion de notre syndicat qui, dès novembre 2022, avait pu proposer des éléments d’évolution directement aux parlementaires guadeloupéens.

    Après d’âpres discussions le ministre de l’Éducation de l’époque, Pap Ndiaye entendait poursuivre la réflexion et la concrétiser dans la prochaine circulaire afin d’intégrer les modifications (CIMM) dans le mouvement inter académique 2023-24. Depuis, son successeur Gabriel Attal a été nommé, et notre syndicat espère que cette volonté initiée ne restera pas lettre morte !

    D’ores et déjà nous avons obtenu l’engagement des deux ministères à l’application d’un barème qui prendra davantage en compte les liens d’origine et culturels aussi bien pour permettre aux jeunes collègues qui le souhaitent de rester sur leur territoire d’origine que pour faciliter le retour de ceux qui sont actuellement dans l’hexagone.

    C’est une victoire pour le SNCL et nous invitons d’ores et déjà nos collègues concernés à se rapprocher dès à présent des sections académiques de Guadeloupe et des autres territoires ultramarins pour préparer au mieux leur demande de mutation à la fin de cette année.