SNCL

Syndicat National des Collèges et des Lycées

  • Primes et indemnités, des mises à jour

    Une série de décrets récents, et notamment ceux accompagnant la revalorisation salariale des enseignants en 2023, ont entrainé une hausse du montant de ces primes. Les taux indiqués ci-dessous sont tous à jours au 26/11/2023.

    Le SNCL rappelle toutefois les limites de cette revalorisation conduite à travers les primes, qui ne permettent pas de cotiser pour la retraite. Par ailleurs, cette revalorisation ne permet pas de compenser l’inflation récente, et encore moins de rattraper le décrochage salarial que notre profession subit depuis plus de vingt ans. La revalorisation des personnels de l’éducation reste un sujet majeur, que nous continuons de défendre activement. 

     

    Taux de primes et indemnités au 1er janvier 2023

    Indemnité de suivi et d’orientation des élèves (ISOE et ISAE)

    • Part fixe : …………………………………………………………………………….……………….…….2 550 €

    • Part modulable de professeur principal :

    – en classe de : 6e, 5e, 4e…………………………………………………………….…………..……1 308,72 €

    – en classe de : 3e, 2e , 1re , Term LP et LGT, 1ere et 2eme année CAP …………….……1 497,84 €

    – autres divisions de lycée du LP………………………………………………….………….…………951, 96 €

    (D.93-55 du 15/01/1993)

    • Part modulable de professeur référent de groupes d’élèves en LGT……………….……748,92 €

    • Part fonctionnelle 1er et 2nd degré (=Pacte)………………………………………………………………..…1 250 €

     

    Indemnité de professeur principal agrégé

    Montant annuel …………………………………………………………………………..…………… 1 609,44 €

    (D.71-884 du 2/11/71)

     

    Indemnité forfaitaire des personnels d’éducation

    Montant annuel depuis le 1/04/21 …………………………………………………………………. 2 743,97 €

    (D.71-884 du 2/11/71)

     

    Indemnité de sujétion particulière des personnels exerçant des fonctions de documentation 

    Montant annuel …………………………………………………………………………….………………2 550 €

    (D.91-467 du 14/05/1991 modifié et A. du 17/02/21)

     

    Vacation horaire attribuée aux CPE et professeurs documentalistes 

    • Etudes dirigées ……………………………………………………………………………………………30 €

    • Accompagnement éducatif………………………………………………………………….………………….30 €

    (D.96-80 du 30/01/1996)

     

    Indemnité de conseiller pédagogique 

    Montant annuel 1er degré : au 1/1/2023 …………………………………………….……………… 3 850 € 

    (D.2014-1019 du 8/09/14 et A. du 8/09/14 modifié et A. 13/07/23)

     

    Indemnité REP + (montants annuels) 

    • Part fixe ……………………………………………………………………………………………….. 5 114 €

    • Pour les AESH et AED ………………….. 3 263 €

    • Part modulable

    • Pour les AESH et AED ………….….……448 €

      Maximale …………… 702 €

      Intermédiaire …….… 421 €

      Minimale ……………  234 €

     

     

    Indemnité REP (montants annuels) 

    Montant annuel ……………………..…………………………………………………………… 1 734 €

    Pour les AESH et AED ………………………………………………………………………… 1 106 €

    (D.2015-1087 du 28/082015 modifié et A. 28/8/2015 modifié)

     

    Prime d’attractivité (montants annuels)

    (D. 2021-276 du 12/3/2021 et A. 12/3/2021)

     

     Indemnité de fonctions particulières aux AESH référents

    Montant annuel……………………………………………………………………………………660 €

    (D. 2020-1287 du 23/10/2020 et A. 13/07/2023)

     

    Indemnité de fonctions AESH

    Montant annuel …………………………………………………………………………………… 1 529 €

    Prime d’équipement informatique 

    Montant annuel ………………………………………………………………………..………… 176 €

    (D. n° 20-1524 et A. 5/12/20)

    Indemnité de tuteur de contractuel alternant

    Montant annuel ………….…………………………………….……………………………………… 800 €

    (D. 2010-235 du 5/3/2010 et A. 7/5/2012)

    Indemnité pour suivi d’étudiant en stage d’observation ou de pratique accompagnée (SOPA)

    • M1…………………………………………………………………………………………………………150 €

    • Etudiant Meef en M2 ……………………………………………………………………..……300 €

    Indemnité de suivi des apprentis (ISA) 

    Montant annuel ………………………………………………………………………………..2 550 €

    (D.99-703 du 03/08/99 et A. du 3/08/99)

    Indemnité CPGE

    Montant annuel ……………………………………………………………………………………1 117,66 €

    (D.99-886 du 19/10/1999 et A. du 19/10/99)

    Prime d’entrée dans les métiers de l’enseignement et de l’éducation 

    Montant forfaitaire versé en 2 tranches ……………………………………………………….……1 500 €

    (D. 2008-926 du 12/9/2008 et A. du 12/09/2008)

    Indemnité forfaitaire de formation aux personnels enseignants et d’éducation stagiaires 2nd degré (IFF) 

    Montant annuel depuis le 01/07/2022…………………………………………..…………………1 100 €

    (D. 2014-1021 du 08/09/14 et A. du 08/09/14)

    Indemnité de sujétion pour service d’enseignement d’au moins 6 heures en classe de 1ère et terminale ou préparant à un CAP 

    Montant annuel depuis le 01/09/16………………………………………………..…………………400 €

    (D. 2015-476 du 27/04/15 et A. du 06/07/15)

    Indemnité de sujétion pour service d’enseignement au moins 6 heures devant plus de 35 élèves 

    Montant annuel au 01/09/15 …………………………………………………..…………………… 1 250 €

    (D. 2015-477 du 27/04/15 et A. du 27/04/15)

    Prime d’enseignement supérieur attribuée aux enseignants titulaires 1er et 2nd degrés en fonction dans le supérieur 

    Montant annuel ………………………………………………………………………….…………..1 831,25 €

    (D. 89-776 modifié du 23/10/1989 et A. 03/12/2021)

    Indemnité pour mission particulière (IMP) 

    Montants annuels depuis le 01/09/15

    • Coordination de discipline * ……………………………………….. 625 € / 1 250 € / 2 500 € 

    • Coordination d’activités physiques, sportives et artistiques

    • Au moins 3 enseignants d’EPS : ………………………………………………..…………. 1 250 €

    • Plus de 4 enseignants d’EPS : ………………………………………………………………… 2 500 €

    • Coordination de cycle * ……………………………………………….………….625 € /1 250 € / 2 500 € 

    • Coordination de niveau d’enseignement*……………………….……………….. 1 250 € ou 2 500 €

    exceptionnellement ………………………………………………………..……………………..…. 3 750 €

    • Référent culture * ……………………………………………………….…………………….…..625 € / 1 250 € 

    • Référent pour les ressources et usages pédagogiques numériques*  1 250 € /2 500 € / 3750 €

    • Tutorat des élèves en lycée * ………………………………………………………………. 312,50 € / 625 €

    • Référent décrochage * …………………………………………………….………. 625 € / 1 250 € / 2 500 € 

    • Mission d’intérêt pédagogique et éducatif * …………..312,50 €/625 €/1 250 €/2 500 €/3 700 €

    • Référent auprès des élèves handicapés …………….…………………………………….……..……………. 2 500€

    • Chargés de coordination AESH ……….…………..………………….……………….. 625 € / 1 250 € / 2 500 € 

    (D.2015-475 du 27/04/15 C. 2015-058 du 29/04/15, A. du 27/04/15, A.10/05/2019, C. 2019 – 088)

    *Taux en fonction de la charge de travail estimée. En gras : taux de référence préconisés.

     

    Indemnités de sujétions spéciales de remplacement (ISSR) 

    Taux journalier 

     

     Puis + 7,34 € par tranche de 20 km (D. 89-825 du 09/11/89 modifié et A. du 27/08/22)

    Les indemnités pour les enseignants exerçant dans l’enseignement adapté ou devant un public particulier font l’objet de la fiche 8432.

     

    Indemnité de tutorat de stagiaires 

    Montant annuel 1er degré : ……………………………………………………………….………………. 1 250 €

    (D. 2014-1016 du 08/09/14 et A. du 08/09/14)

    Montant annuel 2nd degré : ………………………………………………………….…………………..  1 250 €

    (D. 2014-1017 du 08/09/14 modifié et A. du 08/09/14)

    Indemnité de formateur académique 

    Montant annuel 2nd degré :  …………………………………………………………………………….. 1 509 €

    (D. 2014-1018 du 8/09/14 et A. du 8/09/14)

    Indemnité de conseiller pédagogique pour l’EPS 

    Montant annuel 1er et 2nd degrés : au 01/01/2023………………………………………………….. 3 500 €

    (D. 2012-293 du 29/02/12 et A. du 29/02/12 modifié A. 13/12/22)

    Indemnité de fonctions de conseiller pédagogique du premier degré

    Montant annuel : au 01/01/2023…………………………………………………………………………… 2 500 €

    (D. 2014-1019 du 8/09/2014 et A. 13/12/22)

    Indemnité de sujétions spéciales de conseiller en formation continue 

    Montant annuel au 01/09/2023 ……………………..…………………………………………….……….. 10 086,08 €

    (D.90-165 du 20/02/90 modifié et A. du 20/02/90)

    Indemnité de fonctions de directeur délégué aux formations professionnelles et technologiques (DDFPT) (ex chef de travaux) 

    Montant annuel depuis le 01/09/23 :

    Responsabilité de plus de 1 000 élèves ………………………………………..……………….. 7 563 €

    de 400 à 1 000 élèves ………………………………………..………………………………………… 6 740 €

    moins de 400 élèves …………………………………….…..…………..………..…………………… 5 917 €

    (D. 91-1259 du 17/12/91 modifié en 2015 et A. du 24/11/15)

  • Moins de professeurs à la rentrée 2024 …

    Cette baisse démographique d’élèves aurait pu notamment permettre de réduire les effectifs de classe, ou bien d’avoir plus d’enseignants disponibles pour assurer les remplacements, ou encore de réhabiliter les Rased.

    Une proposition de loi de juin 2023 de la députée Perrine Goulet va d’ailleurs dans ce sens en souhaitant limiter le nombre d’élèves à 24 par classe : « l’article 1er limite l’effectif d’une classe à 24 élèves (…) De plus, les classes à multi-niveaux demandent une attention particulière pour enseigner des programmes différents à des publics différents au sein d’une même classe. De ce fait, il convient d’avoir des effectifs réduits par rapport à une classe à niveau unique, afin de garantir un enseignement continu et un suivi régulier de l’ensemble des élèves ».

    Le SNCL soutient cette proposition de loi qui pourrait améliorer le quotidien des élèves et des professeurs.  

    A l’heure actuelle, il n’est pas rare de trouver des classes de 28 à 30 élèves. Comment inclure correctement, comment assurer un suivi personnalisé, comment accorder le temps nécessaire à chaque enfant lorsqu’il y a autant d’élèves dans une classe ?

    Le SNCL le répète : une meilleure réussite pour tous passe aussi par la diminution des effectifs par classe. Et visiblement on en est loin…

  • Ecole : du temps pour les directeurs

    En effet, la plupart des directeurs ont en charge la gestion de l’école et la gestion de leur classe. Face à cela, ils font ce qu’ils peuvent pour être sur tous les fronts. A la fois secrétaire, concierge, assistant social, pilote pédagogique, psychologue, médecin, intendant … Ils sont sollicités de toute part et bénéficient pour la plupart de très peu de temps de décharge pour assurer toutes ces fonctions.

    Aussi, les directeurs sont-ils profondément touchés par le drame de la petite Lisa à Conches-en-Ouches. Face à l’horreur de la maltraitance familiale dont a été victime cette petite fille, tous les enseignants et directeurs sont choqués. Mais la suspension de notre collègue directrice a ajouté de l’incompréhension. Une suspension faite pour « protéger la directrice de l’exposition médiatique » selon le rectorat. Or le ressenti chez les directeurs est tout autre et cette suspension est plutôt perçue comme une accusation.

     

    Il faut bien comprendre que le signalement pour maltraitance nécessite d’avoir des preuves de ce que l’on soupçonne. Parfois, les preuves sont évidentes et la procédure est rapide, mais parfois ce sont des ressentis qui nécessitent plus de temps pour arriver au signalement car on ne peut accuser sans preuve. Face à cette responsabilité, les directeurs sont la plupart du temps seuls. Les centres de PMI, quand ils existent, sont bien souvent débordés comme la plupart des services sociaux. Pourtant ils sont le relais essentiel entre l’école et les familles. Les directeurs doivent pouvoir s’appuyer sur leur expertise lorsqu’il y a une situation inquiétante c’est pourquoi il faudrait renforcer ce lien avec un référent école dans chaque centre de PMI qui pourrait intervenir rapidement en cas de suspicion de maltraitance.

    Le SNCL apporte son soutien à la directrice suspendue ainsi qu’à l’équipe enseignante et souhaite que le ministère s’empare de la question des moyens accordés à l’école dans la détection et la dénonciation des cas de maltraitance intrafamiliale ainsi qu’au temps nécessaire aux directeurs pour pouvoir accomplir toutes leurs missions.

     

    Evaluation des directeurs : du nouveau

    Le décret du 31 août 2023 cadre les modalités d’évaluation des directeurs d’école. Ces derniers auront un entretien au moins une fois tous les 5 ans et au plus tard 3 ans après leur prise de fonction avec leur IEN.

    Les directeurs seront informés avant le début des vacances d’été de leur évaluation l’année suivante. De quoi penser qu’il n’y aura pas d’évaluation cette année scolaire.

    La date de cet entretien est notifiée au plus tard 15 jours avant. Le directeur recevra un compte-rendu sur lequel il pourra formuler des observations dans un délai de 30 jours.

    Le décret du 14 août stipule que « les instituteurs et professeurs des écoles nommés dans l’emploi de directeur d’école peuvent se voir retirer cet emploi par le DASEN dans l’intérêt du service ».

     C’est pourquoi le SNCL souhaite des précisions quant au contenu de cet entretien.

  • Lycée : mais que reste-t-il des réformes Blanquer ?

    Mises en œuvre dans l’urgence, sans étude d’impact sur le terrain et sans accompagnement des personnels, les réformes Blanquer, déjà maintes fois « réformées » ne donnent satisfaction à personne.

    Le SNCL avait pourtant alerté les services ministériels sur les effets délétères de cette mise en place trop rapide et du manque de recul sur des changements considérables que ces réformes allaient engendrer. Mal comprises par les élèves et leurs familles, remises en cause sur le terrain par les personnels de plus en plus confrontés à des pressions permanentes tant des élèves que de leurs parents, les réformes ont dû être modifiées à plusieurs reprises, créant ainsi encore davantage de confusion et d’incompréhension.

    Des changements continus ont été décidés constituant autant de rustines à des moments inattendus (retour des maths en mai 2022 après les répartitions de dotation horaire globale-DHG, suppression des E3C puis des EC, disparition du Plan Local d’Evaluation censé harmoniser les pratiques, etc.).

    La décision du nouveau Ministre Gabriel Attal de modifier encore une fois ces réformes confirme l’échec de ce chantier. Ses paroles sont éloquentes lorsqu’il rappelle que « quand une organisation ne fonctionne pas, il faut avoir le courage de la faire évoluer. »

    Le SNCL se félicite de cette prise de conscience et du courage politique de reconnaître les erreurs mais il met en avant le fait qu’il n’est plus possible de poursuivre avec des changements continuels et des incertitudes constantes : cela déstabilise les personnels et engendre une perte de confiance et d’efficacité. Les professeurs des lycées se demandent quelle sera la nouvelle modification et le nouveau changement de calendrier !

    En l’état, Gabriel Attal a confirmé ce que le SNCL avait demandé depuis plusieurs mois : le déplacement des épreuves de spécialités de mars à juin de façon à pouvoir terminer les programmes sereinement et conserver la motivation et l’implication des élèves jusqu’en juillet.

    Voici donc l’organisation des épreuves pour le baccalauréat 2024 comme annoncé par notre nouveau Ministre dans son courrier du 28 septembre 2023 :

     – Elles débuteront avec l’épreuve écrite anticipée de français le vendredi 14 juin en classe de première.

     – Puis se dérouleront les épreuves de philosophie ainsi que les épreuves de spécialités respectivement les 18, 19, 20 et 21 juin.

     – L’épreuve orale anticipée de français en première se déroulera du 24 juin au 5 juillet et le Grand oral du 24 juin au 3 juillet.

     – L’harmonisation et les délibérations seront conduites les 4 et 5 juillet et les résultats seront publiés le 8 juillet.

    Le Ministre entend ainsi « reconquérir » le mois de juin car les notes et résultats ne seront connus que début juillet ce qui évitera une démobilisation dès le mois de mars comme ce fut le cas en 2023.

    Il n’en a pour autant pas oublié les élèves de seconde qui devront effectuer un stage de deux semaines en entreprise, dans une association ou un service public, du 17 au 28 juin 2024. Ce stage visera à approfondir leur découverte des métiers, à mieux préparer et affermir leurs choix d’orientation.

    On imagine déjà la difficulté pour les élèves et leurs parents de trouver une entreprise d’accueil pour une durée de 15 jours en début d’été ! Que vont faire ceux qui n’en trouveront pas ? Question qui reste sans réponse pour le moment …

    Il ne reste plus que le contrôle continu qui représente 40 % de la note finale et le Grand oral, grand rescapé de la refonte de la réforme !

    Avec des épreuves de spécialités passées en juin, impossible de prendre en compte les notes obtenues pour l’orientation Parcoursup… Encore un pan de la réforme qui s’effondre, renforçant le poids du contrôle continu dans l’orientation des élèves et, avec lui, les pressions exercées par les élèves et leurs familles !

    En effet chaque note obtenue durant l’année devient certificative et le stress monte chez les élèves sérieux alors que d’autres jouent l’évitement pour ne pas obtenir une trop mauvaise moyenne. Encore un effet pervers que le SNCL avait pourtant dénoncé lors de la mise en place de ce nouveau système !

    L’ambiance devient pesante lors de la publication des notes et certains élèves ont l’impression de passer le bac à chaque évaluation. N’oublions pas le rôle prépondérant de l’évaluation formative dans le processus d’apprentissage. Il est fort regrettable que toute évaluation devienne sommative.

    Il faut reconnaître que le contrôle continu est générateur de stress et représente clairement une source d’angoisse pour les élèves soucieux de décrocher l’orientation souhaitée en fin d’année. D’ailleurs, sur le terrain on constate une augmentation du mal-être, voire de la souffrance psychologique des lycéens.

    Rappelons que l’introduction du contrôle continu avait pour objectif de « valoriser le travail régulier des élèves ». En réalité, il n’est pas une source de motivation, bien au contraire il est à l’origine de l’absentéisme des élèves lors des devoirs sur table. Il est également source de tension avec les élèves qui viennent contester les notes.

    L’évaluation est devenue une véritable course à la note, à la bonne note, quitte à exercer des pressions sur les enseignants, et les moyennes de classe s’envolent dans certaines matières. Des collègues n’hésitent plus à évaluer avec une extrême « bienveillance » afin de ne pas pénaliser leurs élèves : il n’est plus rare de trouver des moyennes de classe à 16 voire 18 sur 20 !

    Quelle valeur donner à ces notes dans ce contexte inflationniste ? Et comment demeurer dans la mesure et rester juste tout en étant bienveillant ? Encore un défi que les professeurs de lycées vont devoir relever…seuls et sans soutien !

  • MOTION ETRANGER ET COM – JUIN 2023

    Le SNCL est particulièrement attaché à l’enseignement français à l’étranger et s’engage pour ce service ainsi que pour les personnels qui l’exercent.

  • MOTION PERSONNELS ADMINISTRATIFS – JUIN 2023

    LE SNCL DENONCE :

    • L’aggravation des conditions de travail des ADJAENES (Adjoint Administratifs de l’Education Nationale de l’Enseignement Supérieur) confrontés à une diversification croissante des missions qui leur sont confiées aussi bien dans les EPLE que dans les administrations centrales ou les universités. Ces missions relèvent plus généralement de catégorie B et même parfois de catégorie A.

    LE SNCL EXIGE :

    • La remise en place des Commissions Paritaires permettant une vérification et une communication des résultats des mouvements au sein des académies qui sont rendus aujourd’hui complètement opaques, ne permettant plus aux personnels de faire des choix sereins. 
    • Une refonte complète de la grille indiciaire des ADJAENES plutôt que des ajustements partiels, comme ceux constatés depuis quelques années. L’augmentation du SMIC ne contraint l’État employeur qu’à la révision des salaires de bas de grille, les ADJAENES en poste depuis plusieurs années voyant leur salaire brut rattrapé par les échelons inférieurs. Un déséquilibre s’installe : une vraie revalorisation est nécessaire.
    • Un règlement précis concernant le télétravail, fixant :
      • la durée hebdomadaire possible,
      • les conditions claires de remboursement de frais (forfait par jour et formulaire de demande),
      • un logiciel Education nationale pour travailler hors de l’établissement sur Accolad et les autres applications utiles, afin que les personnels ne soient plus contraints d’utiliser des formes gratuites et peu sécurisées de logiciels pour le travail à distance,
      • la mise à disposition d’un ordinateur portable par l’EPLE ou l’administration centrale aux télétravailleurs administratifs, ou l’instauration d’une « prime informatique » conséquente.
    • Des formations en présentiel et/ou en distanciel en temps utile pour chaque nouvelle application et/ou procédure implantée dans le travail. Le personnel administratif doit s’adapter en permanence aux nouveaux outils et technologies, alors qu’actuellement la tendance est aux circulaires et aux « tutos ». Les personnels administratifs se retrouvent ainsi le plus souvent à lire, analyser et exécuter sans aucune formation ou information au préalable en interne des circulaires et tutoriels, dont le déchiffrage est devenu une charge de travail supplémentaire.

    LE SNCL DEMANDE :

    • L’évolution de tous les ADJAENES en SAENES (Secrétaire Administratif de l’Education Nationale et de l’Enseignement).Au vu de l’évolution des tâches confiées, ce concours accessible avec un brevet des collèges a recruté ces 20 dernières années des agents d’un niveau bien supérieur allant du BAC (comme les SAENES) à BAC+2, +3 ou davantage. D’autres ministères (Justice, Intérieur…) ont déjà opéré une évolution comparable à cette revendication : l’Éducation nationale doit suivre le mouvement !
    • La conservation de l’échelon et non de l’indice lors des promotions de Catégorie C en catégorie B (par ancienneté ou par concours) Le passage sur un poste de SAENES (catégorie B) implique souvent un changement de département ou de commune, rendant cette perspective de carrière très peu attractive, tandis que l’augmentation de salaire entrainée par le reclassement se limite le plus souvent à une trentaine d’euros bruts mensuels.
    • La possibilité pour les agents de catégorie C d’évoluer en catégorie B en conservant le même poste ou en priorité sur le même département, à l’issue d’une promotion ou d’un concours interne.
    • L’instauration, à l’équivalent de la prime perçue par les équipes de direction, d’une prime automatique et fixe pour les examens, versée à tous les personnels administratifs sur lesquels le travail lié aux examens est en grande partie répercuté (pression, responsabilité, surcroît de missions…). Actuellement, des primes sont parfois versées, mais seulement selon le bon vouloir des directions et sans aucune transparence.
    • La mise en place d’une réunion annuelle pour les personnels administratifs par département (sur le modèle des réunions de proviseur ou d’agent gestionnaire) afin de mutualiser les méthodes de travail (en particulier pour les EPLE), permettre un partage et une optimisation des méthodes, et gagner en efficience en permettant à des personnels souvent isolés de se rencontrer et de se rassembler.
    • Une différenciation claire des postes de catégorie C de ceux des catégories supérieures. Trop souvent on observe d’un EPLE à un autre qu’un agent de catégorie C et un autre de catégorie B, voire A, se voient confier les mêmes missions : pourtant leurs salaires sont loin d’être égaux !
    • Une différenciation claire des postes d’intendance de ceux d’administration, chaque poste devant être référencé auprès de l’académie et profilé comme le sont ceux de catégorie B. À l’heure actuelle un agent de catégorie C doit muter sans description officielle des postes à pourvoir, ces derniers pouvant se révéler être aussi bien d’intendance que d’administration, au gré des mouvements internes précédant les affectations.
    • Le rattachement des agents administratifs au premier collège des « personnels titulaires ou non titulaires exerçant des fonctions d’enseignement, de direction, d’éducation, de surveillance, d’assistance éducative ou pédagogique et de documentation » lors des élections du conseil d’administration des EPLE. Ces agents sont actuellement rattachés au second collège « personnel titulaires et non titulaires » avec les agents techniques, qui relèvent de la collectivité territoriale, alors que les intérêts et les points de vue, d’un personnel Education Nationale et d’un personnel de la collectivité ne sont pas communs.
    • Des réunions régulières obligatoires en interne et sur le temps de travail, pour des relations humaines de qualité et plus d’efficacité.
    • Un entretien professionnel annuel obligatoire pour les personnels administratifs. Il arrive trop souvent que les personnels de catégorie B et C n’aient pas d’évaluation professionnelle dans l’année, ce qui les prive d’une occasion de s’exprimer sur leur ressenti professionnel, de connaitre leurs points forts ou de se fixer des objectifs d’amélioration.
    • Un plan de lutte contre l’isolement et le harcèlement professionnel. Les personnels administratifs agissent sous la tutelle de leurs directions et le fait de ne pas toujours être d’accord avec elles ou de simplement identifier un problème peut être sanctionné par des répercussions négatives sur leur carrière, se traduire par un relationnel dégradé au quotidien ou la réception d’avis sanction en vue des promotions.
    • La possibilité pour les agents volontaires de réaliser des heures payées en heures supplémentaires. Les personnels administratifs travaillent pour la plupart dans les EPLE avec une quotité hebdomadaire de 42 heures, ou 35 heures dans les services centraux et universités. À ces quotités, pourrait s’adjoindre un volume d’heures annuelles supplémentaires potentielles (20 par exemple).
  • SNCL – FAEN : QUI SOMMES-NOUS ?

    Le Syndicat National des Collèges et des Lycées,

    Affilié à la Fédération Autonome de l’Education Nationale (FAEN), Défend les valeurs de la République : laïcité, égalité, solidarité…

     

    • Résolument indépendant de tout groupe de pression
    • Engagé dans la défense du service public d’éducation, des personnels et des élèves
    • Attaché au progrès social
    • Porteur d’un projet éducatif ambitieux
    • Actif pour la défense, la valorisation et la revalorisation de nos métiers
     
    Découvrez ci-dessous toutes nos revendications !
  • MOTION POST BACCALAUREAT – JUIN 2023

    Le secteur des enseignements post-baccalauréat recouvre plusieurs réalités couvertes par des décrets différents. Aux enseignants de Classes Préparatoires aux Grandes Écoles (CPGE) s’applique le décret n° 50-581, aux enseignants de BTS les décrets n° 2014-940 et 2014-941 et pour ceux enseignant dans les établissements du supérieur (IUT, Universités, …) le décret n° 93-461.

    Le SNCL, sans remettre en cause les spécificités de chaque type d’enseignement, a des propositions d’amélioration à faire valoir.

     

    Les établissements d’enseignement supérieur 

    Avancement des professeurs agrégés (PRAG) – professeurs certifiés (PRCE) :

    La procédure d’avancement se passe en plusieurs phases :

    1. La phase intra-universitaire : c’est le département qui choisit les candidats à promouvoir.
    2. La phase inter-universitaire : puis les différentes universités mettent en place des commissions et les Présidents d’université proposent des candidats.

    Ces commissions sont décisionnaires pour l’avancement d’échelon, les changements de corps et l’accès à la hors classe. L’évaluation est effectuée par le président d’université. Le dernier mot revient in fine au rectorat, qui promeut les candidats de son choix selon les barèmes et en concurrence des autres candidats promouvables de leur corps.

    Nous constatons des inégalités de traitement entre les candidats proposés par les universités et les promotions finales émises par le rectorat et l’INSPÉ (Institut National Supérieur du Professorat et de l’Education), qui ont souvent ou presque toujours gain de cause.

    Nous demandons donc une plus grande équité de traitement entre les candidats, ainsi qu’un équilibre entre les promotions des candidats du « secondaire » et du « supérieur ».   

    Recrutement : 

    Les universités embauchent de plus en plus de contractuels qui leur coûtent moins cher que des titulaires.

    Le désengagement de l’Etat en matière de création de postes est inacceptable :

    Le SNCL demande la création de postes pérennes PRAG-PRCE ainsi qu’un accès facilité au corps des Maîtres de Conférences.

    Service : 

    Dans l’enseignement supérieur, les décharges pour responsabilités administratives sont calquées sur un emploi du temps de maître de conférences (MCF) c’est à dire 192 heures annuelles. Par exemple une décharge de 64H correspond à 1/3 de leur emploi du temps, mais à 1/6 de celui d’un PRAG-PRCE (qui doit 384 heures).

    Le SNCL demande donc que les décharges de responsabilité administratives pour les PRAG-PRCE passent de 64 heures à 96 heures.

    Le SNCL demande que les obligations de service des PRAG-PRCE soient réajustées à 1,5 fois le service d’un MCF, soit 288 heures.

    Doctorants : 

    Les doctorants ont très souvent le plus grand mal à assurer des enseignements et à mener à bien leurs recherches.

    Les contrats doctoraux sont rares toutes spécialités confondues et les postes d’ATER (Attaché Temporaire d’Enseignement et de Recherche) encore moins nombreux sont très concurrentiels.

    Le SNCL demande une augmentation du nombre de postes d’ATER, un salaire décent pour tous doctorants ne justifiant pas, par ailleurs, d’un contrat salarié égal ou supérieur au SMIC.

     

    Affectation en Classe Préparatoire aux Grandes Ecoles (CPGE) 

    Le SNCL s’exprime en faveur du maintien des Obligations Réglementaires de Service (ORS) des enseignants de CPGE tels qu’explicitées par la circulaire n° 2004-056.

    Les professeurs agrégés et certifiés continuent leur carrière dans leur corps. Les services en CPGE comptent dans le nombre d’années exigées pour une inscription au vivier 1 concernant l’accès à la classe exceptionnelle.  

    Le SNCL demande que les ½ services ou supérieurs soient pris en compte comme une année complète comptant pour l’accès à la classe exceptionnelle par le vivier 1. De même, seules les conditions d’exercice en CPGE devraient prévaloir, même sans affectation définitive.

    Reconnus et choisis par l’Inspection Générale selon des critères académiques et pédagogiques, les personnels sont affectés en CPGE à la suite d’un mouvement dit spécifique.

    Le SNCL demande que les affectations soient décidées par l’Inspection Générale, excluant toute intervention des personnels de direction qui ne sont pas les mieux placés pour juger des capacités à enseigner à ces niveaux. 

    De même, le SNCL demande que les inspections d’évaluation des personnels de CPGE ne soient menées que par des Inspecteurs Généraux (IGÉSR), à l’exclusion des IPR et des personnels de direction dans le cadre du PPCR.

    Si la carrière des personnels agrégés et certifiés affectés en CPGE se déroule suivant leur corps, la carrière du corps créé pour enseigner en CPGE, les Professeurs de Chaire Supérieure, suit une trajectoire différente. Leur grille de rémunération était initialement parallèle à celle des agrégés hors classe, mais avec la création d’une classe exceptionnelle, il s’avère que ces personnels ont une perspective de carrière moins intéressante que les agrégés enseignant en CPGE. En effet un agrégé en CPGE aura plus de facilité à accéder à la classe exceptionnelle par le biais du vivier 1 qui le mettra en concurrence avec tous les agrégés promouvables.

    Un Professeur de Chaire Supérieure n’aura accès aux indices équivalents que par un passage contingenté à l’échelon spécial. En concurrence avec les autres enseignants de son corps, il n’aura de facto pas accès à ce qui correspondrait au vivier 1. Il est donc à craindre un net ralentissement de carrière voire une impossibilité à atteindre les indices terminaux de son corps. Ces enseignants ont fait l’objet de promotions sélectives à deux reprises (nomination en CPGE, puis nomination dans le corps des chaires supérieures). Il apparaît injuste de leur imposer une troisième sélection avec un échelon terminal contingenté.

    Le SNCL demande que les professeurs de Chaire Supérieure puissent accéder aux indices terminaux de Lettre B par un passage automatique, après avoir atteint l’ancienneté requise, à un échelon supérieur non contingenté.

     

    Enseignants en BTS 

    Les enseignants en BTS relèvent des mêmes statuts que tous les autres enseignants du secondaire et pour eux s’appliquent les mêmes décrets de 2014. La pondération horaire de 1,25 accordée pour chaque heure d’enseignement en BTS est un acquis.

    Le SNCL s’opposera à toute régression, comme les tentatives d’annualisation des services ou autre.

    Pour autant, le SNCL demande la reconnaissance d’un statut spécifique pour les enseignants en BTS : ceci inclut des disciplines comme les langues vivantes, le français et autres.

    Le SNCL demande l’élargissement des postes spécifiques en BTS avec un étiquetage académique ou national. La totalité de ces postes doit en outre être effectivement mise au mouvement, soit inter, soit intra-académique.

    Le SNCL considère que toutes les disciplines concernées par un enseignement en BTS doivent pouvoir bénéficier de postes spécifiques fléchés en BTS.

    Le nouveau décret sur l’accès à la classe exceptionnelle du 8 avril 2019 supprime l’accès au vivier 1 de la classe exceptionnelle aux enseignants des classes de BTS.

    Le SNCL dénonce cette mesure largement injuste et demande son annulation immédiate. Il revendique au contraire la reconnaissance d’une année comptable pour le vivier 1 de la classe exceptionnelle pour tout collègue remplissant les conditions de durée à partir d’un ½ service annuel en BTS.

    Le SNCL demande la reconnaissance de la qualité du travail des enseignants de BTS par cet accès facilité à la classe exceptionnelle des corps des collègues concernés.

     

    Enseignement en DCG 

    Les enseignants en Diplôme de comptabilité et de gestion (DCG) sont aussi actuellement exclus du bénéfice du vivier 1 pour l’accès à la classe exceptionnelle. Ces derniers sont pourtant nommés sur poste lors du mouvement spécifique des CPGE et leurs ORS correspondent à celles des enseignants de CPGE.

    Le SNCL exige que les années d’enseignement en DCG permettent de valider l’accès à la classe exceptionnelle par le vivier 1 et que, de même, ces enseignants puissent accéder au corps des Chaires Supérieures. Il est plus que temps de réparer ces injustices.

  • RÉSOLUTION D’ORIENTATION GÉNÉRALE – JUIN 2023

    Ils rassemblent des analyses du syndicat ainsi que les mesures, selon nous indispensables, que doivent prendre de toute urgence les autorités de notre pays.

    Les politiques publiques conduites ces dernières années ont considérablement affaibli la Fonction publique de l’Etat et tout particulièrement l’Education nationale. Dans le même temps, les différents gouvernements ont imposé aux personnels une multitude de réformes davantage destinées à réaliser des économies budgétaires qu’à améliorer les conditions d’apprentissage des élèves. L’exercice de notre profession en a été rendu encore plus difficile.

    Le SNCL attend aujourd’hui des plus hautes autorités de l’Etat qu’elles reviennent sur ces réformes qui rassemblent contre elles une majorité des professeurs, de fonctionnaires et de citoyens.

    Le syndicat demande que les nouvelles réformes qui seraient mises en place s’attachent essentiellement à prendre en compte les avis des professionnels de terrain que sont les enseignants, eu égard aux nécessités de leur profession et aux besoins nouveaux de leurs élèves. 

    Dans le cadre de la scolarité obligatoire, l’Ecole de la République doit prendre en charge tous les élèves, sans exception, dans l’un des établissements adaptés à la situation de chacun et permettre à chaque jeune d’aller au maximum de ses possibilités afin de former des citoyens capables de relever les défis économiques et sociaux lancés à notre société.

     

    SITUATION DE L’ENSEIGNEMENT ET DE L’ÉDUCATION

    Les dégradations constatées depuis plusieurs années dans l’enseignement et l’éducation se sont poursuivies et aggravées.

    L’Ecole est au centre des aspirations des familles qui fondent de grands espoirs sur le système éducatif pour l’avenir de leurs enfants.

    Devenu très inégalitaire, notre système éducatif ne parvient plus à offrir à tous les élèves la possibilité de mener à bien leur projet personnel, scolaire et professionnel.

    Cette grave crise du système éducatif se manifeste par plusieurs symptômes :

    • L’échec scolaire se poursuit et s’aggrave. Il est caractérisé par le nombre d’élèves en situation d’absentéisme ou de décrochage scolaire dès les premières années de scolarité. Il entraîne souvent des problèmes de comportement allant parfois jusqu’aux violences verbales et physiques.
    • L’ascenseur social est en panne. Les déterminants sociaux influent de plus en plus sur la réussite scolaire alors que les familles attendent beaucoup de l’Ecole. Pourtant, leur implication ne va pas toujours dans le sens des exigences du système éducatif mais trop souvent dans le soutien aveugle de leur enfant.
    • Les personnels administratifs et de direction sont contraints à devenir de simples exécutants ou relais d’une politique managériale de mise en compétition des agents, qui nuit au bon accomplissement de leurs missions.
    • La fonction enseignante subit un déclassement social sans précédent et attire de moins en moins de jeunes diplômés. Ce manque d’attractivité ne permet pas de pourvoir tous les postes mis aux concours. La baisse du pouvoir d’achat vient s’ajouter aux difficultés d’exercice du métier.
    • L’absence de respect et de reconnaissance de la fonction enseignante et de l’autorité des personnels entraîne des pressions exercées par des familles, des représentants de fédérations de parents, la hiérarchie. A cela s’ajoutent désormais des tentatives de mise au pas et d’intimidation par des textes réglementaires dénaturés.
    • Les conditions de travail des enseignants se dégradent progressivement au fur et à mesure que leur charge de travail et les difficultés liées au métier s’alourdissent, que le nombre d’élèves par classe augmente, que le nombre d’heures supplémentaires imposées augmente, que le nombre de postes partagés augmente, que les groupes d’élèves à effectif réduit et que les postes de personnels qualifiés chargés de l’entretien et de la gestion des laboratoires disparaissent.

    On enregistre toujours autant de phénomènes de harcèlement, de négligence voire d’incompétence de la part des hiérarchies en ce qui concerne la définition des missions et l’application du droit de la scolarisation mais aussi de la part des services rectoraux en ce qui concerne l’application des textes. Ceci engendre des symptômes de stress et une grande souffrance au travail avec des répercussions sur la vie privée et l’état de santé qui peut aller jusqu’à pousser certains d’entre eux à la démission, voire au suicide.

    • Le principe de laïcité, de plus en plus contesté et bafoué, parfois de façon très violente, connaît des atteintes inadmissibles, particulièrement dramatiques.
    • Les manifestations de refus du respect des principes républicains en général ne cessent d’augmenter et ne sont pas suivies de sanctions effectives.
    • La formation initiale des professeurs stagiaires ne contribue toujours pas à faciliter l’entrée dans le métier. Il existe notamment un écart important entre les modules de gestion de classe et la réalité du terrain.
    • L’absence de formation et d’accompagnement des professeurs contractuels ne contribue pas à faciliter leur entrée dans le métier.
    • La très forte baisse de l’attractivité du métier de professeur a créé dans la majorité des disciplines une pénurie de candidats qu’il sera très difficile de combler à court terme et une contractualisation des personnels, encouragée à des fins d’économies budgétaires.
    • Les personnels AED et AESH ne sont pas considérés. Soumis au salaire minimum et à l’emploi partiel et précaire, ils sont aussi victimes d’une gestion déshumanisée et de conditions de travail indignes.
    • Les difficultés sociales et économiques que rencontrent certaines familles engendrent un stress psychologique qui rejaillit sur l’Ecole (remise en cause des décisions des professeurs, intrusions dans les établissements, dans les classes, violences verbales et physiques à l’encontre des personnels). Elles accentuent fortement la pénibilité de l’exercice du métier et a des conséquences sur la santé physique et mentale du personnel.

    Alors que son rôle devrait être essentiel dans un contexte économique dégradé, dans une société fragilisée, divisée et désabusée, le système éducatif est au contraire en perte de repères ; il n’assure plus ni la réussite de tous les élèves, ni leur promotion sociale, ni les conditions permettant l’épanouissement professionnel des personnels.

     

    LES PRINCIPES DE NOTRE ACTION SYNDICALE

    • Défendre et développer les principes républicains et notamment la laïcité à l’Ecole.
    • Pratiquer un syndicalisme résolument indépendant des partis politiques et des différents groupes de pression, strictement professionnel, attaché au progrès social (voir paragraphe R.4 du Règlement Intérieur) et solidaire des différentes catégories de personnels.
    • Assurer une représentation syndicale efficace et de qualité au sein de l’Education nationale, ce qui passe notamment par le rétablissement des attributions des anciennes CAP ainsi que de leurs spécificités par corps, et le renforcement des compétences du Comité Social et de leur formation de spécialité ayant théoriquement hérité des compétences des anciens CHSCT.

    Le SNCL s’oppose aussi à tout détournement ou toute confiscation du pouvoir législatif à tous les niveaux de l’Education nationale.

    • Se donner réellement les moyens de lutter contre l’échec scolaire et lutter contre le décrochage le plus tôt possible dans la scolarité afin que chaque élève soit en mesure de réaliser son projet scolaire ou professionnel conforme à ses possibilités et son insertion sociale.
    • Réaffirmer le rôle du service public d’éducation comme seul garant de l’équité due à tous les citoyens. Mettre les élèves à l’abri des sollicitations d’entreprises commerciales privées qui tendent à se substituer aux missions du service public (orientation, soutien scolaire, etc..).
    • Favoriser à l’Ecole la mixité sociale et lui redonner le rôle d’ascenseur social que la société ne lui reconnaît plus.
    • Créer des conditions de travail attractives pour rendre aux professeurs le plaisir d’exercer leur métier.
    • Exiger une réelle revalorisation de la fonction de professeur sans contrepartie afin d’attirer les meilleurs étudiants vers les difficiles métiers de l’enseignement et refuser les politiques qui encouragent leur contractualisation. 

     

    LE PROJET ÉDUCATIF ET PROFESSIONNEL DU SNCL

    Le projet éducatif du SNCL repose sur les principes exposés ci-avant qui constituent le fil conducteur de ses analyses, positions et revendications.

    1. Permettre à chaque jeune d’aller au maximum de ses possibilités

    Le rôle principal de l’Ecole consiste à transmettre aux enfants et adolescents qui lui sont confiés des savoirs, des savoir-faire mais aussi les règles de comportement et de citoyenneté qui relèvent essentiellement du rôle des parents dans une relation de confiance avec eux.

    Pour mener à bien cette mission, l’Ecole de la République doit avoir entre autres les moyens humains et financiers nécessaires.

    Le recrutement de personnels enseignants, d’éducation, de surveillance et d’accompagnement doit être intensifié avec une formation initiale de qualité pour améliorer le taux d’encadrement et permettre la réussite du plus grand nombre.

    1. Combattre l’échec scolaire et lutter contre le décrochage

    Cette action passe tout d’abord par une distinction et une définition claires, arrêtées par la représentation nationale, des missions et priorités assignées à chaque type d’établissement.

    Pour le SNCL :

    –        La maternelle doit mener à l’éveil de l’enfant, stimuler son envie d’apprendre, construire la confiance en soi et le rapport à l’autre. Elle doit aussi permettre de diagnostiquer au plus tôt et au plus juste les difficultés de toute nature qui exigent une prise en charge spécifique dans la scolarité à venir.

    –        L’école primaire doit concentrer son action sur les apprentissages fondamentaux, la détection et la prise en charge le plus précocement possible des élèves en difficulté. Elle doit également apporter aux élèves les connaissances et les savoir-faire qui leur seront nécessaires pour aborder les enseignements du collège et des éléments de la vie en société.

    –        Le collège, cycle central de l’enseignement scolaire, a pour mission d’accueillir tous les élèves, de transmettre et de structurer, par des parcours variés, les savoirs généraux nécessaires à la réussite scolaire, à la poursuite d’études en lycée, à la formation professionnelle. Il doit également permettre à l’élève d’élaborer positivement l’ébauche de son projet scolaire ou professionnel.

    Le SNCL s’oppose à « l’école du socle », à l’hyper sélection des écoles expérimentales purement élitistes de type EPLEI et à la fusion « école-collège » telle qu’imposée actuellement par le cycle 3 et les changements réglementaires des directeurs d’école, car le collège ne saurait être une école primaire prolongée, pas plus que l’antichambre du lycée.

    La création d’un statut des Directeurs d’École est une nécessité qui doit apporter la reconnaissance méritée à des personnels sursollicités tout en facilitant leur travail quotidien, sans pour autant être détournés de cet objectif ni utilisés pour imposer un nouveau management agressif au sein des écoles.

    –        Les lycées assurent la poursuite de l’acquisition des savoirs généraux, l’approfondissement des connaissances, la spécialisation progressive des études et des formations et ils assurent une formation professionnelle pour les élèves qui l’ont choisie. Ils préparent les élèves qui le peuvent et le veulent à la poursuite d’études dans l’enseignement supérieur, voire à la reconversion ou à la réinsertion professionnelle. Le lycée est également le lieu où l’élève précise son orientation scolaire, professionnelle et s’affirme en tant que citoyen.

    –        Les universités, lieux d’acquisition de l’excellence disciplinaire, doivent jouir d’une liberté académique sans faille et d’un financement public solide, seuls garants d’une offre de cursus et d’une conduite de travaux de recherche réellement indépendantes des aléas de l’opinion, des idéologies gouvernementales du moment ou des pressions financières des différents lobbies. L’autonomie promue par la loi LRU risque au contraire de conduire à une privatisation du monde universitaire et à une explosion des coûts de scolarité pour les étudiants. L’administration collégiale et la validation entre pairs des Maitres de Conférence et Professeurs d’Université, incarnées par le Conseil National des Universités, doivent rester la règle, tandis que la création d’un statut propre favorable aux professeurs PRAG et PRCE doit permettre d’encadrer les cas particuliers de ces derniers.

    Afin que l’Ecole de la République soit vraiment l’Ecole de tous et retrouve ainsi son rôle d’ascenseur social, le système éducatif doit se doter des ressources pédagogiques et humaines nécessaires.

    Il devra ainsi déceler le plus tôt possible les difficultés scolaires des élèves, les prendre en charge avec les moyens appropriés et en groupes réduits avec la possibilité de s’appuyer sur des équipes pluri-professionnelles composées de personnels formés à cet effet.

    1. Favoriser à l’école le brassage de jeunes issus de catégories sociales diverses afin de renforcer la mixité sociale, indispensable à la cohésion de la Nation.

     

    Réaffirmer le rôle du service public d’éducation

    L’Etat, par son aptitude à édicter des règles communes, à faire primer l’intérêt général sur les intérêts particuliers, publics ou privés, qu’ils soient individuels ou collectifs, a seul la capacité de faire respecter l’impartialité due à chaque citoyen.

    Dans le domaine éducatif, seul le service public laïc d’éducation est en mesure de remplir cette mission.

    Parce que doit être garantie la neutralité du service public d’éducation, le SNCL estime qu’il ne doit pas être mis en concurrence avec des organismes commerciaux privés. Il s’oppose en outre à la nomination de personnes issues du secteur privé et n’ayant pas la qualité de fonctionnaire sur les emplois de direction de l’Etat ainsi qu’à la nomination d’IGÉSR de l’éducation issus du secteur privé et n’ayant pas la qualité de fonctionnaire.

    Les règles de vie en société, du vivre ensemble, de la citoyenneté, le respect des personnes et des biens, font partie des principes que tout parent doit inculquer dès le plus jeune âge à son enfant. Mais parce que certaines familles sont défaillantes dans ce domaine, ces règles doivent être rappelées aux parents, expliquées aux enfants et appliquées à l’Ecole.

     

    1. Reconnaître à la fonction enseignante le rôle social qui est le sien.

     

    Pour dispenser un enseignement de qualité, il faut posséder de solides connaissances disciplinaires. Il faut aussi apprendre par une véritable formation professionnelle à transmettre celles-ci à des publics d’âge et de réceptivité très divers.

    Une formation initiale complète des professeurs est donc indispensable. Elle doit être prolongée dans le cadre d’un plan de formation continue tout au long de la carrière et accessible à tous les enseignants, dispensée sur le temps scolaire.

    Le haut niveau de connaissances exigé pour les concours ainsi que la pratique quotidienne toujours plus exigeante doivent appeler au respect et à la reconnaissance de la Nation et de ses gouvernants, et une reconnaissance sans faille de l’institution. Ces concours, qui doivent rester nationaux pour garantir leur équité, doivent aussi être la voie privilégiée de recrutement des enseignants.

    Le SNCL exige que l’exercice du métier soit reconnu à sa juste valeur, morale et financière. Le syndicat demande en conséquence non seulement le maintien du pouvoir d’achat mais une véritable revalorisation des salaires et l’accélération des déroulements de carrière.

    Cette revalorisation ne saurait constituer la contrepartie d’une nouvelle augmentation du nombre d’heures travaillées ou de tâches à accomplir.

    Le SNCL demande l’abandon du système de promotions dites « au mérite », et de l’individualisation des rémunérations, causes d’injustices entraînant amertume, dépit et démotivation de nombreux collègues.

    Le SNCL refuse l’allongement de la durée d’activité et la régression du montant des pensions. Le financement des retraites et pensions ne doit plus reposer uniquement sur les cotisations salariales et patronales qui accroissent le coût du travail.

    Le SNCL formule différentes propositions et réclame l’élargissement significatif de l’assiette des financements, à hauteur des besoins nouveaux constatés.

     

    1. Redonner aux professeurs le plaisir d’enseigner et plus de considération sociale

     

    Cela passe par un certain nombre d’exigences :

    • réaffirmer le respect et l’autorité des professeurs,
    • combattre et sanctionner les incivilités, la violence dans et en dehors des établissements,
    • informer systématiquement la communauté éducative des actes de violence perpétrés dans l’établissement,
    • avoir le soutien indéfectible de sa hiérarchie pour tout acte d’incivilité ou de violence dont les personnels pourraient être victimes de la part d’élèves comme de parents, en proposant, à chaque fois que nécessaire, la « Protection fonctionnelle » à laquelle tout fonctionnaire a droit,
    • redonner toute leur place aux avis des professeurs dans la scolarité des élèves et aux conseils de classe toutes leurs prérogatives,
    • améliorer les conditions de travail des personnels : ne pas leur ajouter régulièrement de nouvelles tâches, adapter le nombre de postes d’enseignants aux besoins des élèves et mettre en place un recrutement suffisant de professeurs et autres personnels dans les établissements (AESH, AED …),
    • améliorer la qualité de la formation initiale, adaptée aux exigences du métier,
    • accroître les temps de formation continue sur le temps de travail et en améliorer le contenu tout en l’adaptant à la diversité des élèves, des types d’établissements. Ce temps de formation ne devant plus être affiché comme une absence,
    • refuser toute modification ou harmonisation des échelles de sanctions des fonctionnaires qui se révèlerait défavorable aux personnels,
    • veiller à la préservation des acquis sociaux des agents publics, notamment en matière de temps partiel, de congé maternité, paternité ou adoption,
    • prendre en charge précocement les élèves en difficulté afin que l’enseignement dispensé rencontre leur intérêt et leur donne les moyens de réussir. 

     

    DÉCENTRALISATION

    Depuis les premières lois de décentralisation entrées en vigueur en 1986, la gestion des collèges a été confiée aux départements et celle des lycées aux conseils régionaux.

    Les collectivités territoriales ont construit, rénové et donné des moyens supplémentaires aux collèges et aux lycées. Mais, parallèlement, cette nouvelle situation a engendré des disparités entre les départements et entre les régions qui n’ont pas toutes les mêmes priorités dans la gestion de leur budget.

    Il est établi que pour les lycées, qui dépendent des régions, ces disparités de sommes consacrées aux lycéens vont de 1 à 2 de 1 à 3 pour les collèges, qui dépendent des départements, et de 1 à 10 pour les écoles, gérées par les municipalités.

    Le SNCL demande :

    –        une péréquation qui tienne compte des ressources des collectivités. Il demande également un cadrage national assorti d’un cahier des charges afin d’assurer une répartition équitable souvent compromise par les choix politiques des collectivités territoriales.

    –        plus de mixité sociale à l’école est un enjeu majeur. Cela passe nécessairement par la fin des établissements dits « ghettos » et une redéfinition de la carte scolaire permettant une affectation plus juste des élèves.

    –        les incidences sur l’Education nationale de la réforme territoriale de 2015 ont conduit à la création de Régions académiques et à des projets de fusions académiques, imposées de façon autoritaire et aux seules fins d’économie. In fine, ces fusions mènent à la régionalisation de l’Education nationale.

     

    GOUVERNANCE ET AUTONOMIE 

    Le SNCL refuse toute nouvelle fusion d’académies et rappelle son attachement au caractère national de l’Education.

    La gouvernance du système éducatif correspond aux méthodes et moyens avec lesquels les différents niveaux sont gouvernés pour atteindre les objectifs qui leur sont assignés.

    Dans un établissement scolaire, la « gouvernance » est en principe double : l’équipe de direction et les assemblées délibérantes.

    Les personnels constatent parfois des abus de pouvoir :

    • de plus en plus de conseils d’administration fonctionnent comme de simples chambres d’enregistrement des décisions de l’autorité administrative,
    • le temps, souvent insuffisant, qui sépare la commission permanente quand elle existe et le conseil d’administration, ne permet pas aux équipes de préparer le CA,
    • les membres du conseil pédagogique ne sont pas désignés par leurs pairs,
    • des commissions ou conseils émettent des avis qui ne sont pas entendus ou rarement suivis d’effet,
    • les conseils d’administration des établissements (CA) sont simplement informés des contrats d’objectifs à la négociation desquels ils n’ont pas été associés,
    • la loi de transformation de la Fonction publique permet au Conseil Commun de la Fonction publique d’imposer son avis sur les projets de textes relevant normalement du seul CSE (Conseil Supérieur de l’Education).

    Le SNCL réclame que :

    • les avis consultatifs soient davantage pris en compte, à tous les niveaux y compris ministériels,
    • le CA ait à voter les contrats d’objectifs,
    • les actes de CA soient effectivement rendus publics, accessibles à tous et appliqués,
    • les professeurs désignent dans tous les établissements leurs représentants au conseil pédagogique.

    Pour des raisons d’égalité de traitement due aux usagers comme aux personnels, l’autonomie d’un service ou d’un établissement doit être strictement précisée et encadrée par des règles nationales.

    Le renforcement de la gouvernance réduit d’autant l’espace d’initiative personnelle dont dispose chaque fonctionnaire. Les statuts des personnels, constituent alors le seul rempart dont disposent les collègues pour défendre cet espace d’initiative personnelle et leurs conditions de travail.

     

    MANDAT AUX RESPONSABLES ET AUX ADHÉRENTS

    Le Congrès national du SNCL mandate l’ensemble des responsables et des adhérents pour faire connaître, défendre et appliquer ses positions et revendications contenues dans les textes votés.

    Le Congrès mandate le Conseil national, le Bureau national et le Secrétariat général pour traduire ces objectifs, orientations et principes dans les différents supports d’information, dans différentes concertations, négociations et autres interventions de la vie syndicale.

  • MOTION FORMATION CONTINUE DES ADULTES – JUIN 2023

    Conseillers en Formation Continue ? Prenez d’abord connaissance de notre actuel combat en justice à Lille pour la défense des droits à congés des CFC partout en France : http://www.sncl.fr/1/greta_formation_1338676.html

     

    LE CONGRÈS DU SNCL DE JUIN 2023

    CONDAMNE :

    –        le manque de reconnaissance de l’État du GRETA qui est son unique appareil public de formation continue des adultes,

    –        le caractère anecdotique de la formation continue des adultes dans le panorama global de l’Education nationale,

    –        la non application des textes nationaux et les libertés prises par les responsables académiques ou locaux,

    –        l’iniquité de traitement dans la gestion des personnes intervenant en GRETA, rompant ainsi avec le principe d’égalité et générant de la démotivation, du stress, voire de la souffrance au travail,

    –        une gestion décentralisée des ressources humaines opaque sans respect automatique de la réglementation en vigueur par l’État employeur,

    –        une animation académique centrée autour des DRAFPIC (Délégué de Région Académique à la Formation Professionnelle Initiale et Continue) et DRFC (Délégué Régional à la Formation Continue) souvent éloignée des préoccupations factuelles des GRETA,

    –        la suppression systématique, pour des questions d’ordre budgétaire liées à la pension civile, des postes gagés enseignants, réduisant ainsi non seulement la capacité d’anticipation et de réaction des GRETA mais affaiblissant aussi la diversité des pratiques pédagogiques en formation initiale,

    –        l’insuffisance de la formation des chefs d’établissement dans le domaine de la formation continue des adultes,

    –        un système d’indemnisation dépassé et inéquitable de certains acteurs : chefs d’établissement, gestionnaires, directeurs délégués aux formations professionnelles et technologiques ayant certes évolué mais qui ne s’appuie pas sur l’effectivité de l’activité attendue (DDFPT : ex-chefs de travaux),

    –        l’évolution des conseillers en formation continue (CFC) en conseillers formation professionnelle (CFP) sur la base d’un référentiel compétences pouvant donner lieu à des interprétations selon les lieux d’affectation,

    –        une remise en cause du référentiel professionnel des conseillers en formation continue (CFC) pouvant conduire à une réduction de leur champ d’actions et un manque de cohérence avec le champ législatif de la formation professionnelle,

    –        la systématisation des fusions de GRETA,

    –        une dépense excessive dans un système d’informations dédié aux GRETA sans assurance de répondre aux besoins exprimés,

    –        l’affirmation que l’Etat est l’employeur des personnels GRETA conférant ainsi le lien de subordination entre l’Etat et les permanents d’un GRETA.

     

    REVENDIQUE :

    –        le respect par l’Etat, employeur des personnels GRETA, des mêmes droits que ceux garantis pour les autres personnels exerçant en formation initiale,

    –        en particulier et devant le refus du législateur de créer un corps spécifique, la garantie du respect des obligations de services (avec pondération possible selon décret en vigueur) des enseignants en fonction de CFC,

    –        une communication claire et appuyée de l’Éducation nationale vers le grand public et le monde économique,

    –        une réelle évolution des GRETA vers un statut EPLE leur conférant une véritable structure juridique et de fait une réelle autonomie ainsi qu’une meilleure réactivité au tissu économique de son territoire ,

    –        une cohésion renforcée entre formation initiale et formation continue au niveau national se déclinant au niveau régional et académique,

    –        un mémoire annuel établi par le ministère s’appuyant sur un bilan financier et un bilan social,

    –        un contrôle effectif des activités GRETA par une autorité académique affirmée,

    –        une direction de GRETA totalement dédiée avec autorité de décision au sein d’un EPLE dédié,

    –        une définition précise des missions de tous les acteurs,

    –        des règles de gestion des ressources humaines clairement définies par le ministère et ne portant pas interprétation,

    –        l’application du décret n°2016-1171 pour les contractuels formateurs GRETA et conseillers en formation continue,

    –        un alignement des obligations de service des contractuels formation continue sur ceux de la formation initiale (648 h équivalentes heures d’enseignement à pondérer selon les activités menées),

    –        une déclinaison des règles de gestion des ressources humaines en académie au travers des commissions paritaires,

    –        l’harmonisation nationale des recrutements des personnels contractuels et de leur gestion de carrière,

    –        la suppression des IFFCA  (Indemnités de Fonction de la Formation Continue des Adultes) en l’état actuel et leur remplacement par une indemnité d’établissement s’appuyant sur l’activité réalisée et à répartir par le conseil d’administration de l’établissement réalisateur,

    –        une formation spécifique auprès des chefs d’établissement en matière de formation tout au long de la vie (FTLV),

    –        la prise en compte des efforts faits en faveur de la formation continue dans l’écriture des contrats d’objectif et dans l’évaluation des personnels de direction,

    –        la réduction des charges patronales sur postes gagés pour se positionner sur le marché concurrentiel de la formation continue,

    –        la nomination d’un inspecteur général identifié Ingénierie de Formation,

    –        la création de l’agrégation CPIF (Coordination Pédagogique et Ingénierie de Formation) pour donner suite au CAPLP et CAPES de cette discipline,

    –        la promotion systématique pour les conseillers en formation continue titulaires dans le statut agrégés CPIF,

    –        la revalorisation et la transformation de l’indemnité formation continue des conseillers en formation continue en NBI,

    –        la reconnaissance des conseillers en formation continue en leur qualité d’agents de développement, ce qui ne doit pas être confondu avec les champs d’activité des techniciens commerciaux,

    –        le renforcement de l’Éducation nationale dans le champ de l’apprentissage en permettant à chaque GRETA d’être centre de formation par apprentissage autonome.

     

    DEMANDE AU BUREAU NATIONAL ET À L’ENSEMBLE DES RESPONSABLES DU SNCL :

    –        de sensibiliser les personnels en activité sur l’existence des activités de formation continue des adultes au sein de l’Éducation nationale,

    –        de participer autant que possible à tous types d’actions à mener pour défendre les personnels engagés dans ce champ d’activités,

    –        de rappeler en permanence à leurs différents interlocuteurs que la formation continue de l’Éducation nationale est une composante pleine et entière méritant la plus grande attention,

    –        de réaffirmer notre attachement au service public de formation continue des adultes,

    –        de veiller à la bonne application de toutes les règles de gestion  des ressources humaines et budgétaires.