SNCL

Syndicat National des Collèges et des Lycées

  • Revalorisation des enseignants : un plan en trompe-l’œil ?

    Depuis plusieurs semaines en effet, les syndicats ont déserté les tables de négociation pour dénoncer l’absence totale de dialogue social dont fait preuve le gouvernement, notamment dans la conduite de la réforme des retraites. 

    Ce plan fait d’abord office de surprise, tant il diffère des hypothèses défendues jusque-là rue de Grenelle. La revalorisation inconditionnelle, dite « socle » reposera essentiellement sur le doublement de l’ISAE/ISOE. Le SNCL se réjouit de cette mesure qui répond à une revendication que nous portions de très longue date, et que nous avions réitérée en septembre dernier devant le cabinet du ministre, sans avoir rencontré un accueil favorable à l’époque. Il faut croire que le contexte social a changé la donne !

    La hausse de l’ISOE s’accompagnera d’une augmentation de la prime d’attractivité pour les débuts de carrière, comprise entre 42 et 127 euros nets par mois. Bien que le SNCL soit satisfait de l’extension de cette prime aux professeurs stagiaires et comprenne l’intérêt pour le ministère de concentrer ses efforts sur les jeunes enseignants et de procéder par prime plutôt que par hausse de salaire (ce qui lui épargne quelques cotisations professionnelles…), il regrette que cette mesure ne s’accompagne pas d’une revalorisation indiciaire des échelons plus avancés des professeurs certifiés et agrégés. En l’état, le ministère s’arrête à mi-chemin, concédant un net coup de pouce sur l’entrée dans le métier, mais rien pour les milieux et fin de carrière, provoquant inévitablement un tassement par le centre des niveaux de rémunération. Dans tous les cas, nous restons très loin des 10% d’augmentation inconditionnelle promis pendant la campagne présidentielle.

     « Sans révision indiciaire de l’ensemble des grilles, […] les personnels lésés y verront à juste titre une nouvelle marque de mépris »

    Ce tassement révèlera très vite des effets pervers, mettant à rémunération quasi égale des collègues ayant pourtant des durées de service et des diplômes très différents… Sans révision indiciaire de l’ensemble des grilles, c’est alors un sentiment d’injustice qui prévaudra, et les personnels lésés y verront à juste titre une nouvelle marque de mépris pour leur engagement.  

    Concernant les accélérations des promotions et la facilitation d’accès aux plus hauts grades, le SNCL reçoit positivement les premières précisions chiffrées détaillées dans le dossier de presse. Il demande néanmoins à ce que ces engagements fassent l’objet d’une sécurisation via un plan décennal contraignant, y compris pour les prochaines mandatures, pour que de telles promesses ne soient pas abandonnées au gré des alternances politiques, comme nous l’avons déjà connu par le passé.

    Le SNCL constate également que le ministère a revu à la baisse son ambition de mieux payer les professeurs contractuels : les 200 euros annoncés en mars ne sont plus que 100 euros, voire moins, à l’arrivée. Ce revirement est inacceptable, tout particulièrement dans le contexte tendu de bas salaire et de défaut de recrutement que connaissent les académies actuellement.

     « Ce sont les mêmes qui se trouvent mis de côté par la revalorisation du socle qui auront le moins intérêt à signer le PACTE »

    Quant au « PACTE », le SNCL s’inquiète du caractère encore très vague et instable du dispositif. Les syndicats découvrent aujourd’hui par voie de presse que ce pacte sera finalement fractionnable en trois paliers, tandis que les nombreux exemples d’activités éligibles sont au mieux étonnants, au pire irréalistes. Si le ministère n’est pas capable à ce jour de préciser clairement ses intentions à ce niveau, c’est probablement que la mise en place du PACTE dès septembre prochain (avec les premiers arbitrages en établissement d’ici un mois !) est prématurée.  Une chose reste certaine néanmoins : le niveau de rémunération des activités du PACTE sera financièrement moins intéressant que celui des heures supplémentaires traditionnelles pour les collègues les plus avancés dans la carrière ou les professeurs agrégés.

    Ce sont donc les mêmes qui se trouvent mis de côté par la revalorisation du socle qui auront le moins intérêt à signer le PACTE : pour le SNCL, c’est une double peine inadmissible !

     


     

    Le SNCL salue l’effort financier et les ajustements de raison concédés par le ministère dans cette mouture, mais dénonce la double peine infligée aux collègues les plus avancés dans la carrière. Il exige que ce plan s’accompagne d’une revalorisation indiciaire des échelons de fin de classe normale et de hors classe, et rappelle que cet effort financier ne pèsera rien s’il n’est pas suivi d’un dégel continu du point d’indice afin d’absorber la perte de pouvoir d’achat des fonctionnaires, engendrée par l’inflation.

     


     Lire aussi : notre Questions & Réponses sur le plan définitif de revalorisation, ici !

  • 22 mars 2023 : les contre-vérités du Président !

    Parce que la lutte actuelle contre le projet de réforme des retraites est aussi une lutte de rétablissement de la juste information, le SNCL a réuni ici les éléments objectifs et factuels qui contredisent les affirmations présidentielles. Notre syndicat invite tous les collègues à partager au maximum ces éléments, afin de dissiper définitivement les doutes entretenus par le pouvoir politique dans l’esprit de certains.

     

    Nous vivons plus longtemps, nous devons travailler plus longtemps : c’est FAUX. Pour la première fois en 2018, l’espérance de vie en bonne santé a baissé chez les hommes en France, reculant de 64,9 ans en moyenne à 64,5 ans. Si la croissance de l’espérance de vie a été une constante depuis la seconde Guerre Mondiale, celle-ci commence à atteindre ses limites et un inversement de la courbe est amorcé. Il devrait même malheureusement s’amplifier dans les décennies qui viennent avec les conséquences néfastes du changement climatique, une dimension qui n’est absolument pas prise en compte dans les projections du gouvernement.

    Le coût des retraites augmente : oui, mais le Produit Intérieur Brut aussi ! la population de notre pays augmente, donc le nombre de retraités augmente, c’est logique. Mais, dans le même temps, les richesses que nous générons chaque année augmentent elles aussi et même plus vite que notre démographie ! La France est un des pays les plus productif au monde et reste à ce jour la sixième puissance économique mondiale. Ces vingt dernières années, la numérisation et les progrès technologiques ont fait bondir la productivité de nos entreprises, et avec elle les bénéfices. En 2000, le PIB par habitant en France était aux alentours de 21 000 euros. En 2021, il était de près de 43 000 euros : un travailleur français produit donc désormais le double de richesses en une année, que ce qu’il produisait il y a vingt ans. Pourtant, la part de richesse que nous consacrons à nos retraites, elles, n’a pas doublé, loin de là ! Selon le Conseil d’Orientation des Retraites, la part des richesses nationales consacrée aux retraites serait même en diminution à l’horizon 2070.

    Augmenter les cotisations des entreprises, « ce n’est pas comme ça que marchent les retraites » selon Emmanuel Macron : FAUX. Les retraites actuelles ne sont financées qu’à 40% par les cotisations des actifs. 60% de leur financement provient des cotisations des entreprises. Une légère augmentation de celles-ci (jusqu’à un ratio 62%/38% par exemple) n’aurait rien d’impossible.

    On ne peut pas non plus augmenter les cotisations salariales : c’est encore faux ! En janvier dernier, un sondage Ifop a montré que 59% des français seraient prêts à cotiser davantage, si cela leur permettait de conserver un âge légal de départ à la retraite à 62 ans. Une majorité légère, mais indiscutable, contrairement à celle dont prétend bénéficier le gouvernement pour soutenir son projet actuel !

    Impossible de baisser les retraites : il est à noter que 10% des retraités les plus aisés reçoivent une pension de 4040 euros par mois en moyenne, tandis que 3,5% des retraités hommes touchent une retraite supérieure à 4500 euros par mois, ceci le plus souvent par le cumul de la retraite de base avec des versements de retraites complémentaires très variables en fonction de la carrière. Pour atteindre ces montants, les travailleurs concernés ont le plus souvent perçu des salaires supérieurs à 6000 euros par mois pendant plusieurs dizaines d’années ; on peut donc délibérément s’interroger sur la pertinence du maintien du versement de la retraite de base dans de tels cas de figure, et l’instauration d’un plafond de cumul à 4000 euros par mois par exemple (au-delà duquel la retraite de base ne serait plus versée en complément des diverses retraites complémentaires acquises) pourrait générer des économies substantielles sans impacter le train de vie des retraités.

    Nous sommes le pays d’Europe qui part le plus tôt à la retraite : c’est FAUX. Si notre âge légal de départ à la retraite parait enviable pour beaucoup de nos voisins, il n’en est pas pour autant le plus favorable. En Autriche et en Pologne par exemple, les femmes peuvent partir à la retraite à 60 ans. En Bulgarie, elles peuvent le faire à partir de 61 ans. En Grèce, hommes et femmes peuvent le faire à 62 ans avec 40 ans de cotisation (contre 43 désormais dans notre pays). En Slovaquie, l’âge de départ est de 62 ans et 10 mois pour tous. En Suède, le départ est possible dès 62 ans. Bien sûr, le gouvernement préfère choisir les exemples qui l’arrangent.

    Par ailleurs, une telle comparaison n’a pas de sens en soi : il faut également regarder le montant des cotisations retraites, ainsi que le nombre de trimestres requis pour une pension à taux plein. Or en France, le montant de nos cotisations retraites est parmi les plus forts d’Europe, et le nombre de trimestre est au-dessus de la moyenne. Il est donc logique que cela soit compensé par un âge légal de départ plus bas.

    « Des contestations, nous en avons, et parfois en nombre bien supérieur » : là encore, le président a menti. Si on s’en tient aux seuls chiffres officiels du ministère de l’Intérieur, 1,28 millions de manifestants ont été enregistrés le 7 mars dernier, c’est-à-dire un chiffre supérieur à toutes les manifestations constatées depuis 1993 en France contre un projet politique. Qu’il le veuille ou non, Emmanuel Macron fait actuellement face à la plus forte mobilisation de contestation depuis plus de trente ans dans notre pays.   

    Le SNCL compte sur chacun de vous pour partager ces informations, notamment à l’occasion de la mobilisation générale organisée le mardi 28 mars !

    TOUS ENSEMBLE POUR PROVOQUER L’ABANDON DE CE PROJET INUTILE et FORCER LE GOUVERNEMENT À REVOIR SA COPIE !

  • Utilisation de l’article 49.3 : abandon de l’esprit social de la Constitution

    Face aux fortes mobilisations dans tout le pays, en particulier des personnels de l’Education nationale, le gouvernement est resté inflexible sur sa réforme et tente de passer en force une nouvelle fois.

    Après l’utilisation de l’article 47.1 qui visait à couper court aux débats à l’Assemblée nationale et au Sénat en réduisant l’examen du projet à 50 jours au total, puis de l’article 44.3 au Sénat qui permettait de mettre au vote un texte dont seuls les amendements acceptés par le gouvernement étaient retenus, après que certains membres de la commission mixte parlementaire ont révélé avoir eu des documents trop longs à examiner en si peu de temps, le SNCL dénonce le caractère anti démocratique brutal de l’utilisation du 49.3 pour un texte à si forte teneur sociale.

    A quoi cela sert-il d’avoir des députés si ce n’est pas pour voter les lois ? Notre République est « indivisible, laïque, démocratique et sociale ». Ses valeurs sociales et démocratiques sont niées.

    L’utilisation du 49.3 n’est certes pas rare puisque c’est la 100e fois sous la Ve République. Mais alors que la confiance de l’opinion est au plus bas depuis la crise des gilets jaunes de 2019, il est temps pour nos dirigeants de passer à une réelle séquence de compromis et de cesser d’écarter l’option d’autres leviers pour équilibrer le système des retraites.

    Pour l’ensemble de ces raisons, le SNCL appelle les collègues à poursuivre la mobilisation et à soutenir, y compris par voie de grève, toutes les actions à venir pour :

    − Protéger notre système de pension par répartition et maintenir l’âge légal de départ en retraite à 62 ans pour tous.

    − Obtenir l’élargissement des sources de financement du système des retraites.

     

    Retrouvez l’ensemble de notre analyse sur la réforme des retraites pour ce qui concerne les personnels titulaires ici.

    Retrouvez celle qui concerne les personnels non-titulaires à cet endroit

     

  • MOUVEMENT INTER 2023 : le SNCL à vos côtés

    Malgré la supression des commissions paritaires, un syndicat à vos côtés pour construire votre projet de mutation et établir la meilleure stratégie de voeux reste un atout considérable. 

    Le SNCL et ses professionnels du mouvement sont là pour vous aider à y voir clair dans les barèmes et les règles de l’algorithme qui décide désormais du classement des demandes pour toute la France.

    Le SNCL peut aussi vous aider à candidater aux postes spécifiques et mettre ainsi toutes les chances de votre côté.

    Vous trouverez en pièce jointe ci-dessous notre dossier spécial MOUVEMENT 2023, avec une grande partie du barème et des règles qui s’appliquent, présentées de façon synthétique.

    Vous pouvez également prendre connaissance de l’intégralité de notre dernier numéro du bulletin national, consacré en grande partie aux mutations. Il est disponible au téléchargement juste ici.

     

    PARTAGEZ VOTRE PROJET AVEC NOUS :

    N’hésitez pas à partager votre saisie de voeux (même provisoire) avec le SNCL pour que nous puissions l’analyser et vous conseiller. Vous pouvez l’envoyer par mail directement à communication@sncl.fr 

    Notre standard vous répond également au 09 51 98 19 42.

     

    URGENCE MUTATIONS : 

    Un problème ? Une urgence ? n’hésitez pas à contacter notre référent carrière au 06 77 15 51 77.

  • Vous reprendrez bien un peu de formation ?

    Au-delà de leurs sous-entendus culpabilisants – les difficultés que connait l’enseignement en France ne seraient pas tellement dues à un manque de moyen ni à des effectifs de classe plus élevés que partout ailleurs en Europe, mais bien à l’incompétence des enseignants français qui ne sont pas suffisamment « formés » – ces discours entretiennent l’idée que le temps de travail des enseignants se résumerait au temps passé devant les élèves, et qu’ils disposeraient à côté de cela d’une vaste plage de temps libre qui peut donc être facilement occupée de temps à autre par des stages de remise à niveau !

    Rappelons si besoin est qu’une quantité importante de tâches s’ajoutent déjà aux heures statutaires à assurer devant élèves, portant ainsi le temps de travail hebdomadaire des professeurs à 43 heures en moyenne (chiffres du ministère de l’Éducation nationale).

    Par ailleurs, ces formations sont parfois présentées de manière insidieuse comme étant obligatoires alors qu’il n’en est rien.

    Seul un ordre de mission donne un caractère obligatoire à une formation, ces dernières devant répondre à des besoins exprimés directement par les personnels concernés. Les services organisant ces formations ne peuvent en aucun cas exiger que celles-ci se déroulent sur les semaines de vacance de classe. 

  • Revalorisation des enseignants : second temps des négociations

    Des deux hypothèses présentées en janvier dernier, c’est finalement l’hypothèse A qui sera retenue : pour rappel, celle-ci proposait une revalorisation de la prime d’attractivité, principalement pour les professeurs de classe normale, et aucune revalorisation pour les enseignants au-delà de l’échelon 3 de la hors-classe.

    La nouvelle mouture révélée hier par le ministre persiste dans cette voie et amène quelques avancées, notamment la revalorisation de la part fixe de l’ISOE (ou ISAE pour les professeurs du premier degré) : +60 euros brut mensuels. Cette revalorisation était revendiquée de longue date par le SNCL, non seulement parce qu’elle permet de toucher unilatéralement les professeurs, mais aussi répond à une augmentation réelle de la charge de travail lié au suivi et à l’orientation des élèves ces dernières années (ce que rémunère l’ISOE). Celle-ci s’ajoutera donc à l’augmentation de la prime d’attractivité présentée en hypothèse A.

    Le ministère a également promis une augmentation de 145 euros nets pour tous les contractuels, sans distinction. Une amélioration des dispositifs de reclassement permettra à ces agents de mieux faire valoir leur ancienneté à leur titularisation (sans qu’il soit toutefois envisagé une révision du reclassement des agents actuellement recrutés).

    Il a aussi annoncé une augmentation des contingents de passage à la hors-classe et à la classe exceptionnelle (mais sans les chiffrer ni expliquer le mécanisme précis pour le moment). Cette augmentation doit répondre à l’absence d’augmentation constatée pour les collègues en milieu et fin de carrière. Le SNCL se montre encore très prudent face à cette annonce, car elle ne s’accompagne pas des éléments concrets permettant d’en apprécier l’ampleur. Bien qu’il s’agisse d’une revalorisation différée, elle pourrait néanmoins se révéler substantielle sur la durée.

    La rémunération annuelle du nouveau « PACTE », quant à elle, a été fixée à 3650 euros bruts par an. Elle ne concernera que les professeurs volontaires (et retenus dans le projet d’établissement si les candidats sont plus nombreux que les enveloppes disponibles !). Puisqu’il s’agit d’un montant forfaitaire, elle se révèlera plus ou moins intéressante en fonction du grade et du corps de chaque agent. Ainsi par exemple, pour un professeur certifié de classe normale, cette somme correspond à la rémunération de 90 heures supplémentaires (là où le ministre entend imposer 72H annuelles de pacte). Pour un professeur agrégé, en revanche, elle équivaut à la rémunération de 64 heures supplémentaires seulement… A noter qu’il est aussi pour l’heure difficile d’évaluer si le travail demandé dans le cadre du pacte outrepassera ou non les 72H annoncées… Et encore une fois, cette « prime » relèvera du système indemnitaire (et n’aura donc pas de conséquence sur le calcul de la pension de retraite de base des enseignants…).

    La prochaine et dernière réunion de concertation aura lieu le 6 mars prochain, veille de l’appel à la grève générale contre la réforme des retraites : nul doute que le ministère a gardé sous le coude encore quelques annonces à révéler tactiquement juste avant cette importante mobilisation !

    Pour le SNCL, il faudra de toute façon encore revoir la copie : ce nouveau projet continue d’opposer les classes d’âge plutôt que de travailler au rétablissement de la confiance et de la concorde au sein des équipes. Certes, ces mesures apportent une plus-value notable par rapport à la révélation du premier projet, mais de trop grandes zones d’ombre demeurent, notamment pour l’accélération des parcours de carrière, point crucial pour déterminer si les collègues de 50 ans et plus seront ou non les grands perdants de ce plan. L’augmentation de l’ISOE est appréciable, mais le SNCL continue de demander son doublement. Enfin, le SNCL exige également un engagement du ministère de la fonction publique à poursuivre le dégel du point d’indice, sans quoi ces mesures ne feront que compenser l’inflation actuelle et maintiendront à peine le pouvoir d’achat effectif des enseignants, sans in fine les augmenter. 

    En l’attente de futures précisions, nous encourageons tous les professeurs à se mobiliser le plus fortement possible pour défendre leurs droits à retraite à la rentrée.

  • Réforme des retraites : pour le SNCL, c’est toujours NON !

    • « Vivre plus longtemps, travailler plus longtemps ! » Logique ?
    • « Le pays d’Europe où on part le plus tôt ! » Vraiment ?
    • « Des contestations, nous en avons, parfois bien supérieures ! » Ah bon ?
    • « Pas d’alternative, pas de compromis ! » Ôtez-moi d’un doute…

    Pour enfin tout savoir sur la supercherie de cette réforme des retraites : c’est ici !

     

    Même s’il est moins dévastateur pour les professeurs que le plan de retraite à points défendu puis abandonné lors du précédent quinquennat, ce projet n’en est pas moins inacceptable pour le SNCL car sa mise en œuvre constituerait un recul grave de nos droits à pension. Une telle réforme frapperait chaque tranche d’âge, bien que de manière inégale et à différents niveaux : découvrez son impact selon votre âge dans notre dossier.

     

    Les mobilisations des dernièrs mois ont atteint un niveau de participation historique au point d’en faire l’un des mouvements sociaux les plus importants des quatre dernières décennies. Plus de 70% des français et 90% des actifs sont opposés à ce projet de réforme car ils ont bien compris à quel point il est injuste et inutile.

    Après avoir utilisé tous les outils pour restreindre le débat démocratique, et faute de majorité à l’assemblée, le gouvernement a finalement choisi de passer en force une fois de plus en dégainant l’article 49.3. A l’heure où la confiance de l’opinion dans notre système politique est au plus bas, et qu’une écrasante majorité de français est opposée à cette réforme, cette façon de faire apparait brutale, irresponsable et inacceptable. 

    Pour l’ensemble de ces raisons, le SNCL appelle les collègues à poursuivre la mobilisation et à soutenir, y compris par voie de grève, toutes les actions à venir pour :

    − Protéger notre système de pension par répartition et maintenir l’âge légal de départ en retraite à 62 ans pour tous.

    − Obtenir l’élargissement des sources de financement du système des retraites.

    Nous appelons également les personnels de l’éducation à se réunir lors de la prochaine manifestation nationale du 1er mai pour montrer au gouvernement que notre opposition à cette réforme reste inflexible, et que nous continuerons la mobilisation jusqu’à son retrait.  

     

    Plus d’articles sur ce sujet : 

    – notre communiqué de presse sur l’utilisation abusive du 49.3

    – notre analyse de la réforme des retraites en ce qui concerne les personnels titulaires

    – celle qui concerne les personnels non-titulaires à cet endroit 

     

  • Mickaëlle Paty demande au Sénat l’ouverture d’une enquête parlementaire

    Pour elle, il s’agit de « demander des comptes aux personnes responsables de la mauvaise gestion, du traitement erroné de la menace pesant sur [s]on frère et du défaut de prévoyance qui en a découlé »

    Dès le lendemain de l’assassinat de notre collègue, le SNCL avait été le seul syndicat a formulé une demande semblable, afin que toute la lumière soit faite sur les dysfonctionnements administratifs et hiérarchiques s’étant produits directement ou en marge de l’enchainement des événements ayant conduit au meurtre du professeur de Conflans-Sainte-Honorine.

    En plus des réponses et du devoir essentiel de vérité envers la famille, les proches, les collègues et l’ensemble de la profession enseignante, le ministère doit prendre la mesure de cette nécessité : depuis trop longtemps, des pratiques rampantes de culpabilisation et d’occultation des faits par l’administration comme la hiérarchie font peser des menaces inacceptables sur les épaules des professeurs engagés, derniers garants de l’instruction laïque et républicaine face à la violence et à la folie haineuse des idéologies religieuses fanatisées.  

    Le SNCL a formulé 14 propositions concrètes pour en finir avec l’omerta et l’impunité. Il ne s’agit pas de beaux principes ou de déclarations verbeuses : mais de mécanismes tangibles et efficaces qui permettront de briser le cercle vicieux, de reconstituer l’autorité de notre institution.

    L’ensemble de ces propositions sont consultables dans notre dossier en ligne, ici.

    La SNCL rappelle en outre que la laïcité a besoin d’un maintien fort et permanent relayé au fil des années par les institutions et qu’elle suppose la séparation des religions et de l’État. Elle constate que les pouvoirs publics ont échoué dans ces missions, voire les ont dévoyées, et qu’ils portent parfois eux-mêmes atteinte à la neutralité de l’enseignement public.

     

    Le SNCL demande la transmission des valeurs et principes républicains inscrits dans nos traditions constitutionnelles, lesquels ne sont pas négociables et ne doivent ni faire l’objet de débat en classe ni servir de relais à une quelconque idéologie partisane, stratégie religieuse ou politique contextuelle.

     

    Le SNCL rappelle que la mission du professeur reste d’abord et avant tout d’instruire : l’enseignement des valeurs et principes républicains par les enseignants ne peut en aucune façon palier les renoncements généralisés des pouvoirs publics dans certains quartiers et dans les établissements qui y sont implantés.

     

    Le SNCL apporte son soutien à la démarche de la famille de Samuel et suivra attentivement la réponse que M. Larcher, président du Sénat, fera à cette demande dans les semaines qui viennent.

  • Le 6 juin prochain : défendons nos retraites et nos lycées professionnels

    Entre un calendrier de fermetures de filières d’une très grande brutalité et les reconversions forcées, le mépris pour les PLP du président et de son ministre Pap Ndiaye ne fait plus aucun doute.

     

    Il est d’autant plus cruel que, il y a quelques mois, en pleine contestation de la réforme des retraites, les services ministériels avaient annoncé aux organisations syndicales faire machine arrière sur le projet de réforme de la voie pro : c’est donc le président de la République seul qui décide maintenant, contre toute attente et à rebours de la volonté de la totalité des acteurs des filières, de reprendre le version dure du projet.

     

    À l’encontre des besoins exprimés lors des fortes mobilisations de cet automne, ce projet comporte de nombreuses mesures orientées vers l’insertion professionnelle au détriment de mesures scolaires. Le SNCL refuse cette vision qui réduit l’enseignement sous statut scolaire à la seule employabilité immédiate de ses élèves. Les élèves de lycée professionnel ont droit, comme tous les autres, à un enseignement disciplinaire de qualité leur permettant de devenir des citoyens éclairés, et pas seulement de futurs employés profilés selon les desideratas des entreprises locales.

     

    Il est à noter également que l’augmentation des périodes de stage sur le papier n’est pas une garantie, in fine, que tous les élèves pourront réellement trouver à être accueillis de façon profitable pour eux par des structures sur l’ensemble de ces semaines supplémentaires. On peut même largement en douter au vu des difficultés déjà rencontrées à l’heure actuelle !

     

    La gratification financière dérisoire accordée par le président de la République aux élèves pour chaque semaine de stage n’est qu’une manœuvre médiatique, visant à redorer à peu de frais une image publique incroyablement dégradée dans l’opinion. Rappelons que les sommes avancées sont toutes inférieures au tiers du « coût » journalier d’un accueil d’élève en voie professionnelle en France en 2023. L’exécutif prétend donner, alors qu’il s’apprête au contraire à réaliser de juteuses économies !

     

    Le ministère a également révélé les modalités du « pacte » adapté aux enseignants de LP :

    –          à travers ce pacte, qui s’appuie sur une logique d’annualisation du service, c’est le statut des PLP et de tous les professeurs qui est remis en cause.

    –          les PLP deviendront des accompagnants, des acteurs de l’insertion professionnelle au même titre que les personnels de Pôle emploi.

    –          c’est un surcroit de travail énorme en grande partie non quantifié car constitué de 6 briques sur 8 non sécables. Comme si nous n’avions pas déjà assez de travail !

    –          c’est le renoncement à l’esprit collégial des équipes éducatives au profit du chacun pour soi, les chefs d’établissements auront plus de moyens de pression sur les enseignants qui seront mis en concurrence et ne seront plus protégés par le collectif.

     

    Ce pacte est la cheville ouvrière de la réforme de la voie professionnelle. Chaque enseignant qui le signera deviendra le maillon d’une réforme contestée par toutes et tous, précipitant la destruction du lycée professionnel.

     

    Alors que les PLP et plus généralement l’ensemble des enseignants du second comme du premier degrés demandent des revalorisations de traitement pour compenser l’inflation et le déclassement des rémunérations, le ministère concède quelques miettes avec la revalorisation socle dont le niveau moyen d’augmentation sera de 5,4% bien loin des 10% promis. Le pacte enseignant n’est quant à lui pas une revalorisation, mais bien le salaire normalement dû puisqu’il s’agira de rémunérer des tâches supplémentaires. Enfin, summum de la malhonnêteté, ces soi-disant « revalorisations » ne sont que des primes, et ne permettent donc pas d’acquérir de droits à pension !

     

    Dès cet automne, les personnels de lycées professionnels ont dans leur grande majorité exprimé le rejet de la casse de l’enseignement professionnel. Ils se sont également fortement mobilisés pour s’opposer à la « contre-réforme » des retraites. Le gouvernement agit en rouleau compresseur, détruit nos acquis sociaux et détériore nos conditions de travail. Nous devons continuer à lutter sur les différents fronts pour contrer ces attaques !

     

    Le SNCL s’est déjà mobilisé lors de la journée du 31 mai dernier en participant à des rassemblements devant les rectorats : mais il faut encore amplifier le mouvement et informer au maximum collègues, familles et élèves.

     

    Le SNCL appelle à réagir par la grève le 6 juin, avec blocage des rectorats dès le matin pour rendre visible notre opposition à ce projet de réforme, puis en rejoignant les cortèges généraux d’opposition à la réforme des retraites !

  • Retour des Maths en Lycée, vraiment ?

    L’arrêté paru au Journal Officiel du 18 janvier 2023 a finalement entériné le retour des maths obligatoires dans les enseignements de première générale du lycée à compter de l’année scolaire 2023-2024. Pour quelle ambition ?