SNCL

Syndicat National des Collèges et des Lycées

  • Deux nouveaux visages pour l’Éducation : Philippe Baptiste et Édouard Geffray, entre continuité et défis urgents

    Façade du ministère de l'Education nationale.

    Le nouveau gouvernement amène à la tête du ministère de l’Enseignement supérieur et de celui de l’Education nationale deux nouveau noms, relativement inconnus du grand public mais qui connaissent pourtant bien l’institution. Quels portraits dresser de ces deux hommes, et qu’attendre d’eux concernant les grands chantiers laissés en suspens ?

    Philippe Baptiste : la continuité des chantiers dans un contexte budgétaire tendu

    Un peu moins d’un an après sa première nomination au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Philippe Baptiste retrouve le chemin d’un gouvernement, cette fois avec un portefeuille complet et élargi à l’Espace. Ce retour s’inscrit dans la continuité de son action précédente, marquée par la volonté de moderniser la gouvernance universitaire et de réguler le secteur privé lucratif, sans rompre avec les grands équilibres de la Loi de Programmation de la Recherche (LPR).

    Un profil de chercheur et de stratège

    Né en 1972, ingénieur des Mines, docteur en informatique et ancien directeur scientifique du CNRS puis de Total, Philippe Baptiste incarne le profil du scientifique devenu administrateur, étant passé par le cabinet de Frédérique Vidal, puis par la présidence du CNES (Centre National d’Étude Spatiale). Son agenda au MESR s’annonce très dense :

    • Budget 2026 : maintenir le financement des universités et des mesures RH de la LPR malgré les économies exigées.

    • Réforme de la formation des enseignants : achever la refonte du master MEEF et sécuriser la rémunération des étudiants en préprofessionnalisation — un sujet suivi de près par le SNCL et la FAEN.

    • Projet de loi sur l’enseignement supérieur privé : déposé au Parlement à l’été 2025, il vise à mieux encadrer un secteur en expansion, tout en prolongeant certaines expérimentations du public (EPE, accréditations globales…).

    • Simplification administrative et autonomie : Philippe Baptiste entend poursuivre la « déconcentration » de la gestion vers les rectorats et renforcer l’autonomie des établissements, à condition que celle-ci s’accompagne d’une réelle stabilité des moyens.

    Des incertitudes persistantes

    Les inquiétudes demeurent fortes autour du financement de l’apprentissage, de la réforme des bourses étudiantes — gelée faute de budget — et du sort du HCERES, dont la suppression ou le maintien n’est toujours pas tranché. Pour le SNCL, ces dossiers traduisent un risque croissant de déséquilibre entre universités bien dotées et établissements plus fragiles, ainsi qu’une tendance à la responsabilisation locale sans moyens pérennes.

    Édouard Geffray : la rigueur du haut fonctionnaire face à l’urgence éducative

    Nommé le 12 octobre 2025, Édouard Geffray prend la tête d’un ministère de l’Éducation nationale secoué par une instabilité chronique — sept ministres en trois ans — et confronté à des défis multiples : baisse démographique, perte d’attractivité des métiers, crise du sens et montée des tensions dans les établissements. Ancien Directeur Général de l’Enseignement Scolaire (Dgesco) puis DGRH du ministère, il connaît parfaitement la « machine Éducation nationale ».

    Un parcours typique de la haute administration

    Né en 1978, diplômé de Sciences Po et de l’ENA (promotion Romain Gary), Édouard Geffray a construit sa carrière entre le Conseil d’État et les structures centrales du ministère. Ancien secrétaire général de la CNIL (2012-2017), il a aussi été directeur de cabinet de François Bayrou au ministère de la Justice avant de devenir DGRH (2017-2019), puis Dgesco (2019-2024). Sa nomination incarne la continuité administrative d’un système qu’il connaît dans ses moindres rouages, mais aussi peut-être la promesse d’une approche plus technique et d’une méthode plus posée après des années de réformes successives.

    Trois priorités annoncées

    Lors de sa première intervention sur France Inter, le 22 octobre, Édouard Geffray a défini trois axes d’action :

    – La qualité pédagogique de l’enseignement public, à travers une montée en puissance de la formation continue et une exigence renforcée sur la formation initiale ;

    – La lutte contre la très grande difficulté scolaire, concentrée dans 15 % des collèges ;

    – La sécurité physique et psychique des élèves et des personnels, avec la création de postes d’infirmières, de psychologues et d’assistantes sociales, dans le contexte d’abandon de la médecine scolaire et professionnelle que nous connaissons.

    Une approche budgétaire prudente

    Le ministre assume un budget « contraint », tout en soulignant que les suppressions de postes d’enseignants (4 000 prévues au PLF 2026) sont « inférieures à ce qu’imposerait la démographie ». Il met en avant la baisse historique du nombre d’élèves par classe dans le premier degré (21 élèves en moyenne), tout en reconnaissant les limites du modèle : attractivité insuffisante des métiers, pénurie d’AESH, postes non pourvus. Il dit vouloir « augmenter les promotions » pour relancer la dynamique de carrière, conscient du « plateau de rémunération en milieu de parcours ». Une annonce qui va dans le sens de nos analyses mais dont la portée réelle dépendra du vote budgétaire.

    Des chantiers structurants

    Plusieurs dossiers lourds attendent Édouard Geffray :

    • Formation des enseignants : pilotage du déploiement de la réforme, carte des formations, effectifs ouverts aux concours 2026.

    • École inclusive : avenir des pôles d’appui à la scolarité (PAS) et meilleure reconnaissance des AESH.

    • Sécurité scolaire : relance du plan « Tous unis contre les violences » et appui au projet de loi pour la protection des personnels.

    • Rythmes scolaires et santé mentale : réflexion issue de la Convention citoyenne sur les temps de l’enfant et poursuite du plan Santé mentale.

    Un ministre du dialogue ?

    Critiqué pour sa proximité avec l’administration centrale, Édouard Geffray se présente comme un partisan du dialogue social. « J’ai d’excellentes relations avec les syndicats », a-t-il déjà déclaré, rappelant ses sept années de direction sous cinq ministres successifs. Reste à voir si cette méthode de concertation s’accompagnera d’une écoute réelle des personnels de terrain et d’un rétablissement du dialogue social, conditions essentielles pour restaurer la confiance.

    Deux ministres, deux profils, une même attente : redonner confiance aux acteurs de l’Éducation

    Les nominations de Philippe Baptiste et Édouard Geffray traduisent la volonté du gouvernement de miser sur des profils expérimentés, rompus à la gestion administrative et à la continuité de l’État. Mais cette continuité, si elle rassure les institutions, ne suffira pas à restaurer la motivation des personnels confrontés à l’usure, à la complexité bureaucratique et à la stagnation salariale. Par ailleurs, malgré le retour de deux ministères séparés, les deux ministres devront coopérer étroitement, notamment sur le terrain de la formation initiale et continue. La réussite de la réforme du master MEEF dépend à la fois des moyens budgétaires du MESR et des besoins exprimés par l’Éducation nationale. Le SNCL rappelle son attachement à une formation cohérente, exigeante et statutairement protégée, pour garantir la qualité du service public et la reconnaissance du métier d’enseignant.

    Notre syndicat veillera à ce que les belles paroles sur les promotions, les carrières et la revalorisation débouchent sur des mesures concrètes et non de simples ajustements techniques. Les personnels attendent un signal fort : celui d’un ministère qui reconnaît leur engagement quotidien, au-delà des discours. Une demande d’audience a d’ores et déjà été adressée par le SNCL, avec au programme certains points techniques sur lesquels nous pensons pouvoir enfin avancer, après des mois de simulacre de direction à la tête de notre ministère.

    Les personnels de l’Éducation nationale n’ont pour leur part plus le luxe d’attendre. Au-delà des profils de ces deux ministres, c’est la capacité du gouvernement à donner du sens, du temps et des moyens à l’École et à l’Université qui fera la différence.

  • PIX : un levier pour développer les compétences numériques des personnels de l’Éducation nationale

    Dans un monde de plus en plus numérique, la maîtrise des outils et des usages digitaux est devenue incontournable. C’est dans ce contexte que la certification PIX a vu le jour : elle vise à évaluer et valoriser les compétences numériques de chacun, tout au long de la vie. Élèves, étudiants, professionnels… et même personnels de l’Éducation nationale peuvent en bénéficier.

    Qu’est-ce que PIX ?

    Lancée en 2016, PIX est une plateforme publique permettant à chaque utilisateur d’évaluer, développer et certifier ses compétences numériques. Depuis 2017, des millions d’utilisateurs y accèdent chaque année.

    PIX est aujourd’hui un Groupement d’intérêt public (GIP), rassemblant une centaine de collaborateurs. Soutenue par l’UNESCO, la plateforme s’exporte à l’international : elle est utilisée dans 40 pays, avec des contenus traduits en français, en anglais et en néerlandais.

    Des compétences numériques à maîtriser

    La certification repose sur 5 grands domaines :

    • Information et données
    • Communication et collaboration
    • Création de contenu
    • Protection et sécurité
    • Environnement numérique

    Ces domaines se déclinent en 16 compétences, chacune répartie sur plusieurs niveaux (7 et jusqu’au niveau 8 à terme, soit 1024 pix au total). La progression est individualisée et les épreuves adaptatives, allant des notions de base aux usages les plus avancés.

    La certification pour les élèves

    Depuis 2021, la certification PIX est obligatoire pour les élèves de 3ᵉ et de terminale. Les objectifs intermédiaires sont les suivants :

    • Fin de 5ᵉ : 150 pix
    • Fin de 4ᵉ : 250 pix
    • Fin de 3ᵉ : 350 pix

    L’épreuve finale dure 1h45 et comprend 32 questions. Le score obtenu est désormais intégré à Parcoursup pour les élèves de terminale.

    Cependant, aucune discipline n’est spécifiquement dédiée à la préparation de cette certification, ce que déplore le SNCL. Les élèves doivent s’entraîner en autonomie, soit dans leur établissement, soit à la maison, sur le site pix.fr. Ce fonctionnement peut renforcer les inégalités et aggraver la fracture numérique pour les plus fragiles.

    PIX pour les personnels de l’Éducation nationale

    PIX ne s’adresse pas qu’aux élèves. Chaque agent de l’Éducation nationale peut créer un compte et tester ses compétences gratuitement. C’est l’occasion de valoriser ses acquis ou d’identifier les domaines à approfondir.

    Pour les enseignants et personnels ayant atteint un score supérieur à 612 pix, un parcours complémentaire baptisé Pix + Édu est proposé.

    Il est disponible en auto-inscription sur la plateforme Magistère.

    Chaque académie dispose d’un ou deux ambassadeurs PIX, qui peuvent accompagner les personnels dans leur démarche de certification.

    Une opportunité à saisir

    Le SNCL salue l’existence de PIX, qui permet de rendre visibles les compétences numériques de chacun. Il encourage vivement les personnels à s’y intéresser et à se faire accompagner si besoin.

    Pour toute question ou démarche, n’hésitez pas à contacter le SNCL.

  • Enquête nationale : les besoins des personnels administratifs 2/2

    ANALYSE DES QUESTIONS À CHOIX MULTIPLE

     1. Avez-vous vous déjà sollicité votre Compte Personnel de Formation ?

    Graphique de la question avez-vous utilisé votre CPF

    Concernant le CPF, le résultat de notre enquête est accablant. Plus de 90 % des collègues ne l’ont jamais sollicité. Lorsqu’on les interroge sur les raisons, ils sont 36,5 % à dire ne pas avoir trouvé de formation répondant spécifiquement à leurs besoins, 32,8 % à considérer ne pas en avoir besoin du tout, 12,5 % à ne pas avoir le temps de s’en occuper, et même 8,7 % à ignorer totalement l’existence du CPF ! Petit rappel historique : le DIF (Droit Individuel à la Formation), depuis le 1er janvier 2017 s’est transformé en CPF (Compte Personnel de Formation), qui, s’il accorde théoriquement davantage d’heures que le dispositif précédent, pose le problème du déplacement de la charge de travail : car en cas d’absence pour formation, le travail de l’administratif va s’accumuler et devra être rattrapé. Par ailleurs, demander une formation est une chose, mais l’obtenir en est une autre… Créer son compte CPF et chercher tout seul une formation pertinente constitue déjà un repoussoir. Enfin, les quelques chanceux qui arrivent à trouver quelque chose doivent encore voir leur demande validée par une commission, avec l’accord du responsable hiérarchique !

    Dans ces conditions, l’accès au CPF est un véritable parcours du combattant ! Le SNCL demande sa refonte complète, ainsi que la dispense de l’accord du supérieur hiérarchique : la formation est un droit, pas une faveur !

    2. Autres questions

    Les réponses aux questions à choix multiples, dont vous pouvez retrouver les graphiques ci-dessous ainsi qu’en pièce jointe de cet article, apportent un peu de positif à l’appréciation de nos métiers : en effet, malgré toutes les difficultés rencontrées, vous êtes 64,2 % à estimer avoir un travail « tout à fait » ou « dans l’ensemble » intéressant. Vous êtes également 66 % à juger avoir une bonne relation avec votre hiérarchie. Toutefois, les deux tiers des répondants ont déjà rencontré des problèmes avec leur hiérarchie au cours de leur carrière, et presque autant ont déjà été confrontés à des problèmes matériels dans l’aménagement de leur espace de travail, tandis que près de la moitié des agents constatent actuellement des problèmes d’ergonomie dans cet espace.

    Tableau de chartes graphiques sur les questions de l'enquête aux administratifs

    Autant de problématiques pour lesquelles le SNCL va s’atteler à trouver des réponses concrètes dans les mois à venir. Nous vous remercions encore une fois d’avoir accepté de répondre à ce questionnaire et nous restons à votre disposition pour toute information complémentaire.

    Des questions ? Un besoin ? Contactez-nous à : communication@sncl.fr

  • Enquête nationale : les besoins des personnels administratifs 1/2

    Logo du SNCL sur un bandeau avec le texte Administratifs

    Le SNCL remercie tous les personnels administratifs qui par leurs réponses à notre questionnaire ont pu rendre plus concrète l’appréhension de leurs situations de travail : votre parole est en effet essentielle pour permettre à notre action syndicale de porter des revendications qui soient en cohérence avec celles des agents.

    Les questions ont été imaginées par une commission de notre Conseil national composée notamment d’un certain nombre de personnels administratifs. 23 questions ont été posées, dont 2 très ouvertes : l’une portait sur les changements à opérer dans l’exercice de vos missions, l’autre sur vos représentations de l’utilité de l’action syndicale. Vous avez été plus de 1600 à participer.

    Nous vous proposons ce résumé en plusieurs thématiques, en commençant par une analyse des questions ouvertes, suivie d’un commentaire des questions à choix multiple avec graphique.

    QUESTION OUVERTE N°1 : Selon vous, est-ce utile d’être syndiqué aujourd’hui et pourquoi ?

    La grande majorité (63,3 %) des répondants approuve l’adhésion à un syndicat, et la justifie pour plusieurs raisons :

    En premier lieu, la surexposition du corps enseignant par rapport à celui des administratifs est très souvent évoquée : différence de considération et de traitement de la part du ministère mais aussi des syndicats, différences de droit, notamment en ce qui concerne la prise en charge des situations de maladie, moins avantageuse pour les administratifs. L’absence des syndicats pour les CAPA et les avancements est aussi déplorée, même si ce problème affecte aussi le corps enseignant.

    Une grande partie des répondants signalent aussi une absence des syndicats en cas de problèmes, un manque d’écoute et de conseil, et une méconnaissance du travail et des conditions des administratifs. Le peu de rencontres au cours de la carrière avec une personne physique vous représentant est déplorée, contrairement aux enseignants militants, plus nombreux et plus présents. Certains dénoncent aussi de mauvaises expériences avec d’autres syndicats qu’ils ont sollicités par le passé, où les personnes contactées n’ont pas été à la hauteur au moment propice.

    Se dégage aussi des réponses un certain fatalisme face au rouleau compresseur administratif. Avancement de grade toujours en attente malgré les années et les entretiens professionnels favorables, perte inexorable du pouvoir d’achat avec le tassement des catégories C et B…, manque flagrant de requalification des personnels de C en B tout comme les B en A (notamment pour les postes de gestionnaires). Des conditions qui se dégradent aussi bien en services centraux qu’en EPLE.

     

    Enfin, une politisation excessive des syndicats dans leurs revendications est aussi signalée.

    Le SNCL ne saurait contredire ce constat. En tant que syndicat apolitique et indépendant (c’est-à-dire ne percevant aucune subvention de l’État ni d’aucun organisme public ou privé), nous veillons à conserver notre liberté de parole et d’action. Nous ne sommes redevables envers personne d’autre que nos adhérents, sans lesquels notre syndicat n’existerait plus.

    Depuis quelques années, nous développons notre service de prise en charge syndicale des administratifs, avec des collègues administratifs militants du SNCL et en poste, au plus près du terrain et donc conscients des problèmes. Lors de notre dernier Congrès de Lyon en 2023 nous avons déjà établi une première base de motions que vous pouvez consulter sur le lien suivant :

    https://www.sncl.fr/actualites/motion_personnels_administratifs_juin_2023_3289043

     

    Ce sont ces motions qui seront prochainement mises à jour grâce à cette enquête.

    Depuis plusieurs années les syndicats ne sont effectivement plus présents dans les CAPA, dans l’indifférence voire la complicité de « grandes centrales syndicales », ce que nous avons toujours dénoncé. Petit à petit, les champs d’intervention des syndicats ont diminué, laissant ainsi les coudées franches aux décideurs des rectorats et inspections d’académie.

    Nos moyens d’action sont aussi dépendants des résultats des Élections professionnelles, puisque ce sont les résultats de chaque scrutin qui déterminent les volumes horaires dont nous disposons durant les quatre années suivantes, pour dégager du temps à nos militants afin qu’ils se consacrent au travail syndical. Or, en 2022, beaucoup de collègues ont renoncé à voter face aux complexités informatiques, d’autres n’y ont trouvé aucun intérêt et soyons honnêtes, certains ne savaient même pas qu’il y avait des élections !

    Avec seulement 40 % de taux de participation, la baisse du poids électoral diminue la force des syndicats pour négocier.

     

    QUESTION OUVERTE N°2 : Si une chose devait être prioritairement améliorée dans votre travail, quelle serait-elle ?

    Là encore, plusieurs grandes thématiques ressortent des commentaires reçus, que nous avons synthétisées en trois parties.

     A. La rémunération :

    C’est sans surprise l’élément le plus mentionné. Il s’explique par un grand tassement des grilles indiciaires des catégories C et B ces dernières années. Comment un collègue ayant plus de 15 ans d’ancienneté peut-il se retrouver à quelques centaines d’euros d’écart avec une personne qui débute dans la fonction publique ? En effet aujourd’hui le SMIC est exactement à 1801,80 € bruts depuis le 1er novembre 2024. Or un ADJAENES de seconde classe avec 15 ans d’ancienneté (échelon 8) est à 1895,27 €. Quelle paupérisation ! Des grilles qui n’évoluent plus, rattrapées par l’augmentation du SMIC. Le ministère ne pouvant payer en dessous du SMIC s’en tient au strict minimum. Dans ces conditions, il parait obligatoire et urgent de supprimer la catégorie C et de recruter à minimum en catégorie B dès le début de la carrière. D’autres ministères l’ont déjà fait, mais pas l’Éducation nationale. Une seule catégorie, avec une refonte complète de la grille indiciaire de la catégorie B, permettrait de gagner en attractivité et serait un juste retour par rapport au travail effectué.

     

    D’autre part, l’ouverture du droit au paiement d’heures supplémentaires, ainsi que le droit à un 13ème mois, comme pour les agents qui dépendent des conseils régionaux, constituent des propositions bien reçues par la majorité des répondants (75,3 % d’opinion favorable).

    B. Considération et reconnaissance

    Le manque de considération de la hiérarchie constitue le second problème le plus dénoncé. Les collègues avec le plus d’ancienneté sont ceux qui ressentent le plus ce manque, ayant pu constater par eux-mêmes le changement de philosophie managériale au fil des décennies. La pression hiérarchique se fait toujours plus forte, alors que les agents sont déjà sous la pression de la démultiplication des tâches à accomplir.

     

     C. Les locaux / bureaux

    Le bâti scolaire et administratif français est vieillissant. Les quelques chanceux qui travaillent dans des bâtiments neufs ne sont qu’une minorité, et la plupart des agents souffrent dans des bâtiments qui ne respectent pas les normes d’isolation : froid en hiver et trop chaud en été ! Les problématiques de chauffage sont aussi régulièrement citées, de même que les défauts d’isolation des fenêtres. L’ergonomie des bureaux est aussi pointée du doigt : trop petits et trop souvent partagés, mal pensés, mobilier non adapté… Un plan national ambitieux de rénovation des bureaux des personnels devient nécessaire.

    Cliquez ici pour accéder à la deuxième page des résultats de l’enquête.

  • ADHÉRER AVANT LE 31 DÉCEMBRE : qu’est-ce que ça change ?

    La fin de l’année civile est souvent rappelée par les syndicats aux collègues souhaitant adhérer, voici la différence exacte entre adhérer avant ou après le 31 décembre…