SNCL

Syndicat National des Collèges et des Lycées

  • L’avenir des SEGPA en Guadeloupe

    Souvent décriées et menacées de fermeture depuis trente ans, les classes d’accueil du réseau de SEGPA de l’île sont pourtant toujours là, dynamiques, professionnalisantes et arrachant chaque année des jeunes à la spirale de l’échec scolaire pour les mener vers la réussite et l’emploi.

    L’incertitude planant sur les structures a plus d’une fois dissuadé les collectivités d’investir comme elles auraient dû le faire à ce niveau : faute de moyens, les locaux sont vétustes et le matériel vieillissant. Pour le SNCL, il est grand temps d’agir et d’arrêter la langue de bois : quiconque s’inquiète réellement de l’avenir de la jeunesse de Guadeloupe ne peut nier le rôle majeur d’insertion que jouent les SEGPA sur le territoire.

    Le Conseil Départemental consulté s’interroge sur l’avenir des champs de profession

    C’est dans ce contexte que Norman GOURRIER, secrétaire général national du SNCL, a pu s’entretenir avec les services du rectorat qui ont annoncé à notre syndicat qu’un certain nombre d’évolutions sont envisagées à court terme. Les collectivités souhaiteraient en effet rattacher les SEGPA aux pôles professionnels et revoir les débouchés en conséquence. C’est ainsi qu’au lycée Saint-Ruff, le remplacement du champ de profession Habitat par celui de Production est discuté. Le SNCL a également plaidé pour le renforcement des filières horticulture, économie bleue, développement durable et service à la personne : des secteurs porteurs d’avenir, créateurs d’emplois et demandeurs de main-d’œuvre, avec lesquels il est urgent de mettre les réseaux de formation existants en adéquation. Ce sont surtout aussi des secteurs dans lesquels les élèves issus de SEGPA peuvent performer et s’épanouir professionnellement à de nombreux niveaux.

    Notre syndicat a également demandé l’extension des filières hôtelières, afin d’accroitre rapidement les capacités d’accueils.  Marie-Line PIRBAKAS, membre du conseil académique du SNCL Guadeloupe et formatrice académique, a pu présenter à la rectrice de Guadeloupe un état des lieux actualisé des parcours types des élèves de SEGPA, dont certains mis en confiance et bien formés parviennent désormais à intégrer des BAC PRO et des BTS.

     

    Le nouveau « pacte enseignant » : une opportunité pour les SEGPA ?

    Le ministre Pap Ndyaye l’a redit devant le Sénat le 9 novembre dernier : c’est un budget de 300 millions d’euros pour 2023 qui sera consacré à la rémunération de « missions complémentaires » prises en charge par les enseignants volontaires. Il ne faut pas douter que les rectorats auront à cœur d’affecter rapidement cet argent à des expérimentations en cours pour justifier le dispositif et contribuer à sa réussite. Au SNCL, bien que nous ne soutenions pas dans sa globalité un tel système qui va entériner la différenciation des salaires entre agents (et donc générer des situations d’injustice), nous pensons que nos collègues de Guadeloupe ont gros à perdre à ne pas s’approprier ce futur dispositif en faisant reconnaitre tout le travail d’innovation qu’ils produisent déjà.

    Le SNCL accompagnera tous les collègues qui le souhaiteront dans ce nouveau pacte en les tenant informés des modalités retenues rue de Grenelle.

    Enseignants de SEGPA : du 1er au 8 décembre 2022,

    votez pour un syndicat qui connaît la réalité de votre métier 

    avec Marie-Line PIRBAKAS-GROEVIUS, formatrice académique SEGPA.

     

     

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    – Guadeloupe : gardons la richesse des néo-titulaires !  

  • SUPPRESSION DE POSTES EN GUADELOUPE : Le SNCL plaide pour la sanctuarisation

    Ce n’est plus un secret pour personne, la Guadeloupe va subir une diminution du nombre d’élèves scolarisés durant les prochaines années, au moins jusqu’à l’horizon 2030. En cause, le déficit migratoire et la baisse démographique : et bien sûr, à peine ces élèves auront-ils quitté nos classes, que le ministère viendra fermer derrière eux les postes de leurs enseignants

    Au SNCL, nous refusons cet état de fait et plaidons au contraire pour une sanctuarisation des moyens : nous pensons que nous pouvons faire de ce malheur une opportunité et ainsi, sans création de postes supplémentaires ni surcoût pour ses finances, permettre au ministère de répondre aux besoins urgents et spécifiques de la Guadeloupe.

    Pour chaque poste épargné, c’est un dédoublement de classe qui sera possible, un remplaçant qui sera disponible. En augmentant année après année le nombre de professeurs titulaires sur zone de remplacement (TZR) dans le second degré, et le nombre de professeurs dans les brigades de remplacement (premier degré), la Guadeloupe se dotera ainsi d’un vivier capable de répondre aux absences impromptues des collègues. Ce qui est d’ailleurs le propre des titulaires remplaçants.

    Pour nous cette vision n’a rien d’utopique. Elle a d’ailleurs même déjà été en partie réalisée : par exemple en 2021, où aucun poste de premier degré n’a été fermé, malgré la perte de 779 élèves. Le plus difficile est de convaincre le ministère d’aller plus loin, ce qui ne pourra se faire que chiffres à l’appui, avec des statistiques affinées en main.

    Le premier combat à mener est donc un combat de chiffres : le SNCL s’engage à faire prendre conscience rue de Grenelle des conséquences du caractère archipélagique de l’académie sur les taux d’encadrement : une moyenne de 5,7 enseignants pour cent élèves par exemple, cache une réalité très contrastée entre des petites classes à effectifs réduits dans les îles les plus reculées de l’archipel, et des classes surchargées en Guadeloupe continentale.

     

    LES EFFECTIFS INVISIBLES

    À cela s’ajoute un autre problème : l’invisibilisation de certaines cohortes d’élèves, au premier rang desquels les élèves allophones en situation irrégulière.Ils seraient près d’un millier sur l’île, accueillis de façon chaotique dans les écoles et non décomptés dans l’appréciation des besoins en professeurs. De même, des centaines d’élèves décrocheurs quittent chaque année le chemin de l’école ; le rectorat les considérant comme des élèves définitivement perdus, et réduit d’autant les attributions de moyens de fonctionnement.

    Enfin, de plus en plus d’élèves relevant d’ULIS et nécessitant l’affectation d’AESH à leurs côtés sont inclus dans les classes en cours d’année, faisant croitre les effectifs des groupes… mais pas les DHG.

     

    LE SNCL, UN SYNDICAT A VOS CÔTÉS

    On le voit, plus que jamais, nous avons besoin de représentants syndicaux conscients et déterminés pour faire entendre les spécificités de notre académie. Il nous appartient, par notre vote, de désigner ces représentants et de les élire pour les quatre prochaines années.

    Du 1er au 8 décembre, c’est décidé : je vote SNCL !

     

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  • Guadeloupe : gardons la richesse des néo-titulaires !

    C’est une problématique récurrente : avec la suppression de la clause de 1996 par Nicolas Sarkozy, les lauréats de concours ne peuvent plus rester automatiquement en Guadeloupe pour réaliser leur année de stage. En lieu et place, un dispositif de bonification appelé CIMM (Centre d’Intérêts Moraux et Matériels) permet d’obtenir des points à condition de remplir plusieurs critères spécifiques. Or, pour le SNCL, ce dispositif est caduc et ne permet plus aux natifs de l’île de pouvoir espérer se maintenir en Guadeloupe pour y enseigner après obtention de leur concours ; en effet, les critères validables sont trop nombreux et trop facilement atteignables y compris pour des métropolitains sans attache réelle en outre-mer. Une personne disposant d’un compte en banque et louant un local en Guadeloupe, par exemple, sera traité à l’égal d’une personne ayant père et mère sur l’île et ayant réalisé toute sa scolarité sur place.

    Le SNCL a fait part à la rectrice d’un projet alternatif de bonification, tel qu’il le présentera prochainement au ministre de l’Education nationale : un barème progressif de 100 pts par critère validé, jusqu’à un maximum de 1000.

    Les néo-titulaires, une manne de talents indispensables pour l’avenir de la Guadeloupe

    Maintenir les titulaires sur notre académie n’est pas qu’une question de rapprochement familial ou d’intérêt court-termiste : c’est aussi le moyen de s’assurer une ressource précieuse pour l’efficacité du système scolaire guadeloupéen, le multilinguisme.

    En effet, les néo-titulaires sont nombreux à être culturellement prédisposés à maitriser plusieurs langues, dont le créole et l’anglais. Or, les équipes enseignants de Guadeloupe manquent cruellement de professeurs capables de pratiquer ces langues en plus de français et de venir ainsi au secours des élèves en grande difficulté avec le français, voire totalement allophones, comme c’est le cas de 30% des élèves scolarisés dans le premier degré.

    Maintenir nos lauréats, c’est donc aussi s’assurer, année après année, de faire grandir le plurilinguisme des professeurs, et de faciliter ainsi la scolarisation des élèves les plus éloignés des apprentissages, par le biais de l’anglais ou du créole.

    Vous partagez notre point de vue ? Alors ne vous contentez plus d’approuver : aidez-nous à le faire valoir, et rejoignez-nous !

    Du 1er au 8 décembre prochains, pour les élections professionnelles, je vote SNCL !

     

     

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  • Réintégration des soignants non vaccinés : déni de démocratie du gouvernement

    La majorité des parlementaires était pourtant en faveur de ce projet de loi, qui aurait mis fin à plusieurs mois de privation injuste d’emploi et de salaire pour ces personnels. Mais se sentant en infériorité, les députés macronistes se sont abaissés à toutes les manigances pour faire obstruction aux débats : dépôt d’une avalanche d’amendements dérisoires, multiplication des prises de paroles et des suspensions de séance…   Fait rarissime, le gouvernement lui-même est venu se prêter à ce travail d’obstruction en déposant son propre amendement, dans le but manifeste d’empêcher l’assemblée nationale de poursuivre sa mission.

     

    Cette situation injuste, qui perdure grâce à des procédés déloyaux, pénalise d’autant plus certains territoires tels que ceux de l’outre-mer, où peu de personnes présentent un schéma vaccinal complet (moins de 20% d’après des élus ultra-marins).

     

    Rappelons que la France est l’un des derniers pays occidentaux à ne toujours pas avoir réhabilité ses personnels indignement privés d’emploi. La plupart des autres pays ont non seulement permis à leurs agents de reprendre le travail, mais ont également présenté des excuses officielles à ces personnels et entamé un processus d’indemnisation à leur égard.

     

     En Guadeloupe, Norman Gourrier, secrétaire général du SNCL, avait rencontré le député guadeloupéen Christian Baptiste, et avait apporté tout son soutien à ce projet de loi

     

    Le SNCL renouvelle son soutien à l’ensemble des collègues psychologues concernés et particulièrement ceux de Guadeloupe, et entend bien ne pas s’en tenir là. Des actions vers le Conseil d’Etat et la Cour Européenne des Droits de l’Homme vont être menées afin de faire valoir les droits à l’emploi et à l’indemnisation de tous les personnels concernés.

     

    Ne nous laissons plus confisquer la parole : défendons ensemble nos libertés et nos droits !

    Du 1er au 8 décembre, pour les élections professionnelles, je vote SNCL ! 

     

     

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  • REPRISE DE FONCTION des PsyEN : vers une proposition de loi le 24 novembre

    C’est en effet le 24 novembre prochain que sera examiné à l’Assemblée nationale un projet de loi visant à réhabiliter les personnels de la fonction publique hospitalière, territoriale et d’état (donc y compris les collègues Psychologues de l’Education nationale) injustement privés d’emploi depuis de nombreux mois.

    Ce projet de loi, à l’initiative de l’opposition de gauche, cherche encore ses alliés dans l’hémicycle, mais le député de Guadeloupe a assuré notre syndicat qu’il ferait tout son possible pour que le vote soit favorable. Norman GOURRIER, quant à lui, s’est engagé à évoquer le sujet à l’Assemblée nationale dès son retour à Paris, le lundi 21 novembre, où il sera reçu par la mission parlementaire d’examen de la loi dite « pour l’Ecole de la confiance ».

    La France est parmi les derniers pays occidentaux à ne toujours pas avoir réhabilité ses personnels injustement privés d’emploi, et dont la seule faute est de ne pas disposer d’un schéma vaccinal complet. La plupart des autres ont non seulement permis à leurs agents de reprendre le travail, mais ont également présenté des excuses officielles à ces personnels et entamé un processus d’indemnisation à leur égard.

     

    PsyEn et personnels du C.H.U de Point-à-Pitre : même combat

    Le secrétaire général du SNCL a également profité de sa venue à Point-à-Pitre pour rendre visite aux personnels soignants du BIK du CHU de Point-à-Pitre. Il a pu s’y entretenir notamment avec Gaby Clavier, militant syndicaliste engagé pour la défense de ces personnels qui font cause commune avec nos collègues psychologues.

    Norman GOURRIER a dit aux personnels du BIK son admiration et sa reconnaissance pour leur pugnacité et leur refus de transiger avec leur liberté. Il les a assurés du soutien du SNCL et de tous les membres de la section académique du SNCL Guadeloupe dans leur lutte.

    La victoire, et après ?

    Quelle que soit l’issue du vote du 24 novembre, le SNCL se tient aux côtés des collègues psychologues de Guadeloupe pour préparer la suite. En cas de revers législatif, il faudra en effet poursuivre les actions, notamment vers le Conseil d’Etat et la Cour Européenne des Droits de l’Homme. En cas de victoire, notre syndicat prendra immédiatement l’attache du ministère afin de déterminer les conditions de réintégration et d’indemnisation des personnels.

     

    Pour porter votre voix et défendre vos intérêts,

    le SNCL a besoin de votre soutien !

    DU 1er au 8 décembre prochains, votez SNCL, le syndicat de l’expertise,

    concerné et engagé à vos côtés.

     

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  • ELECTIONS PROFESSIONNELLES 2022 : notre vision, notre combat

    Alors que le baccalauréat est démantelé, alors qu’au-delà des affichages médiatiques aucun sursaut national ne survient pour défendre la laïcité chaque jour remise en cause dans les établissements, ces abandons successifs nous sont d’autant plus amers qu’ils se révèlent calculés. Les temps de l’instruction publique exigeante permettant une promotion sociale semblent comptés au profit d’une école fragmentée, de l’entre-soi, partisane voire confessionnelle, soumise aux aménagements locaux, aux diktats de l’argent, du rendement et des intérêts privés.

    Nous en voulons pour exemple une enquête édifiante sur le climat scolaire rendue publique par l’Autonome de solidarité et qui révèle une augmentation sensible du nombre de personnels qui ont le sentiment de ne pas être respectés (38,1% contre 23,5% en 2013) et de souffrir d’une mauvaise relation avec leur direction (48% contre 34% en 2013). La dégradation du rapport hiérarchique se produit d’ailleurs dans les deux sens puisque 30% des personnels de direction déclarent désormais avoir de l’appréhension avant d’aller au travail (ils n’étaient que 6% en 2013).

    C’est dans ce contexte qu’a aussi été publié le rapport ministériel sur la laïcité, faisant état d’une augmentation des atteintes au principe de laïcité dans nos établissements, très majoritairement par le fait de tenues inappropriées à connotation religieuses : en effet, depuis quelques mois, une tentative de contournement de la loi de 1984 a vu le jour, certaines mouvances incitant les jeunes élèves à se présenter à l’école en tenue traditionnelle de type abayas ou qamis pour tester la réaction de notre institution. Les personnels se sont rapidement trouvés otages d’un double discours : entre des inspections académiques invitant au renoncement et un ministre de l’intérieur qui dit être prêt à saisir la justice, qui doit-on écouter ?

    L’épuisement professionnel et le stress se trouvent logiquement en augmentation chez les professeurs qui voient en outre d’un mauvais œil le retour de la réforme des retraites, alors que dans le même temps la grande revalorisation salariale qui leur a été promise se désagrège au fil des mois.

    Pour nous, les causes du mal sont claires : la mise en concurrence des individus au sein des équipes, le caractère autoritaire du nouveau management, le manque de courage ministériel et de fermeté dans les actes face aux atteintes portées à la laïcité et l’absence de considération (notamment financière) forment un terreau propice au découragement, provoquant démissions et ruptures conventionnelles en constante augmentation dans nos rangs.

    C’est pour donner un coup de frein décisif à cette dérive et changer de paradigme que nos syndicats se présentent aux prochaines élections professionnelles. Nous espérons rencontrer votre adhésion si vous souhaitez comme nous changer ce système.

    Car c’est bien de cela qu’il s’agit. Sous les coups répétés portés au paritarisme, à nos statuts et à nos missions, face à cette forme moderne de persécution dont la violence atteint nos vies professionnelles et parfois désormais même nos vies personnelles, faudrait-il que nous courbions l’échine, que nous transigions et que nous abdiquions à notre tour ?

    Nos syndicats s’y refusent et fédèrent tous les défenseurs d’une école nationale, équitable, ambitieuse pour sa jeunesse et profondément laïque, où les professeurs sont traités avec la considération que l’on doit à des cadres expérimentés, où tous les personnels sont respectés comme les professionnels autonomes et engagés au service de la puissance publique qu’ils sont, et cessent d’être réduits au statut de pion aux ordres des lubies du gouvernement.

    Nos syndicats se battent chaque jour pour l’amélioration de nos conditions de travail, la défense de nos statuts et des conditions de nos contrats. Nos militants sont là pour vous conseiller, défendre vos dossiers et font le maximum pour répondre à vos attentes, souvent avec plus d’écoute et de finesse que des centrales syndicales plus grandes proposant des réponses et un suivi impersonnels.

    Prenez la parole, faites entendre votre voix

    Comme nous, vous êtes attachés à l’école publique ? Vous souhaitez améliorer les conditions d’emploi et de rémunération des personnels de l’Education nationale ? Vous souhaitez changer le système, apporter votre soutien à des syndicats indépendants affiliés à une fédération autonome et disposant de l’expertise juridique nécessaire pour tenir tête à l’idéologie aveugle qui anime toutes les contre-réformes que nous subissons à répétition ?

    Dans deux semaines auront lieu les élections professionnelles. Tous les agents titulaires ou contractuels ont actuellement l’occasion de suivre la campagne électorale menée par les différents syndicats, d’en comparer la teneur et la crédibilité avant de voter pour la vision de l’instruction qu’ils souhaitent défendre.

    Vous aurez l’occasion, en votant pour notre liste d’union SNCL-SIES-SAGES, de soutenir des syndicats porteurs de ces valeurs, sans la moindre compromission ;

    La possibilité de changer les choses est entre vos mains.

    Du 1er au 8 décembre 2022

    Je vote SNCL-SIES-SAGES

     

    Des difficultés pour voter ? N’hésitez pas à nous contacter via la page contacte de notre site ou sur nos réseaux sociaux, nous assurons des permanences durant toute la durée des élections et nous ferons un plaisir de vous aider. 

  • Pap Ndiaye et l’avenir de l’agrégation

    Alors que des signaux persistants laissent à penser que les concours et le corps des agrégés pourraient être remis en question, le SNCL était reçu au ministère et lui a demandé de préciser ses intentions…

  • Bulletin national n°628 – NOV-DEC-JANV 2023

    Au sommaire de ce numéro: 

     

    Collège«Homme malade du système»
     

    Lycée :

    – lycées professionnels en péril ?
    – Epreuves de spécialité
     

    Ecoles – Évaluation d’école, une vaste mascarade

     

    Catégorielles

    « L’avenir de l’agrégation »

    RIPEC : qu’est-ce que c’est ?

     Le point sur … le contrat de droit local

     Bilan mitigé d’une rentrée à l’INSPE

     

    Actualités fédérales

    Revalorisation des enseignants

    Elections professionnelles 2022 : mode d’emploi

     

    Mémento

    FSSSCT (Formations Spécialisées)

     

     

  • PRESIDENTIELLES 2022 : échanges avec les équipes de campagne- EELV Yannick Jadot

    (n°625, page 17 : Elections présidentielles 2022, un avenir pour l’Education nationale ?).

    Comme promis, nous continuons de partager avec vous ici la synthèse des échanges ayant eu lieu après la date de parution du bulletin.

    Aujourd’hui c’est au tour de Yannick Jadot et d’Europe Ecologie Les Verts. Le SNCL a pu échanger longuement avec deux responsables éducation de l’équipe de campagne : M. François Thiollet (professeur d’histoire-géographie, membre du conseil fédéral et trésorier national du parti EELV) et Mme Djehanne Gani, déléguée éducation de Yannick Jadot.

    2017-2022 : le bilan selon EELV

    Pour les représentants écologistes, les cinq années de gouvernance Blanquer s’apparentent à une véritable O.P.A sur l’éducation. Prétendant au départ remettre au cœur de l’action les enjeux pédagogiques, le ministère a finalement sombré dans un pilotage centralisé et autoritaire, ponctué de réformes brutales appuyées sur des approches pseudo-scientifiques plus que discutables. Les professeurs en sortent perdus, et plus encore leurs élèves. De nombreux collègues aspirent désormais au changement.

    Être élus, pour quel mandat ?

    Pour autant, il ne s’agit pas de faire complètement marche arrière : au lycée selon EELV, une réforme du baccalauréat était nécessaire, et les représentants écologistes plaident pour le maintien d’une part de contrôle continu. Ils ne croient pas à la pseudo-égalité de l’ancienne formule du Bac. Ils souhaitent mettre en place une coopération renforcée des équipes : amener les professeurs à travailler ensemble à l’échelle du bassin et intégrer la coopération entre élèves dans l’évaluation.

    Au collège, ils souhaitent une ouverture à tous les savoirs, y compris les plus pratiques. Ils restent attachés à l’idée du collège unique et souhaiteraient que les familles puissent être associées dans le choix des programmes. L’école doit aussi s’ouvrir sur la proximité, selon eux, en se tournant vers les artisans locaux et les associations.

    La reconnaissance du métier d’enseignant est une priorité pour Yannick Jadot : celui-ci promet une revalorisation moyenne d’environ 20% pour les débuts et milieux de carrière.

    L’équipe de campagne se montre également très engagée sur la question de l’inclusion, souhaitant l’école la plus inclusive possible. Pour eux, les enseignants doivent être formés aux questions sociales et cognitives. Les AESH doivent être intégrés dans la fonction publique. La disparité de moyen des différentes régions et collectivités appelle une péréquation par l’Etat. Il faut également revoir la participation des établissements privés aux frais de fonctionnement.

     

    CE QU’EN PENSE LE SNCL :

    Le SNCL est attaché au caractère anonyme et aux épreuves nationales du baccalauréat historique. Contrairement à l’équipe de campagne EELV, nous croyons à son équité. Si une part de contrôle continu reste acceptable dans une nouvelle formule, celle-ci doit être réduite et circonscrite, faute de quoi le lycée se transformera peu à peu en bac permanent et à la carte.

    L’indépendance des programmes est une question sensible remise en avant par l’actualité : le SNCL rappelle que les fonctionnaires sont au service de l’Etat, et non de telle ou telle doctrine gouvernementale. Les programmes doivent en conséquence être élaborés en dehors de toute pression ou de toute ingérence. Pour nous, ce n’est pas la place des familles d’intervenir à ce niveau. De même, le localisme est une boite de Pandore qui pourrait faire courir de nombreux risques à notre éducation, en ouvrant la porte aux influences locales, ou aux sponsors.

    Encourager les savoirs pratiques utiles pour l’épanouissement quotidien des jeunes citoyens est une idée respectable, mais comment la concilier avec celle du collège unique ? Pour le SNCL, au contraire, le collège unique a fait la démonstration de son échec. Notre syndicat continue de plaider pour un retour à la diversité des parcours dès la 4e, avec le droit à l’essai et à la découverte professionnelle renforcée pour les élèves qui y aspirent.

    Concernant la revalorisation des enseignants, le SNCL prend acte d’une mesure très attendue et à la fois plus réaliste que les propositions du Parti Socialiste, mais aussi plus cohérente en privilégiant les débuts et milieu de carrière, moyen de lutter contre la désaffection de nos métiers chez les jeunes à l’heure actuelle.

    Enfin, concernant l’inclusion, le SNCL rappelle que, pour lui, celle-ci a ses limites : toute inclusion ne doit se faire que dans un contexte favorable préalablement établi, tandis que des centres spécialisés doivent continuer d’exister à la fois pour accueillir les élèves handicapés avant leur inclusion, mais aussi pendant ou après en cas de besoin, tout en offrant une alternative aux enfants ne pouvant absolument pas entrer avec profit dans les apprentissages scolaires.

    Rendez-vous au prochain candidat !

  • 13 janvier 2022 :  » le dialogue social est total  » !

    Menues annonces, petits comptes d’épicier qui tiennent facilement sur un simple post-it, insultants et dérisoires.

    C’est hélas désormais la norme dans les stratégies de communication gouvernementale, à chaque geste concédé, à chaque renfort annoncé à tel ou tel service public, les chiffres sont gonflés de moyens qu’il était en réalité déjà prévu d’allouer ou de sommes d’argent déjà budgétées. Urgence ou non, crise sanitaire ou pas, on ne peut quand même pas s’attendre à ce qu’en haut lieu on déroge à la rigueur idéologique. Le chiffre de 3300 contractuels ainsi fabriqué est à mettre en perspective avec les 2300 contrats non renouvelés en septembre dernier dans la seule académie de Créteil, ou les 500 autres ayant connu le même sort dans l’académie de Versailles. Avec cette petite rallonge apparente, le ministère ne compense donc même pas la perte d’agents qu’il a lui-même organisée au beau milieu de la crise sur l’ensemble des académies et malgré nos cris d’alerte à la rentrée. Formidable mansuétude !

    Le SNCL prend toutefois acte des renforts administratifs et de surveillance accordés, mais en termes d’enseignement, l’annonce d’hier se limite donc au recrutement des candidats aux concours sur liste complémentaire, soit selon les mots même du ministre « quelques centaines de personnes ».

    Ce sont donc quelques centaines de personne qui vont devoir sauver l’école de France ! Plus que jamais il parait illusoire d’espérer voir cette administration connaitre enfin un sursaut de conscience et s’engager véritablement dans la lutte contre la catastrophe de la covid-19 en milieu scolaire. L’essentiel des arbitrages rendus consiste en vérité, encore et toujours, à minimiser cette catastrophe. C’est pour cela que ce ministre qui ne doute jamais de rien a osé sur la première semaine de janvier déclarer le nombre de contaminés à « quelques 50 000 élèves », quand les statistiques publiques, vérifiables et certaines, faisaient, elles, état de 398 137 enfants atteints.

    Ce ministère ne combat pas une épidémie, il soigne une opinion publique et cherche à remporter la bataille des chiffres, préférant stigmatiser une part de la population pour satisfaire l’autre, notamment en imposant l’éviction de sept jours des collégiens et lycéens cas contact non vaccinés.  

    Concernant le déploiement des capteurs de CO2, le ministre s’est contenté de renvoyer la responsabilité vers les collectivités locales, répétant ce qu’il a déjà avancé à plusieurs reprises comme justification de la lenteur de ce déploiement dans les écoles : le fond existe, ce sont les départements et les régions qui ne le sollicitent pas. Ce qu’il faut comprendre, c’est donc que même après des mois d’appels à l’aide, après la forte mobilisation des personnels hier et avec l’explosion des contaminations en milieu scolaire que nous connaissons actuellement, il n’y aura pas de politique volontariste et contraignante de l’Etat en la matière. Mais il est probablement utopique de l’attendre d’un Etat qui n’a même pas su ou voulu organiser une chaine d’approvisionnement continu en masque FFP2 pour ses agents les plus exposés à la promiscuité avec les publics non masqués, et daigne seulement aujourd’hui en promettre 5 millions après des mois d’attente et des semaines de contamination galopante.

    Le report des épreuves du baccalauréat de mars, qui s’impose d’évidence un peu plus chaque jour à tout enseignant aujourd’hui confronté à des classes clairsemées et des taux d’absence d’élèves qui atteindront bientôt les 18%, ne sera pour l’heure qu’envisagé, et ultérieurement. Là encore, l’image prime sur le réel, JM Blanquer étant moins soucieux de la réussite des élèves que de ne pas désavouer sa réforme du bac si médiatisée.

    Le ministre a enfin déploré « le manque de dialogue », déclaration pour le moins surprenante de la part d’un homme qui, au contraire, il y a quatre jours seulement, avait déclaré : « le dialogue social est total » et pour qui  la stratégie qui consiste à faire passer le noir pour du blanc en déclarant à chaque fois l’exact contraire de la vérité était devenue un mécanisme de défense aussi systématique que ridiculement flagrant.

    Alors aujourd’hui, changement de style ?

    On promet rue de Grenelle des rencontres bimensuelles avec les organisations : heureuse initiative au bout de plus de deux ans de crise et à trois mois de la fin de la mandature !

    La cause de notre ministre est si perdue en matière de dialogue social que même une main frêle soudainement tendue de sa part fait pressentir davantage une gifle ou un piège que l’offre d’une aide sincère.

    Le SNCL espère que l’intersyndicale nationale signataire de l’appel du 13 ne s’abaissera pas au satisfécit après ce dernier numéro d’un illusionniste passablement fatigué.

    Le SNCL appelle tous les personnels à résister malgré tout au découragement, à dénoncer et faire connaitre au plus grand nombre les dysfonctionnements, les mises en danger, les pressions et les intimidations qu’eux-mêmes et leurs élèves subissent, et à user de leur droit de retrait chaque fois que nécessaire. Il les encourage à poursuivre la mobilisation, seul moyen de contraindre le ministère à faire tomber le masque et se montrer enfin à la hauteur des enjeux.