SNCL

Syndicat National des Collèges et des Lycées

  • Attractivité du métier, préconisations de la commission européenne

    10 préconisations :

     

    1) Améliorer la qualité du rectrutement enseignant :

     

    L’objectif est de recruter de bons étudiants avec des compétences et des attitudes bien adaptées aux nouveaux rôles et aux responsabilités de professeurs. Un meilleur mode de recrutement devrait augmenter la qualité de professeurs futurs et améliorer ainsi l’image de la profession dans la société. De ce point de vue, on peut considérer le recrutement des professeurs au niveau MASTER comme un facteur positif (comme en France et en Finlande par exemple). Mais il est aussi nécessaire de prendre en compte la diversité de situations enseignantes et des compétences autres que la connaissance universitaire, ainsi que la diversité des situations enseignantes. Pour recruter des professeurs qualifiés bien adaptés aux besoins, il est aussi nécessaire de mettre en place un système de prévoyance des besoins à moyen terme, pour éviter les effets de « creux » ou de « suremploi » par disciplines par exemple. Les bourses d’étude doivent également être suffisantes pour ne pas dissuader les bons élèves de niveau modeste de poursuivre leurs études vers le professorat.

     

    2) Améliorer la formation initiale des enseignants

     

    La formation initiale des enseignants doit se dégager d’un enseignement purement disciplinaire, pour préparer les futurs enseignants aux réalités du métier. La découverte du public par l’immersion progressive dans le métier, l’accompagnement des aînés par le biais de tutorat, et l’inclusion de formations sur la psychologie de l’enfant et de l’adolescent dans les cursus sont des pistes à suivre.

     

    3) Développer des support de début de carrière pour les jeunes enseignants

     

    La Commission européenne prend la mesure d’un phénomène d’usure généralisé parmi les nouveaux enseignants. Pour remédier à cela, elle préconise un dialogue renouvelé entre les formateurs, les inspecteurs et les jeunes enseignants, ainsi que la mise en place de postes « berceau » plus pérennes pour accueillir plus longtemps les stagiaires.

     

    4) Développer et accroitre la formation continue

     

    La Commission demande aux états membre de rendre « obligatoire et gratuite » la formation continue de leurs enseignants, en s’attachant à diversifier et renouveler l’offre des formations, afin de mieux s’adapter aux éxigences nouvelles du métier et permettre aux enseignants de ne pas se sentir démunis face à un métier en évolution constante.

     

    5) Reconnaitre les professeurs en difficulté et améliorer leur prise en charge

     

    Le phénomène de burn-out se répand de façon généralisée au sein des communautés enseignantes de tous les pays européens. Pourtant, le plus souvent, les administrations nationales feignent d’ignorer ce problème et ne proposent pas de solution, laissant sur le terrain et face aux élèves des enseignants en grande détresse. Afin d’éviter cela, la Commission européenne préconise une meilleure identification du problème et le développement généralisé de structures alternatives permettant de retirer provisoirement les collègues en difficulté de leur position devant élèves, tout en prévoyant un système de remplacement suffisant et efficace.

     

    6) Accroitre la mobilité professionnelle et géographique des enseignants

     

    Dans la plupart des pays européens ayant mis en place des mesures similaires, le fait de pouvoir réorienter sa carrière facilement, vers d’autres horizons géographiques ou vers des responsabilités professionnelles d’un autre ordre que l’enseignement est perçu par les étudiants comme un élément attractif du métier. Être enseignant doit pouvoir conduire avec souplesse vers d’autres fonctions, d’autres corps de métier (administration territoriale, culture, recherche…), tout en permettant à ceux qui le souhaitent de gagner plus rapidement les régions de leur choix.

     

    7) Amélioration des critères d’appréciation des enseignants

     

    La Commission européenne considère que ce serait rendre justice aux enseignants et améliorer la notoriété de ce métier auprès de la population que de proposer un nouveau système d’appréciation de l’investissement des enseignants de leur travail afin de permettre, sur des critères objectifs, de récompenser les enseignants les plus appliqués et engagés dans la réussite de leurs élèves.

     

    8) Rendre les salaires plus attractifs dans certains pays

     

    Toutes les statistiques montrent qu’un salaire plus élevé contribue à rendre un métier plus attractifs et plus considéré au sein de la société. Or, certains pays (dont la France) proposent encore à leurs enseignants des salaires trop en dessous des rémunérations des autres secteurs d’activités, à niveau de qualification équivalent.

     

    9) Améliorer les conditions matérielles d’enseignement

     

    Les enquêtes ont révélé que le ratio enseignants/nombre d’élèves par classe était un des facteurs déterminants dans l’appréciation de la qualité des conditions de travail. Réduire significativement ce ratio dans les zones en difficulté doit être une priorité. Par ailleurs, de nombreuses indices témoignent d’un manque de moyens matériels et d’équipements dans certains pays de l’Europe.

     

    10) Améliorer l’image et le prestige de la fonction enseignante

     

    A l’exception de la Finlande et de l’Irlande, tous les pays de l’Europe constate une dégradation du prestige lié à la fonction enseignante dans la société. Certains pays ont néanmoins réussi à inverser la tendance grâce à des stratégies à long terme qui s’avèrent payantes (Estonie, Lituanie et Ecosse par exemple). 

     

     

    L’analyse du SNCL-FAEN

     

    Le constat de la Commission européenne, à l’issue de ces enquêtes, se montre pour une fois sans langue de bois, et pointe du doigt un certain nombre de vrais problèmes que les gouvernements nationaux (empêchés d’agir par leurs politiques d’économies budgétaires) refusent toujours de voir. Le SNCL-FAEN partage la plupart des constats de la commission et un certain nombre de ses préconisations. Néanmoins, s’il ne peut pas être envisageable de disposer de plus de moyens, il est maintenant urgent de définir une politique de priorités qui permettront à ces mesures d’êtres mises en place progressivement, mais sans relâche. L’avenir de notre système en dépend.

  • LA REFONDATION DE L’EDUCATION PRIORITAIRE

    Les Réseaux d’Education Prioritaire, REP (100 à la rentrée 2014 puis un millier à la rentrée 2015 dont 350 particulièrement difficiles (= REP+) ) associeront écoles et collèges. Le nombre de 350 correspond au nombre actuel des collèges ECLAIR. Les moyens seront attribués à chaque réseau en fonction de la « difficulté sociale ».

     

    LE CADRE

    Sans surprise, le référentiel s’ancre dans la « refondation » ministérielle :

    • Enseigner plus explicitement les « compétences » requises pour maîtriser le « socle commun ».
    • Les classes hétérogènes seront la règle.
    • Accompagnement du travail des élèves.
    • Continuité école-collège.
    • Création de groupes de prévention contre le décrochage.
    • Le travail en équipes éducatives sera favorisé. Chaque « réseau » construira un projet basé sur ce référentiel.

     

    LES 14 MESURES-CLE

     

    Elles sont organisées autour de trois axes : pour les élèves, les personnels, et les structures (réseaux) :

     

    Axe 1 : Des élèves accompagnés dans leurs apprentissages et dans la construction de leur parcours scolaire.

    Mesure 1 – La scolarisation des moins de 3 ans dans chaque réseau.
     

    Mesure 2 – « Plus de maîtres que de classes » dans chaque école.
     

    Mesure 3 – Un accompagnement continu jusqu’à 16 h 30 pour les élèves de sixième.
     

    Mesure 4 – L’extension du dispositif D’Col dans tous les collèges de l’éducation prioritaire (dispositif numérique d’aide individualisée, de soutien et d’accompagnement en français, en mathématiques et en anglais).
     

    Mesure 5 – Développer l’ambition et la curiosité des élèves.
     

    Mesure 6 – Le développement d’internats de proximité pour les collégiens.

     

     

    Axe 2 – Des équipes éducatives formées, stables et soutenues

    Mesure 7 – Du temps pour travailler ensemble dans les réseaux les plus difficiles (formation, travail en équipe, suivi des élèves) :

     
           ►au collège : une heure et demie par semaine

           ►en primaire : 9 jours par an

     

     

    Mesure 8 – Un plan de formation continue et d’accompagnement trois jours de formation annuels garantis dans les réseaux les plus difficiles,

          ► experts de terrain pour accompagner les équipes,

          ► tutorat pour les nouveaux enseignants.

     

     

    Mesure 9 – Des incitations pour stabiliser les équipes
     

       ► des indemnités revalorisées (+ 50% à la rentrée 2015 dans les REP et + 100% dans les REP+),

         ►une carrière valorisée (notamment l’accès à la Hors classe), après une « période significative » passée en éducation prioritaire,
         ►affectations ciblées en fonction des besoins locaux et du projet éducatif.

     

     

    Axe 3 – Un cadre propice aux apprentissages

    Mesure 10 – Des projets de réseau pérennes et faire évoluer les pratiques pédagogiques. Les moyens alloués seront garantis pour une durée de 4 ans.

    Mesure 11 – Un fonds académique pour financer des actions pédagogiques et l’animation des réseaux.

     

    Mesure 12 – Un accueil des parents, chaque matin, pour mieux les associer à la vie de l’école.

     

    Mesure 13 – 500 assistants de prévention et de sécurité supplémentaires pour améliorer le climat scolaire.

    Mesure 14 – Un infirmier scolaire supplémentaire dédié aux écoles et un assistant social, dans les réseaux les plus difficiles.

     

    CONTINUER : CERTIFIES, les dates à retenir pour votre carrière !

  • CERTIFIES : les dates à retenir

    LISTE D’APTITUDE D’ACCES AU CORPS DES AGREGES 

     

    Vous avez peut-être constitué un dossier pour accéder au corps des agrégés par liste d’aptitude, dans ce cas, adressez-nous une copie de votre dossier afin que nous puissions en assurer le suivi.

     

    • Référence : note de service n° 2013-206 du 20 décembre 2013 parue au BO n°1 du 2 janvier 2014
    • Les CAPA se déroulent de début mars à fin avril selon les académies.
    • La CAPN se déroulera du 21 au 23 mai.

     

     

    MOUVEMENT INTER-ACADEMIQUE 2014

     

    Si vous avez participé au mouvement, adressez-nous une copie de votre dossier.

     

    • Vérification des barèmes en académie et remontée par les différents rectorats pour le 3 février,
    • Demande de mutation tardive : 20 février 2014,
    • Les CAPN et FPMN se tiendront du 5 au 13 mars.

     

     

    POSTE SPECIFIQUE NATIONAL

     

    Les  groupes de travail au niveau national se réunissent jusqu’au 7 février selon le calendrier ci-dessous (voir pièce jointe).

     

    CONTINUER : La rentrée en août ? La blague de trop

  • Enseignants contractuels : personnels négligés

    Un récent rapport de l’Inspection Générale (IGEN) intitulé « L’accueil, la gestion et la formation des personnels contractuels » met en lumière les disparités dans la gestion de ces personnels et plaide  pour plus d’harmonisation.

     

    Recrutement

     

    La loi dite « Sauvadet » du 12 mars 2012 ne prévoyait pas une résorption globale de la précarité mais la titularisation d’1/3 à 1/4 des contractuels. Le bilan des deux campagnes 2013 et 2014 du plan de titularisation par les concours réservés et examens professionnalisés pointe de nombreuses et graves difficultés de traitement des candidatures, des conditions de recevabilité disparates et de graves injustices conduisant à un nombre de titularisations insuffisant.

     

    On retrouve ces disparités dans les pratiques des rectorats concernant le classement initial des agents contractuels : la règle générale est le classement dans l’une des trois catégories selon le diplôme détenu. Ce classement peut parfois se faire dans un échelon plus élevé.

     

    Les pratiques d’avancement et les grilles indiciaires propres à chaque académie sont un frein à une gestion efficace de ces personnels. Le traitement diffère selon que l’agent est en CDD ou en CDI et  selon l’académie.

     

    De même, la souplesse laissée aux académies dans la rémunération des enseignants explique les écarts constatés. Certaines académies pratiquent une politique plus volontariste (Créteil, +12,9% par rapport à l’indice moyen).

     

    Le SNCL-FAEN se préoccupe des personnels contractuels et les informe régulièrement. C’est le rôle d’un syndicat.

     

    Mais nous demandons aussi que l’institution organise pour ces personnels fragilisés une information sur les conditions d’emploi et de rémunération, les perspectives de carrière, la formation.

     

    Le tutorat doit être amélioré par un éclaircissement des missions et une amélioration de la rémunération des tuteurs. Une formation didactique et pédagogique doit leur être proposée afin de les aider à mieux remplir les missions pour lesquelles ils sont recrutés.

  • Défendre nos droits dès la rentrée

    Malgré les pressions que l’administration ne manque pas de faire peser chaque année sur les professeurs pour leur faire accepter des charges nouvelles, bien au-delà de leurs obligations statutaires, vous devez savoir que vos obligations de service sont toujours régies par votre statut.

     

    Parce que vous devez être informés de vos droits pour être en mesure de les faire respecter, le SNCL-FAEN vous donne ci-dessous des informations utiles concernant vos obligations statutaires de service ainsi que des conseils pour vous opposer à la dégradation de vos conditions de travail.

     

    1. 1.            Vos horaires de service

     

    • Un professeur certifié a une obligation de cours statutaire devant élèves de 18 heures, de 20 heures pour un professeur d’EPS, de 15 heures pour un agrégé (ou 17 heures en EPS) et un PEGC de 18 heures.

     

    HEURES SUPPLEMENTAIRES

     

    • HSA  (heure supplémentaire année)

     

        Les certifiés, professeurs d’EPS, PLP, AE et les agrégés ne peuvent se voir imposer qu’une seule heure supplémentaire (HSA) pour nécessité de service. Au-delà, aucune HSA ne peut être imposée.

     

            Les stagiaires, les collègues à temps partiel ou en CPA, ceux ayant des problèmes de santé (certificat médical à l’appui) ne peuvent pas se voir imposer d’heure supplémentaire.

     

          Les PEGC, dont le statut ne le prévoit pas, ne peuvent se voir imposer aucune heure supplémentaire.

     

    • HSE et HTS (heure supplémentaire éventuelle et heure à taux spécifique) 

     

    A part les HSE liées au remplacement de courte durée, aucune HSE, aucune HTS ne peut, dans l’état de la réglementation, vous être imposée.

     

    • Remplacement de courte durée

     

    On peut vous imposer un maximum annuel de 60 heures de remplacement (payées en HSE majorées). Toutefois, un enseignant ne peut être tenu de faire plus de 5 heures supplémentaires par semaine (tous types confondus).

     

    Les stagiaires, les enseignants à temps partiel, les CPE et les PEGC peuvent les refuser.

     

    Le SNCL continue de refuser que ces remplacements soient imposés.

     

    • Heure de vie de classe

     

    Cette heure de vie de classe ne figure pas dans le service défini par le statut des enseignants et, contrairement à ce que l’administration affirme souvent, elle n’entre pas dans la mission du professeur principal.

     

    Toutefois, il est tenu de l’organiser sans obligation de l’effectuer lui-même. Dans ce cas, il est possible d’envisager l’intervention d’autres personnels de l’établissement, volontaires, qui peuvent légitimement en demander le paiement sous forme d’HSE.

     

    • IFIC et maintenance du matériel informatique

     

    Depuis le développement de l’informatique dans les établissements scolaires les heures TICE font partie du service des enseignants ou sont assurées en heures supplémentaires dans la majorité des établissements. La rémunération moyenne correspond à une ou  2 HSA pour ces missions.

     

    Depuis la rentrée 2010, un décret institue une Indemnité pour Fonction d’Intérêt Collectif à laquelle sont désormais assujetties dans certaines académies, les « personnes ressource ».

     

    Cette indemnité est moins favorable aux collègues que la rémunération en HSA.

     

    Le SNCL s’oppose à la mise en place de cette indemnité pour les collègues et demande aux élus représentants des enseignants au CA de refuser de participer à tout vote proposant le remplacement de la rémunération des personnes ressource TICE par l’IFIC.

     

     

    1. 2.            Conditions de travail

     

    • Les responsabilités données au Conseil pédagogique (dédoublements, accompagnement personnalisé, expérimentations) conduisent à accentuer l’autonomie des établissements.

     

    Les décisions du Conseil pédagogique ont également des incidences sur la liberté pédagogique et les conditions de travail des professeurs.

     

    Il est très important que les représentants des enseignants au Conseil pédagogique soient désignés par leurs pairs mais la participation à cette instance ne peut vous être imposée.

     

    Nous vous conseillons donc d’organiser une réunion le jour de la pré-rentrée ; vous y établirez, en concertation, une liste des professeurs volontaires choisis par leurs collègues à remettre au chef d’établissement.

     

    • Vous pouvez refuser certaines charges.

     

    Vous trouverez ci-dessous une liste non-exhaustive des charges que vous pouvez refuser d’effectuer :

     

    –    Les activités en présence d’élèves au-delà de vos obligations de service statutaire (périodes scolaires ou vacances) ;

    –    Toute augmentation du nombre des réunions de concertation ;

    L’accueil de parents ou d’élèves d’autres niveaux d’enseignement dans vos classes (si vous estimez que leur présence peut perturber les cours) ; 

    –  L’accompagnement d’élèves en dehors de l’établissement ;

    –  La participation au « Brevet informatique et internet » (B2i) si vous estimez ne pas avoir été suffisamment formé.

     

    • Etat V.S – O5

     

    L’état V.S – O5 constitue votre « contrat de travail » pour l’année scolaire. Il définit votre service, conformément à votre statut, et donc votre rémunération. Ce document ne précise que les termes relevant de votre service statutaire ainsi que les HSA (heures supplémentaires annuelles).

     

    Mais attention, la grille horaire annexée à votre emploi du temps qui vous est remise en début d’année comporte parfois un nombre d’heures supérieur à celui du VS qui seul détermine votre rémunération. Les heures « en plus » ne peuvent vous être imposées.

     

    Nous demandons le rétablissement d’un « état V.S » comportant l’emploi du temps hebdomadaire du professeur, obligatoirement signé par lui.

     

    • Règlement intérieur

     

    Il doit être régulièrement remis à jour pour être mis en conformité avec les lois (principe de laïcité, interdiction de fumer …) et permettre aux établissements de fonctionner en toute légalité sur la base des règles connues de tous.

     

    Le règlement intérieur doit obligatoirement comporter la liste des sanctions et la liste des punitions applicables dans l’établissement.

     

     

    Il doit permettre d’apporter une réponse à tout comportement et acte répréhensible. Sa forme et son libellé doivent aussi protéger la communauté éducative contre les procédures contentieuses de la part des familles. Certes, le règlement intérieur s’alourdit au fil des ans, mais sa connaissance permet de l’utiliser au bon moment à bon escient, ce qui évite souvent bien des problèmes.

     

     

    1. 3.            Le point sur les « expérimentations »

     

    Le SNCL-FAEN met en garde les collègues contre des tentatives de chefs d’établissements particulièrement zélés d’imposer des pratiques qui transgressent la législation.

     

    La procédure normale :

     

    Le conseil pédagogique, sur proposition du chef d’établissement ou d’un autre membre des équipes éducatives, doit faire une proposition d’entrée dans l’expérimentation.

     

    Un cahier des charges détaillé précisant les éléments de l’expérimentation proposée et ses modalités de mise en œuvre doit être élaboré.

     

    Un compte-rendu de cette réunion est ensuite envoyé aux autorités académiques, qui devront donner leur aval.

     

    En cas d’accord des autorités académiques, le  cahier des charges est ensuite soumis au conseil d’administration pour être annexé au projet d’établissement, dans le respect total des statuts des personnels.

     

    Ce n’est donc pas le chef d’établissement qui décide seul de l’entrée de son établissement dans un processus d’expérimentation.

     

    Refusez la dérèglementation ! N’acceptez pas la dégradation de vos conditions de travail !

  • Métier de CPE : vers une réactualisation des missions

    L’actualisation des missions porte notamment sur les points suivants :

     

    Politique éducative de l’établissement : 

     

    Les CPE participent notamment à l’élaboration de la  politique éducative de l’établissement. Ils assurent la mise en œuvre et le suivi du volet éducatif du projet d’établissement.

     

    Suivi des élèves :

     

    Ils apportent avec les enseignants, un appui aux conseillers d’orientation psychologues en participant aux actions d’orientation et d’information des élèves.

    Ils doivent maîtriser « efficacement » les circuits d’information et faire usage des outils et ressources numériques à leur disposition.

     

    Lutte contre le décrochage scolaire :

     

    Les CPE peuvent assumer la responsabilité de référent « décrochage scolaire » dont la mission est de contribuer à la sécurisation des parcours de formation en permettant aux jeunes, tout au long de leur cursus, de réintégrer la formation initiale.

     

    Climat scolaire :

     

    Les CPE contribuent à l’élaboration du diagnostic de sécurité et participent à la lutte contre toutes formes de discrimination, d’incivilité, de violence et de harcèlement.

     

    Actions liées à la citoyenneté :

     

    Les CPE peuvent participer à l’animation des heures de vie de classe.

     

    Respect de la laïcité :

     

    Les CPE contribuent à la diffusion et à l’explication des principes énoncés dans la charte de la laïcité à l’école.

     

     

    ANALYSE DU SNCL-FAEN

     

    Depuis longtemps le SNCL-FAEN revendique une actualisation de la circulaire des missions de 1982, et comme nous l’avions déjà analysé, le référentiel de compétences qui s’appuie sur ce texte de plus de 30 ans est pour nous une base de travail acceptable.

     

    Cependant si cette articulation des missions avec le référentiel de compétences est nécessaire, il convient tout autant de maintenir la dimension éducative et pédagogique de la circulaire de missions de 1982, avec l’importance de rappeler que le travail du CPE doit se faire avec l’ensemble de la communauté éducative et que nombreuses sont les missions qui doivent être partagées.

     

    Néanmoins, à travers la « fiche métier n°1 » sur les CPE, un élément inquiétant apparaît dans un chapitre intitulé : « Conseil du chef d’établissement ». Ainsi : « les CPE conseillent le chef d’établissement pour organiser les partenariats avec les autres services de l’Etat, les collectivités territoriales, les associations complémentaires de l’école, les acteurs socio-économiques… ».

     

    Le SNCL-FAEN s’oppose fermement à une possible redéfinition locale des missions des CPE et à la territorialisation de l’école. C’est pourquoi nous ne souhaitons pas que cette formulation apparaisse dans une nouvelle circulaire de missions.

     

    Dans un autre chapitre intitulé « Animation de la vie scolaire », si le CPE se voit chargé de repérer le besoin de formation des personnels et de proposer des actions de formation, tout cela risque malheureusement de constituer une source de travail supplémentaire, de surcroît inutile lorsque l’on connaît la quasi-inexistence de formation initiale et continue dans l’Education nationale.

     

    Profitons-en pour rappeler deux de nos revendications concernant les assistants d’éducation ; une formation initiale systématique d’au moins deux semaines avant leur prise d’emploi ainsi que leur professionnalisation.

     

    Si une réactualisation des missions s’avère pour nous nécessaire, le SNCL-FAEN n’en condamne pas moins toute circulaire aggravant les conditions de travail des CPE ; c’est pourquoi nous exigeons qu’y apparaisse clairement que l’ensemble des missions s’inscrit dans le cadre strict des 35 heures toutes tâches confondues.

     

    C’est la raison pour laquelle nous souhaitons que de nombreuses précisions soient apportées. Que ce soit par exemple sur l’assistance aux diverses instances de l’établissement (positionnement, temps de travail) ou encore sur le CPE « référent décrochage » car cela doit se faire d’abord sur la base du volontariat mais aussi avec des indemnités et une formation clairement spécifiées.

     

    Si pour le SNCL-FAEN la réactualisation de la circulaire doit permettre aux CPE d’obtenir une véritable reconnaissance et autonomie professionnelle, cela doit aller de pair avec une amélioration des rémunérations et des carrières, avec dans un premier temps un alignement de l’indemnité forfaitaire des CPE sur la part fixe de l’ISOE des professeurs.

     

    Nous souhaitons aussi que certaines des activités complémentaires qui sont rémunérées au régime des vacations soit actuellement payées au niveau d’une HSE et donc supérieure aux 30 euros actuels.

     

    Nous rappelons aussi l’importance qu’il y a à créer un corps d’inspection issu du corps des CPE afin de permettre une double évaluation.

  • REFONDATION : STOP ou ENCORE ?!

    TERRA NOVA : un laboratoire d’idées proche du parti au pouvoir qui s’est donné pour but de produire et diffuser des idées « progressistes »…

     

    Pour justifier sa refondation de l’Ecole, le ministre de l’Education nationale avait affirmé sa volonté d’améliorer les performances du système éducatif français en baisse régulière.

     

    Mais pour les plus extrêmes des réformistes cette refondation ne va pas assez loin et le ministre est jugé trop prudent. Il fallait donc radicaliser les propositions et créer la polémique. Mission accomplie.

     

    Pour enfoncer ses arguments dans les esprits, il fallait noircir le trait, exagérer le constat et affirmer que l’école française est aujourd’hui « une école oligarchique de masse ». C’est à partir de ce constat catastrophiste que peuvent être avancées les mesures visant à y remédier :

     

    • Mettre en place « l’école commune » et le rapprochement école-collège qu’elle implique.

     

    • Fusionner les corps des professeurs des écoles et de professeurs certifiés afin de « favoriser l’utilisation de toutes les compétences sur l’ensemble école-collège ».

     

     

    L’école commune 

     

    Dès l’été 2012, au début des concertations auxquelles le SNCL-FAEN a participé, notre analyse était juste : le socle commun conduit à l’école du socle … qui mène au corps unique.

     

    Car le point  central est bien la liaison école-collège. Prétendant lutter contre la prétendue « rupture »que représenterait le passage de l’école primaire au collège et s’appuyant sur celle-ci pour justifier le rapprochement entre ces deux entités, c’est l’organisation même du collège (des professeurs enseignant chacun leur discipline) qui est rendue responsable de l’échec scolaire.

     

    Or, plusieurs études affirment qu’il ne faut pas mésestimer l’influence des transitions. Ainsi, il apparaît que certains systèmes scolaires qui ont organisé une cassure franche entre primaire et secondaire (pays asiatiques, Canada, Australie) ont de meilleurs résultats en fin de scolarité obligatoire (Pisa) que les pays scandinaves qui ont mis en place une école unique entre 6 et 14 ans.

     

    Le SNCL-FAEN n’est pas dupe d’affirmations partisanes dont il sait qu’elles ont pour but essentiel de valider des conceptions idéologiques néfastes pour le système éducatif. Porteurs d’un projet ambitieux, nous défendons une conception de l’école et du collège différente :

     

    • Une école primaire qui se consacre à la maîtrise et à l’assimilation des apprentissages fondamentaux.

     

    • Un collège qui accueille la quasi-totalité des élèves, centré sur un enseignement visant à transmettre et structurer les savoirs généraux nécessaires à la poursuite d’études en Lycée et au-delà.

     

    Pour le SNCL-FAEN, le collège représente le cycle central de l’enseignement scolaire plutôt que le simple prolongement de l’école primaire ou l’antichambre du Lycée.

     

    Nous défendons un enseignement diversifié, destiné à permettre à chacun d’aller au maximum de ses possibilités et ne rejetant aucun élève : pour les volontaires, des groupes d’approfondissement des connaissances, pour les élèves pour qui le seul enseignement général du collège est  insuffisamment motivant, une diversification à partir de la classe de quatrième des parcours de formation sous statut de collégien et l’instauration d’un véritable « droit à l’essai » permettant la découverte professionnelle en LP.

     

    Pour tous, dès l’école primaire ou en amont même, si nécessaire, une détection précoce des difficultés des élèves et une immédiate remédiation par des équipes pluriprofessionnelles formées, dans des groupes à effectifs réduits.

     

     

    Fusion des corps de professeurs 

     

    Cherchant à justifier par tous les moyens leurs propositions, les « experts », par des formules à l’emporte-pièce, déclarent que les professeurs du premier et second degrés « ont le même métier et enseignent devant les mêmes élèves ». Ayant posé cette contre-vérité, ils concluent qu’il faut faire un seul corps afin de « favoriser la mobilité professionnelle et l’utilisation de toutes les compétences sur l’ensemble du collège ».

     

    Le SNCL-FAEN ne partage pas cette fausse évidence et affirme que NON, ce n’est pas le même métier et NON, ce ne sont pas les mêmes élèves. C’est pourquoi nous nous opposons avec vigueur à la régression que représenterait la fusion de ces deux corps en un corps unique dont le temps de service serait aligné sur celui des professeurs des écoles. Ainsi, on ne serait plus professeur des écoles ou professeur certifié mais enseignant en poste dans une école ou un collège ce qui est bien différent. Et que deviendraient les professeurs certifiés en poste dans un lycée ?

     

    Et si l’un des objectifs de toute cette mise en scène était tout simplement de réaliser des économies sur le dos des personnels ? Peu avares de recommandations, les « experts », proposent un autre bouc émissaire : la formation initiale des professeurs dont ils chiffrent le coût à 24 millions d’euros par an.  Déclarant cette formation  « sans efficacité », elle se ferait au détriment de la formation continue. Il est donc recommandé de mobiliser les 6 % de la masse salariale de ces personnels  pour lancer un vaste plan pluriannuel de formation des professeurs enseignant en école et en collège. Ce qui se traduirait par des économies conséquentes sur les horaires, grâce à la réduction du nombre de postes procurée par les « postes à cheval » école-collège.

     

    Des propositions qui résonnent étrangement avec le rapport de l’Inspection Générale de janvier 2013, avec celui de  la Cour des Comptes, entre autres, comme si se faisait jour  une collusion entre les élites pour convaincre l’opinion que les enseignants sont des privilégiés, qu’ils sont en grande partie responsables de l’échec scolaire, que leurs méthodes pédagogiques ne sont pas efficaces, que leur statut est trop protecteur et qu’il devient urgent de les former aux bonnes méthodes, seules aptes à réduire l’échec scolaire. Bien joué, messieurs, mais qui sera vraiment convaincu ?

  • ENSEIGNANT : NOTRE METIER

    LA REFONDATION PEILLON C’EST :

     

    L’abaissement des exigences

     

    La culpabilisation des professeurs

     

    La primarisation du collège

     

    L’éclatement du second degré

     

    Le renforcement du poids des collectivités locales

     

     

     

    ENSEIGNANT : NOTRE METIER

     

     

    Des réformes successives ont accentué la dégradation continue du métier. La Refondation Peillon a pour conséquence de dénaturer complètement nos conditions d’exercice par :

     

    • L’annualisation du temps de service
    • L’augmentation du nombre d’heures travaillées
    • Des missions supplémentaires imposées
    • Des missions facultatives devenues obligatoires
    • Des missions définies localement par le CA
    • Des réunions supplémentaires
    • Des professeurs du matin au soir dans les établissements scolaires

     

    Le ministre, au travers des professeurs de classes préparatoires (CPGE), a bien tenté de faire accepter à l’ensemble des professeurs du second degré une aggravation des conditions de travail. Sa tentative a pour l’instant, échoué, mais ne nous y trompons pas…les négociations continuent en sous-main et les organisations majoritaires qui négocient avec le ministre comptent bien en retirer quelques compensations…

     

    LA REFONDATION AU COLLEGE C’EST…

     

    LA PRIMARISATION DU COLLEGE basée sur LA CONSOLIDATION DU SOCLE COMMUN

     

    • La modification des cycles et la mise en place d’un cycle « de consolidation » CM1 – CM2 – 6ème

    • La création de nouveaux conseils dont le « conseil école-collège » qui acte le rapprochement entre le 1er et le second degré.

    • La définition de nouveaux programmes avec un tronc commun de disciplines et des enseignements complémentaires au caractère interdisciplinaire sous la forme d’approches pédagogiques variées.

     

    Le SNCL-FAEN dénonce ces mesures qui prétendent « repenser » le collège unique tout en le renforçant sans modifier ce qui le rend inefficace

     

    LA REFONDATION AU LYCEE C’EST…

     

    • Des suppressions d’heures (première chaire, heures de labo, de vaisselle…)

    • Une baisse de la rémunération pour certains collègues (BTS ou CPGE)

    • Des pondérations d’heures obligeant certains professeurs à effectuer des heures supplémentaires non rémunérées

    • Le risque pour certains professeurs enseignant en post-bac de compléter leur service dans le secondaire

    • Un redéploiement d’heures en particulier dans l’éducation prioritaire au détriment d’autres catégories d’enseignants.

     

    POUR LE SNCL-FAEN , REFONDER L’ECOLE C’EST…

     

    o Renforcer les apprentissages fondamentaux

    o Le bac examen national terminal

    o Des parcours de formation diversifiés

    o Un enseignement plus individualisé

     

    La dégradation de nos conditions de travail, ça suffit !

     

    Nous voulons :

    • La reconnaissance de l’utilité sociale de notre métier
    • Des classes moins chargées et des groupes à effectifs réduits
    • Le recentrage de nos missions sur le cœur de notre métier : enseigner sa discipline pour faire progresser tous les élèves
    • Une revalorisation de nos salaires attestant la valeur de notre travail
    • Un recrutement d’enseignants suffisant pour faciliter l’exercice du métier.

     

     

  • Avancement d’échelon des agrégés

    La CAPN traitant de l’avancement des agrégés a eu lieu les 18, 19, 20 février derniers. Vous trouverez ci-dessous en pièce jointe le détail des barres d’avancement au Grand Choix ou au Choix, en fonction de votre échelon et de votre discipline. Les valeurs indiquées correspondent à la somme de votre note pédagogique et de votre notre administrative.

     

    Cette vue d’ensemble permet avant tout de constater comme chaque dixième de point compte à l’heure de l’avancement.

     

    En cas d’égalité de barème, les ex aequo ont été départagés en fonction des critères suivants (dans l’ordre) :

    • Ancienneté dans le grade d’agrégé
    • Ancienneté dans l’échelon actuel
    • Mode d’accès à cet échelon (Grand choix, puis choix)
    • Âge des promouvables 

     

    REVISER SA NOTE ADMINISTRATIVE

     

     

    La note administrative peut être contestée en cas de désaccord. La demande est à faire sur papier libre par l’intéressé et est ensuite examinée par l’administration qui peu ou non maintenir la note proposée par le chef d’établissement.En cas de nouveau désaccord, l’intéressé est en droit de renouveler sa demande de révision, qui sera alors examinée en CAPA.

     

    Attention, dans la plupart des cas, seule la note peut être révisée, et non l’appréciation.

     

    En effet, une appréciation ne peut faire l’objet d’une contestation que si elle touche au domaine pédagogique, dont l’évaluation relève de l’inspecteur et non du chef d’établissement, ou bien si elle évoque un problème d’absence de santé ou de vie privée, ou encore si elle fait mention d’activités syndicales.

     

     

    Dans tous les cas, n’entreprenez pas ces démarches seuls, et prenez contact avec le SNCL-FAEN.

     

     CONTINUER : Les CPGE dans la cible du ministre…

     

     

     

  • Collègues de CPGE : dans la cible du ministre

    Alors que le gouvernement a de plus en plus de difficultés à faire face à la crise du recrutement, que les professeurs français sont reconnus comme étant les plus mal payés parmi les pays de l’OCDE, le ministre choisissait vers la fin de 2013 de mettre dans la rue la plus grande majorité d’une catégorie de professeurs qui ne sont pas réputés pour être les plus revendicatifs : les professeurs de classes préparatoires (CPGE).

    Le SNCL-FAEN a soutenu la grève de nos collègues le 9 décembre parce qu’elle était légitime. Le gouvernement a rapidement fait machine arrière car il sentait bien qu’il était en terrain miné, et a laissé passer les fêtes de fin d’année en promettant de poursuivre les discussions jusqu’en janvier…

    Qu’est-il sorti de la poursuite de la réflexion ? rien sinon qu’il était urgent… d’attendre encore. Mais il suffit de lire un extrait de la fiche métier consacrée aux professeurs du second degré dans sa version la plus récente (février 2014), parmi les projets du ministère, pour se rendre compte que le pire n’est pas encore derrière nous ; chacun, en outre, appréciera sa « précision » en termes d’échéance… :

     

    Fiche métier n° 6. Enseignants du second degré (extrait) :

    En  CPGE  (classe  préparatoire  aux  grandes  écoles),  la  charge  de préparation  aux différents concours exige un temps de préparation et un temps d’évaluation lourd et complexe. Pour les enseignants intervenant partiellement en CPGE, une pondération de 1,5 est retenue comme actuellement. Pour tous les enseignants (notamment agrégés ou de chaire supérieure) qui effectuent l’intégralité de leur service en CPGE, un groupe de travail spécifique traitera de leur obligation de service.

     

    *

     

    Retrouvez également ci-dessous l’article que le SNCL-FAEN a consacré à la mobilisation de nos collègues de CPGE en décembre dernier :

     

     

    Prétextant des salaires trop avantageux et une question de justice, Peillon souhaite détruire le système statutaire actuel… En effet, dans son projet de réforme en cours de discussion, le ministère veut imposer au corps des professeurs de chaire supérieure une simple pondération de leurs heures d’enseignement, dans un rapport de 1 /1,5. Quel paradoxe en ces temps de crise des vocations, et alors même que tous les rapports européens reconnaissent le niveau insuffisant des salaires des enseignants français par rapport aux moyennes de l’OCDE…

    Car cette réforme a bien pour seul objectif de réaliser des économies, puisqu’elle obligera les collègues de CPGE à assurer en moyenne 2h de cours hebdomadaires supplémentaires, sans aucune contrepartie financière, ou même pour certains à compléter leur service dans le second degré…

    Il est même possible de parler de baisse du salaire, puisque ces heures en plus que devront faire les collègues sont autant d’heures supplémentaires qu’ils pouvaient parfois déjà effectuer, mais qui ne leur seront désormais plus payées…

    Alors qu’avec le gel du point d’indice, l’inflation et la hausse des prélèvements réunis, nous assistons à une véritable précarisation des enseignants, envisager une baisse de salaire aussi violente ne semble absolument pas émouvoir le ministère…

    Raisonner en termes de pondération d’un horaire de second degré révèle en outre une totale ignorance des spécificités d’un enseignement particulièrement rigoureux, préparant ses élèves aux concours les plus exigeants du système éducatif français…

    En contrepartie, a été évoquée une prime pouvant aller jusqu’à un maximum de 3000 euros par an, qui serait versée aux professeurs enseignant devant des classes de plus de 35 étudiants. 

    Quel mépris pour les collègues que d’imaginer qu’ils pourraient brader leur statut à un si bas prix ! Nous savons tous ce qu’est une prime, et comme il faut peu de temps pour que celle-ci passe de net à brut, d’un versement annuel à un versement mensualisé puis de plus en plus conditionné et restreint, avant tout simplement de disparaitre d’un trait de plume… Un statut, en revanche, est un acquis social durable qu’on ne peut pas changer si facilement !

    Le ministre le sait bien et se voit déjà sortir gagnant de ce chantage. Refusons cette politique à l’aveugle !

    Soutenons nos collègues des classes préparatoires en grève le 9 décembre !

     

     

    CONTINUER : rentrée en août, la blague de TROP ???…