SNCL

Syndicat National des Collèges et des Lycées

  • Nouveaux projets d’évaluation en lycée : vers une nouvelle usine à gaz !

    Un élève au tableau se gratte la tête face à une équation de mathématiques.

    Décidément nous sommes loin d’en avoir fini avec la réforme du Bac ! Nouveauté de la rentrée 2025 : un nouveau format pour le projet d’évaluation en lycée.

    Ce projet d’évaluation, décidé par le ministère de façon unilatérale, devra être élaboré dans chaque établissement par les équipes pédagogiques et réinterrogé chaque année avec l’appui des IA-IPR … de quoi donner des sueurs froides aux professeurs de lycée qui vont voir les réunions se multiplier et leur liberté pédagogique fortement impactée !

    En effet, ce projet est censé préciser les modalités d’évaluation en cycle terminal ainsi que le calendrier annuel des bilans et du suivi des élèves.

    Le SNCL déclare que ce n’est pas aux enseignants de pallier l’incurie d’une réforme mal pensée et appelle à un retour rapide aux épreuves terminales au Baccalauréat.

    Le SNCL rappelle que « l’évaluation des élèves est une prérogative de l’enseignant » (article 912-1 du code de l’éducation) et encourage les enseignants à rester maîtres de leurs choix d’évaluation, partie intégrante de leur liberté pédagogique.

    En cas de difficultés dans votre établissement n’hésitez pas à nous contacter.

  • La réforme des lycées : encore un rafistolage !

    La réforme des lycées portée par Jean-Michel Blanquer ancien ministre de l’Éducation nationale visait à moderniser le lycée général et technologique pour mieux préparer les élèves à l’enseignement supérieur et au monde professionnel. Or depuis sa mise en place, elle ne cesse d’être modifiée à un point tel qu’on est en droit de se poser la question : que va-t-il rester de cette réforme et était-il vraiment nécessaire de réformer le lycée de cette façon ?

    Pour rappel, quelles étaient les grandes lignes de la réforme ?

    La suppression des séries L, ES et S et la réorganisation du baccalauréat général en un tronc commun et des enseignements de spécialité choisis par les élèves afin de personnaliser les parcours.

    Un tronc commun allégé ou réduit (français, philosophie, histoire-géographie, langues vivantes, etc.) auquel s’ajoutent trois spécialités en première, puis deux en terminale.

    La mise en place du contrôle continu représentant une part importante de la note finale du bac et censé valoriser le travail régulier… en réalité cela a favorisé et encouragé les pressions sur les enseignants !

    Depuis sa mise en place plusieurs ajustements ont été apportés allant jusqu’à la suppression de pans entiers du texte, comme la disparition des E3C (Contrôles ponctuels en Cours de Formation) ou encore le fameux Plan Local d’Evaluation qui n’aura duré qu’un an !

    Il en va de même en ce qui concerne les dates de passage des épreuves de spécialité, prévues en mars de chaque année, elles ont finalement été déplacées en juin avec la philosophie et le Grand Oral, ce qui ne permet plus leur prise en compte dans Parcoursup.

    Peu à peu la réforme est ainsi détricotée et cette aujourd’hui ce sont les mathématiques qui sont concernées. La réforme les avait fait disparaître du tronc commun avec les conséquences que nous connaissons sur le niveau de nos élèves.

     

    Décrochage des élèves en mathématiques depuis la réforme du lycée 

    Avec la réforme, les mathématiques au lycée se déclinent donc de la manière suivante :

    La Spécialité Mathématiques que les élèves peuvent choisir en première et en terminale, spécialité recommandée pour ceux qui souhaitent poursuivre des études scientifiques, d’ingénierie, d’économie ou dans d’autres domaines nécessitant une solide formation en mathématiques.

    Les Mathématiques Complémentaires ou Expertes : pour les élèves qui ne prennent pas la spécialité Mathématiques en terminale, des options existent comme les « Mathématiques complémentaires » (pour ceux qui ont abandonné la spécialité en terminale mais veulent garder un niveau correct) ou les « Mathématiques expertes » (pour ceux qui veulent approfondir davantage). Mais ce ne sont que des options, qui ne sont donc pas obligatoires.

    Toutes ces conséquences, le SNCL les avait prévues et annoncées dès la mise en place de la réforme : le tout conduisant à une baisse préoccupante du niveau des élèves dans cette matière.

    C’est bien la réforme Blanquer qui est à l’origine de la situation que nous connaissons aujourd’hui en supprimant l’ancienne filière scientifique et en faisant disparaître les mathématiques du tronc commun ! Mais ne nous voilons pas la face, il est vrai qu’il est aussi difficile de recruter des professeurs de mathématiques, les étudiants actuels se tournant vers d’autres voies professionnelles beaucoup plus attractives que le professorat…

    De nombreux élèves se sont donc complétement détournés des mathématiques, créant un véritable fossé entre ceux qui choisissent d’approfondir la matière et ceux qui ne suivent plus d’enseignement dès la classe de première.

    Une réaction tardive : l’épreuve anticipée de mathématiques

    Il aura fallu attendre 2025 pour que le ministère réagisse et annonce la création d’une épreuve anticipée de mathématiques.

    Cette épreuve s’adresse à l’ensemble des élèves des classes de première des voies générale et technologique. Elle est censée rétablir le niveau de mathématique des élèves dans le cadre du baccalauréat. Mais n’est-ce pas déjà trop tard ?

     

    Le SNCL a pu recueillir quelques informations sur ce que serait cette nouvelle épreuve anticipée qui s’ajouterait donc à l’épreuve anticipée de français, informations que nous mettons au conditionnel puisque des arbitrages sont encore en cours à l’heure où nous publions cet article :

    Cette épreuve aurait une durée totale de deux heures.

    Elle devrait entrer en vigueur pour la session 2026 du baccalauréat.

    L’épreuve devrait avoir lieu après la mi-juin afin de permettre aux élèves de travailler l’ensemble du programme de la classe de première sur lequel ils seront évalués.

    L’épreuve comporterait deux parties :

    – une première partie notée sur 8 points.

    – une seconde partie notée sur 12 points, dont l’énoncé du sujet portera sur le programme de mathématiques étudié par l’élève lors de son année de classe de première.

     

    Si l’idée semble d’emblée intéressante afin de revenir sur l’aberration de la suppression pure et simple, cette nouvelle épreuve ne fait pas l’unanimité ni chez les professeurs qui expriment des doutes quant à la faisabilité de cette épreuve anticipée ni chez les élèves qui s’inquiètent de la charge de travail supplémentaire que cela induirait en classe de première.

    Le constat du SNCL est le même depuis le début : la réforme a été mise en place trop rapidement et sans réelle concertation. Il faut prendre son temps lorsqu’il s’agit d’éducation et les réformes précipitées finissent toujours par être plus nocives que bénéfiques !

    Notre syndicat continuera de suivre de près le projet – Restés informés, rejoignez-nous !

  • Un nouveau BAC à l’étranger : le baccalauréat français international

    Dès la rentrée 2022, l’option internationale du baccalauréat général (OIB) avait évolué pour devenir le baccalauréat français international (désormais : BFI). La première session s’est déroulée en mai dernier dans la plupart des pays partenaires. Les classes menant au BFI débutent en classe de 1re et se poursuivent en terminale.

     

    Objectifs de la formation

    Le ministère de l’Éducation nationale rappelle qu’il délivre via le BFI un diplôme du système éducatif français, dont l’objectif essentiel est la valorisation et l’approfondissement des connaissances en langues étrangères de jeunes issus de familles internationales, notamment européennes, à un niveau C1-C2.

    Pour les lycées français à l’étranger1, la nouvelle appellation de BFI – le terme d’option disparaît –, matérialise davantage le parcours qui permet de « maîtriser plusieurs langues vivantes, à un très bon niveau, répondant ainsi à une demande forte des familles »2. C’est en l’état un instrument d’influence douce, mais efficace, au service du développement de la francophonie à l’international.

    Le ministère répond ici au désir du président de la République de voir se renforcer la visibilité et l’attractivité des établissements d’enseignement secondaire français à l’étranger et, à terme, de s’assurer d’un panel de futurs étudiants internationaux à l’aise aussi bien en français que dans de nombreuses langues du monde. Pour ce faire, les lycées organisent en leur sein des « sections » dans lesquelles les élèves reçoivent un enseignement renforcé dans une « langue de section » (dite LVA). On trouve des sections très variées, comme la section brésilienne, chinoise, australienne, danoise, etc., au total 18 sections.

     

    Admission en « section » du BFI

    Les élèves scolarisés dans le réseau des établissements français à l’étranger doivent attester d’une bonne connaissance du français et de langue de la section choisie.

    Les élèves scolarisés en France qui souhaitent s’inscrire doivent avoir effectué tout ou partie de leur scolarité dans le pays où est parlée la langue de section (LVA) ou avoir un niveau suffisant dans cette langue. L’admission se fait sur dossier et après réussite d’un examen d’aptitude dans la langue cible. A savoir : les élèves issus d’une section internationale de classe de seconde « sont admis de droit en [section du BFI] de 1re après avoir reçu un avis favorable du conseil de classe »3.

     

    Des enseignements complémentaires

    Les élèves suivent, en classes de 1re et terminale, les enseignements du baccalauréat général auxquels s’ajoutent trois enseignements spécifiques de langues et cultures étrangères :

    – un enseignement de connaissance du monde (4 h/sem. en LVA) qui associe la transmission d’un contenu culturel et linguistique, la sensibilisation aux grands enjeux contemporains et une démarche de projet engageant l’élève de terminale dans une action concrète et collective en partenariat international ;

    – un enseignement de discipline non linguistique obligatoire portant sur l’histoire-géographie (4 h/sem. dont 2 h en LVA) ou sur l’enseignement scientifique (3,5 h/sem. dont 1,5 h en LVA) ;

    – un enseignement d’approfondissement culturel et linguistique (2 h/sem. en LVA ou une autre langue selon le parcours de l’élève).

    En conclusion, le BFI, porté par une vision politique, dont il faudra encore mesurer le cadre budgétaire consenti par l’État, valorise les parcours internationaux des lycéens, dans des langues variées, et pourra de ce fait être proposé dans davantage d’établissements, potentiellement dans le réseau Euroscol.

  • Le Choc des savoirs au Lycée : quelles conséquences ?

    Il aura fallu attendre des décennies de déni, d’abaissement des exigences, de laisser-aller et d’aveuglement pour qu’une prise de conscience arrive enfin !

     

    D’aucuns osaient déjà, dès les années 2000, dénoncer la situation de sape de l’Education nationale à travers le « pas de vagues » et la cécité volontaire de l’Institution face à la montée de la violence et l’abaissement du niveau, mais les modes pédagogiques de tous ordres et les réformes successives allaient être la solution, nous disait-on ! Rien n’y fit ! Les acteurs de terrain ont eu beau crier, hurler leur désarroi, l’Institution est restée sourde et a poursuivi son travail de destruction massive !

     

    Il aura fallu attendre les résultats PISA pour découvrir le niveau épouvantable de nos élèves français, mais qui ont-ils surpris ? Après des décennies de perte d’autorité et de clientélisme, comment pouvait-on être étonné à moins d’être sourd et aveugle ?

     

    Il était temps que le bon sens fasse son retour, mais n’est-il pas déjà trop tard ?

    Rares sont les professeurs qui ont tenu bon, qui ont continué à assurer leur mission en leur âme et conscience sans la crainte des parents ou des pressions de tous ordres.

    Rares sont ceux qui n’ont pas cédé au dogmatisme et aux modes pédagogiques tant les injonctions ont été grandes.

     

    La prise de conscience, oui, mais il aura fallu attendre que des professeurs soient menacés, attaqués verbalement et physiquement, assassinés pour avoir exercé leur mission ! Fallait-il attendre ?

     

    Les tâches demandées aux professeurs se sont faites de plus en plus nombreuses au risque de perdre de vue leur mission principale : la transmission des savoirs, qui est devenue au fil des ans accessoire…

     

    Le retour de l’autorité du professeur et le soutien de l’Institution semblent être les toutes premières nécessités au rétablissement d’un niveau de connaissance chez nos élèves. Ce n’est qu’en recentrant le rôle du professeur sur sa mission d’enseignement au détriment de l’accessoire et de l’éphémère que nous pourrons apporter aux élèves des savoirs et des savoir-être.

     

    La volonté semble bien présente mais tout cela est-il réalisable ? Il semblerait, comme nous y sommes habitués, que ces belles promesses se fassent à moyens constants ! 

     

    Les DHG arrivent dans les établissements et force est de constater qu’elles ont peu ou pas augmenté ! Comment financer les mesures promises ? Comment restaurer l’autorité des professeurs ? Tout cela dans un contexte de désaffection de la profession d’enseignant qui n’attire plus. Le fait de repousser les épreuves des concours n’a pas permis d’attirer de nouveaux candidats.

     

    Même si le ministère assure que 574 postes seront créés dans le 2nd degré en 2024 pour permettre la mise en place des nouvelles mesures, où allons-nous trouver les nouveaux enseignants ? Le « choc d’attractivité » n’a pas eu lieu et il faudra du temps pour former les nouveaux professeurs de lycée !

     

    Alors quelles mesures concrètes pour le lycée ?

    Pas question de revenir sur le contrôle continu ni sur la numérisation des copies et leur correction en ligne, comme le réclamait le SNCL.

     

    En revanche, les correctifs académiques des notes de contrôle continu et aux épreuves terminales ainsi que les consignes académiques devraient enfin disparaître ! Le ministère nous assure que le « bidouillage » des notes par les soi-disant commissions d’harmonisation devrait prendre fin dès cette année ! 

     

    Le SNCL attend de constater la réalité sur le terrain … Cela serait enfin un signe de confiance envoyé aux enseignants et une marque de respect pour leur travail, que ce soit pour le contrôle continu ou pour les épreuves terminales. En effet les professeurs, par leurs compétences et leur expertise en matière d’évaluation, sont les mieux placés pour rendre compte du niveau réel des élèves.

     

    Rappelons le scandale lié aux remontées artificielles des notes de spécialités affectées d’un coefficient 16 afin d’éviter que les notes réelles obtenues par les candidats ne fassent chuter les pourcentages de réussite au baccalauréat.

     

    Les services rectoraux et les corps d’inspection vont-ils suivre ?

     

    Le SNCL avait dénoncé cette pratique et s’était indigné du manque de respect que celle-ci démontrait.

     

    Autre nouveauté : la mise en place d’une Prépa lycée pour les élèves qui n’ont pas le DNB : il s’agit d’un dispositif de préparation à la 2nde. Ces classes de prépa-lycée seraient positionnées dans les lycées avec des effectifs réduits. On peut s’interroger sur les moyens attribués qui vont permettre cette mise en place.

     

    Les élèves qui n’auraient pas le DNB seraient donc inscrits dans la prépa lycée de leur établissement d’affectation. Des questions restent en suspens : quels enseignants pour y intervenir ? Avec quel programme ? Quels contenus enseignés avec quelles grilles horaires ? 

     

    Le SNCL souhaite que le ministère ne laisse pas la main aux établissements et que l’encadrement de ce dispositif soit réel et identique sur tout le territoire. La nouvelle prépa lycée ne doit pas servir de variable d’ajustement en termes de postes et d’horaires.

     

    A partir de la session 2026, il est prévu d’introduire une nouvelle épreuve anticipée de culture mathématique et scientifique au baccalauréat en fin de 1re générale et technologique à l’image de l’épreuve anticipée de français. Cette nouvelle épreuve permettra de tester la capacité des élèves à comprendre les principaux objets mathématiques indispensables à tous, à résoudre des problèmes fondés sur des données et à construire un raisonnement logique.

     

    Cette épreuve présentera des adaptations pour tenir compte du parcours des candidats (choix de la spécialité mathématiques ou suivi de l’enseignement scientifique et mathématiques) et visera à définir des attendus communs à tous les lycéens généraux … 

    Encore un important bouleversement pour nos collègues de mathématiques qui devront s’adapter à de nouveaux programmes et revoir la pédagogie des mathématiques au collège et au lycée.

    Encore une fois la charge de travail des enseignants de lycée va s’alourdir : nouveaux programmes, nouvelles missions, adaptation, nouvelles exigences. Les heures supplémentaires risquent de se multiplier pour mener à bien ce « choc des savoirs » à un moment où l’Institution a bien du mal à recruter. 

    Néanmoins le SNCL se félicite de la volonté affichée du ministère de restaurer l’autorité du professeur dans un contexte difficile de contestation permanente. Espérons que tout cela ne soit pas qu’un effet d’annonce.

     

    Sur le même sujet : 

    – « Choc des savoirs » : affichage politique et moyens inexistants

    – Vers la fin du collège uniforme ? 

  • Brevet obligatoire et classe prépa-seconde : des précisions sur la phase pilote

    Dans le cadre de la réforme du « Choc des savoirs » annoncée par Gabriel Attal, l’obtention du Diplôme National du Brevet des Collèges sera rendue indispensable pour accéder au lycée à partir de la rentrée 2025.

    Les élèves n’ayant pas réussi à obtenir le précieux sésame devront dès lors intégrer pendant un an une classe dite de « préparation à la seconde ». Les textes réglementaires régissant ce dispositif ne sont cependant pas encore sortis, et plusieurs zones d’ombre sur son organisation demeurent.

    Mais la phase pilote, elle, débutera dès septembre 2024 : les décrets et notes de services qui l’encadrent permettent de mieux comprendre à quoi devrait ressembler le dispositif final.

    Pour cette phase, seul un certain nombre de lycées de secteur seront susceptibles d’accueillir une classe de prépa-seconde (a priori un par département). Par la suite, comme l’indique la note de service du 17 mars 2024, le déploiement devrait s’effectuer sur l’ensemble des lycées à la rentrée 2025. 

    Les premiers lycées de secteur à accueillir ces nouvelles classes seront identifiés par les recteurs en fonction de « leur taille, leur polyvalence, et le nombre d’élèves parmi leurs effectifs n’ayant pas été reçus favorablement au DNB ». 

     

    Les classes prépa-seconde, de quoi s’agit-il ? 

    La classe prépa-seconde est en quelque sorte une classe relais : elle accueillera les élèves admis dans leur lycée (GT ou pro) mais n’ayant pas obtenu le DNB. Les élèves ainsi reçus bénéficieront d’un enseignement réparti en trois grands volets : un remaniement des connaissances du cycle 4, une préparation aux connaissances du lycée, mais aussi le renforcement méthodologique et la découverte des métiers et des formations.

    Elle aura pour but de pratiquer une pédagogie dite « de projet » et différenciée pour aider les élèves à valider les compétences requises au bon déroulement d’une classe de seconde. 

    À l’issue de cette classe prépa-seconde, les élèves pourront rejoindre leur différents vœux d’affectation d’origine, ou bien s’ils le souhaitent changer d’orientation à la suite de cette année d’approfondissement. 

     

    Quels sont les élèves concernés ? 

    Pour cette phase pilote, seuls les élèves n’ayant pas obtenu le DNB mais admis dans le lycée de leur choix et « souhaitant participer au dispositif » pourront accéder à la classe de préparation à la seconde. Par la suite, la participation ne sera plus sur la base du volontariat mais bien obligatoire.

    Si un élève passe en session de rattrapage pour le Brevet, il commencera l’année dans une classe de seconde « typique » avant d’intégrer la classe relais si le rattrapage s’avère infructueux. 

    Enfin, il s’agira d’accueillir aussi « les candidats à l’apprentissage sans solution parce qu’ils n’ont pas réussi à signer un contrat d’apprentissage dans la période de trois mois. ».

     

    En quoi serait-ce une innovation ? 

    La note de service met en exergue une pédagogie différenciée pour ces classes relais. Tout d’abord, la direction de l’établissement devra désigner une équipe pédagogique spécifique qui prendra en charge cette classe à besoins particuliers en insistant lourdement sur la démarche de projet. 

    Ces projets, conçus de manière collective avec l’établissement, pourront accompagner les élèves tout au long de l’année et permettre une construction du savoir « plus adaptée à la classe et aux besoins qu’elle poursuit ».

    La note poursuit en incitant l’équipe pédagogique à mettre en place un apprentissage de proximité, c’est-à-dire, un tutorat. 

    Il est aussi précisé que les différentes évaluations devront être le moins possible sommatives (basées sur la somme de connaissances) mais, au contraire, formatives (permettant en théorie un apprentissage en continue et basées sur les points forts de l’élève). 

     

    Sur le papier, d’accord, mais en pratique ?

    À ce jour, le Gouvernement n’a pas encore communiqué les détails de la mise en pratique du dispositif définitif. Nous ignorons, même à la phase expérimentale, quels seront les lycées concernés, le nombre de classes créées ou les effectifs attribués à ces classes. 

    De même le SNCL se montre sceptique sur le financement de ces nouvelles missions compte tenu des réductions budgétaires annoncées par le Gouvernement et le manque d’enseignants déjà connu pour la rentrée prochaine.