SNCL

Syndicat National des Collèges et des Lycées

  • Le CCF : ça suffit !

    Cette modalité d’évaluation est trop lourde, complexe, très chronophage et surtout très inégalitaire, ce qui contribue à faire un diplôme « maison », donc local, et non pas un diplôme national.

     

    Sa généralisation pose des problèmes d’organisation  qui aggravent les conditions de travail des enseignants. Beaucoup de temps est passé à évaluer au lieu d’enseigner.

     

    Cela contribue à la baisse du niveau des diplômes d’une part et augmente les difficultés des élèves en vue des poursuites d’études d’autre part.

     

    Les enseignants subissent une pression de la hiérarchie pour  majorer les notes afin d’optimiser les taux de réussite jusqu’à sous-entendre que l’échec des élèves pourrait être imputé au manque d’efficacité des enseignants. « Ce sont vos élèves et ils doivent réussir.. ..»

     

    Le SNCL-FAEN qui participe à l’intersyndicale de l’enseignement professionnel demande que soit affirmé le caractère national des diplômes de la voie professionnelle. Nous refusons le CCF et le contrôle continu à sa place parce que cela revient au même.

     

    Nous demandons que soient introduites le maximum d’épreuves terminales afin de garantir la qualité des diplômes, redonner aux élèves du temps d’enseignement et améliorer les conditions de travail des enseignants.

     

      LIRE PLUS : découvrez les barres d’entrées académiques du mouvement 2014 !

     

  • L’ANALYSE SNCL du PLAN SAUVADET

    La loi dite Sauvadet a été promulguée le 12 mars 2012, dans un contexte de fermetures drastiques de postes et de diminution du nombre de fonctionnaires qui n’a pas épargné les enseignants et les personnels d’éducation.

     

    Cette loi ne prévoyait pas une résorption globale de la précarité mais la titularisation d’1/4 à 1/3 des contractuels. L’actuel gouvernement n’a pas modifié cette loi.

     

    Le bilan « qualitatif » de la campagne 2013 du plan de titularisation Sauvadet par les concours réservés et examens professionnalisés met en lumière de nombreuses et graves difficultés de traitement des candidatures, des conditions de recevabilité parfois interprétées différemment d’un rectorat à l’autre, de criantes injustices et un nombre global de titularisations insuffisant.

     

     

    LES DEMANDES DU SNCL-FAEN

    concernant les concours réservés

     

    1. La possibilité pour tous les contractuels en CDI de pouvoir faire acte de candidature, sans autre condition.

     

    1. La redéfinition et la réécriture des conditions de recevabilité des candidatures pour les contractuels en CDD dans un sens beaucoup moins restrictif et de plus grande clarté. 

     

    1. La vérification de la recevabilité des candidatures avant la convocation aux épreuves. 

     

    1. L’augmentation du nombre de postes ouverts aux concours chaque année et l’allongement de la durée du plan au-delà des 4 ans. 

     

    1. L’utilisation pour les concours réservés et les concours internes des postes non utilisés par les concours externes.

     

    1. La garantie de réemploi des contractuels, sans baisse de quotité horaire, pendant toute la durée du plan. 

     

    1. La mise en place de formations préparatoires aux concours, dans toutes les académies, pendant toute la durée du plan de titularisation. 

      

    C’est pourquoi le SNCL-FAEN demande la modification de la loi SAUVADET pour en faire un véritable plan de titularisation des contractuels

  • MUTATIONS INTER-ACADEMIQUES 2015

     

    La saisie des vœux pour cette phase sera à effectuer du 20 novembre au 9 décembre 1014 pour ce mouvement.

    La date limite pour déposer votre dossier médical au titre du handicap a été fixée au 10 décembre.

    La circulaire paraîtra au Bulletin Officiel du jeudi 13 novembre 2014.

     

    D’ores et déjà, quelques nouveautés apparaissent :

     

    – Les périodes où un agent est mis à disposition, en détachement, ou pendant lesquelles il est nommé dans le supérieur, ne seront plus considérées comme période de séparation pour d’éventuelles bonifications dans le cadre du rapprochement de conjoint.

     

    – Désormais seules les affectations en établissement REP+, REP ou établissement relevant de la politique de la ville seront valorisées dans le cadre du mouvement inter-académique, à l’exclusion des anciens établissements APV. Toutefois une période transitoire sera mise en place pour les mouvements 2015, 2016 et 2017 afin de prendre en compte les bonifications APV auxquelles pouvaient jusque là prétendre les collègues. Un système complexe, susceptible de disparités académiques, a été élaboré. N’hésitez pas à nous contacter dès maintenant pour en savoir plus, ou à consulter notre dossier spécial que vous trouverez en téléchargement ci-dessous.

  • EXCLUSION AVEC SURSIS : UN COLLEGE EN GREVE

    Une partie des enseignants et personnels de la vie scolaire du collège Bellefontaine de Toulouse était en grève le 10 janvier pour protester contre le sursis dont a été assortie l’exclusion d’un élève de quatrième accusé de violence envers un assistant d’éducation le 18 décembre dernier.

    Les personnels grévistes ont en effet constaté que l’élève avait été maintenu en cours dès le lendemain de l’incident et ils considèrent qu’ils n’ont plus « de moyens coercitifs qui permettraient d’éradiquer les violences physiques et verbales dont ils sont victimes au quotidien ».
     

    Ce collège classé ECLAIR avait reçu la visite en juillet 2012 de George Pau-Langevin. Il est considéré comme un établissement innovant, où le taux de réussite au Diplôme national du brevet (DNB) est passé de 54 à 76% (même si le quotidien évoque le mystérieux trucage des notes de deux élèves).
     

    Des situations similaires existent dans d’autres établissements, notamment en collège. L’administration tente par tous les moyens de dissuader les personnels victimes de porter plainte. Si le soutien de leurs collègues n’est pas acquis, les victimes cèdent puis demandent leur mutation. La « double peine » en quelque sorte. Triste et révoltante réalité… Le SNCL-FAEN, à travers sa fédération, a donc décidé d’agir et adressé au ministre le courrier suivant (consultez la pièce jointe ci-dessous).

     

  • Attractivité du métier, préconisations de la commission européenne

    10 préconisations :

     

    1) Améliorer la qualité du rectrutement enseignant :

     

    L’objectif est de recruter de bons étudiants avec des compétences et des attitudes bien adaptées aux nouveaux rôles et aux responsabilités de professeurs. Un meilleur mode de recrutement devrait augmenter la qualité de professeurs futurs et améliorer ainsi l’image de la profession dans la société. De ce point de vue, on peut considérer le recrutement des professeurs au niveau MASTER comme un facteur positif (comme en France et en Finlande par exemple). Mais il est aussi nécessaire de prendre en compte la diversité de situations enseignantes et des compétences autres que la connaissance universitaire, ainsi que la diversité des situations enseignantes. Pour recruter des professeurs qualifiés bien adaptés aux besoins, il est aussi nécessaire de mettre en place un système de prévoyance des besoins à moyen terme, pour éviter les effets de « creux » ou de « suremploi » par disciplines par exemple. Les bourses d’étude doivent également être suffisantes pour ne pas dissuader les bons élèves de niveau modeste de poursuivre leurs études vers le professorat.

     

    2) Améliorer la formation initiale des enseignants

     

    La formation initiale des enseignants doit se dégager d’un enseignement purement disciplinaire, pour préparer les futurs enseignants aux réalités du métier. La découverte du public par l’immersion progressive dans le métier, l’accompagnement des aînés par le biais de tutorat, et l’inclusion de formations sur la psychologie de l’enfant et de l’adolescent dans les cursus sont des pistes à suivre.

     

    3) Développer des support de début de carrière pour les jeunes enseignants

     

    La Commission européenne prend la mesure d’un phénomène d’usure généralisé parmi les nouveaux enseignants. Pour remédier à cela, elle préconise un dialogue renouvelé entre les formateurs, les inspecteurs et les jeunes enseignants, ainsi que la mise en place de postes « berceau » plus pérennes pour accueillir plus longtemps les stagiaires.

     

    4) Développer et accroitre la formation continue

     

    La Commission demande aux états membre de rendre « obligatoire et gratuite » la formation continue de leurs enseignants, en s’attachant à diversifier et renouveler l’offre des formations, afin de mieux s’adapter aux éxigences nouvelles du métier et permettre aux enseignants de ne pas se sentir démunis face à un métier en évolution constante.

     

    5) Reconnaitre les professeurs en difficulté et améliorer leur prise en charge

     

    Le phénomène de burn-out se répand de façon généralisée au sein des communautés enseignantes de tous les pays européens. Pourtant, le plus souvent, les administrations nationales feignent d’ignorer ce problème et ne proposent pas de solution, laissant sur le terrain et face aux élèves des enseignants en grande détresse. Afin d’éviter cela, la Commission européenne préconise une meilleure identification du problème et le développement généralisé de structures alternatives permettant de retirer provisoirement les collègues en difficulté de leur position devant élèves, tout en prévoyant un système de remplacement suffisant et efficace.

     

    6) Accroitre la mobilité professionnelle et géographique des enseignants

     

    Dans la plupart des pays européens ayant mis en place des mesures similaires, le fait de pouvoir réorienter sa carrière facilement, vers d’autres horizons géographiques ou vers des responsabilités professionnelles d’un autre ordre que l’enseignement est perçu par les étudiants comme un élément attractif du métier. Être enseignant doit pouvoir conduire avec souplesse vers d’autres fonctions, d’autres corps de métier (administration territoriale, culture, recherche…), tout en permettant à ceux qui le souhaitent de gagner plus rapidement les régions de leur choix.

     

    7) Amélioration des critères d’appréciation des enseignants

     

    La Commission européenne considère que ce serait rendre justice aux enseignants et améliorer la notoriété de ce métier auprès de la population que de proposer un nouveau système d’appréciation de l’investissement des enseignants de leur travail afin de permettre, sur des critères objectifs, de récompenser les enseignants les plus appliqués et engagés dans la réussite de leurs élèves.

     

    8) Rendre les salaires plus attractifs dans certains pays

     

    Toutes les statistiques montrent qu’un salaire plus élevé contribue à rendre un métier plus attractifs et plus considéré au sein de la société. Or, certains pays (dont la France) proposent encore à leurs enseignants des salaires trop en dessous des rémunérations des autres secteurs d’activités, à niveau de qualification équivalent.

     

    9) Améliorer les conditions matérielles d’enseignement

     

    Les enquêtes ont révélé que le ratio enseignants/nombre d’élèves par classe était un des facteurs déterminants dans l’appréciation de la qualité des conditions de travail. Réduire significativement ce ratio dans les zones en difficulté doit être une priorité. Par ailleurs, de nombreuses indices témoignent d’un manque de moyens matériels et d’équipements dans certains pays de l’Europe.

     

    10) Améliorer l’image et le prestige de la fonction enseignante

     

    A l’exception de la Finlande et de l’Irlande, tous les pays de l’Europe constate une dégradation du prestige lié à la fonction enseignante dans la société. Certains pays ont néanmoins réussi à inverser la tendance grâce à des stratégies à long terme qui s’avèrent payantes (Estonie, Lituanie et Ecosse par exemple). 

     

     

    L’analyse du SNCL-FAEN

     

    Le constat de la Commission européenne, à l’issue de ces enquêtes, se montre pour une fois sans langue de bois, et pointe du doigt un certain nombre de vrais problèmes que les gouvernements nationaux (empêchés d’agir par leurs politiques d’économies budgétaires) refusent toujours de voir. Le SNCL-FAEN partage la plupart des constats de la commission et un certain nombre de ses préconisations. Néanmoins, s’il ne peut pas être envisageable de disposer de plus de moyens, il est maintenant urgent de définir une politique de priorités qui permettront à ces mesures d’êtres mises en place progressivement, mais sans relâche. L’avenir de notre système en dépend.

  • CERTIFIES : les dates à retenir

    LISTE D’APTITUDE D’ACCES AU CORPS DES AGREGES 

     

    Vous avez peut-être constitué un dossier pour accéder au corps des agrégés par liste d’aptitude, dans ce cas, adressez-nous une copie de votre dossier afin que nous puissions en assurer le suivi.

     

    • Référence : note de service n° 2013-206 du 20 décembre 2013 parue au BO n°1 du 2 janvier 2014
    • Les CAPA se déroulent de début mars à fin avril selon les académies.
    • La CAPN se déroulera du 21 au 23 mai.

     

     

    MOUVEMENT INTER-ACADEMIQUE 2014

     

    Si vous avez participé au mouvement, adressez-nous une copie de votre dossier.

     

    • Vérification des barèmes en académie et remontée par les différents rectorats pour le 3 février,
    • Demande de mutation tardive : 20 février 2014,
    • Les CAPN et FPMN se tiendront du 5 au 13 mars.

     

     

    POSTE SPECIFIQUE NATIONAL

     

    Les  groupes de travail au niveau national se réunissent jusqu’au 7 février selon le calendrier ci-dessous (voir pièce jointe).

     

    CONTINUER : La rentrée en août ? La blague de trop

  • LA REFONDATION DE L’EDUCATION PRIORITAIRE

    Les Réseaux d’Education Prioritaire, REP (100 à la rentrée 2014 puis un millier à la rentrée 2015 dont 350 particulièrement difficiles (= REP+) ) associeront écoles et collèges. Le nombre de 350 correspond au nombre actuel des collèges ECLAIR. Les moyens seront attribués à chaque réseau en fonction de la « difficulté sociale ».

     

    LE CADRE

    Sans surprise, le référentiel s’ancre dans la « refondation » ministérielle :

    • Enseigner plus explicitement les « compétences » requises pour maîtriser le « socle commun ».
    • Les classes hétérogènes seront la règle.
    • Accompagnement du travail des élèves.
    • Continuité école-collège.
    • Création de groupes de prévention contre le décrochage.
    • Le travail en équipes éducatives sera favorisé. Chaque « réseau » construira un projet basé sur ce référentiel.

     

    LES 14 MESURES-CLE

     

    Elles sont organisées autour de trois axes : pour les élèves, les personnels, et les structures (réseaux) :

     

    Axe 1 : Des élèves accompagnés dans leurs apprentissages et dans la construction de leur parcours scolaire.

    Mesure 1 – La scolarisation des moins de 3 ans dans chaque réseau.
     

    Mesure 2 – « Plus de maîtres que de classes » dans chaque école.
     

    Mesure 3 – Un accompagnement continu jusqu’à 16 h 30 pour les élèves de sixième.
     

    Mesure 4 – L’extension du dispositif D’Col dans tous les collèges de l’éducation prioritaire (dispositif numérique d’aide individualisée, de soutien et d’accompagnement en français, en mathématiques et en anglais).
     

    Mesure 5 – Développer l’ambition et la curiosité des élèves.
     

    Mesure 6 – Le développement d’internats de proximité pour les collégiens.

     

     

    Axe 2 – Des équipes éducatives formées, stables et soutenues

    Mesure 7 – Du temps pour travailler ensemble dans les réseaux les plus difficiles (formation, travail en équipe, suivi des élèves) :

     
           ►au collège : une heure et demie par semaine

           ►en primaire : 9 jours par an

     

     

    Mesure 8 – Un plan de formation continue et d’accompagnement trois jours de formation annuels garantis dans les réseaux les plus difficiles,

          ► experts de terrain pour accompagner les équipes,

          ► tutorat pour les nouveaux enseignants.

     

     

    Mesure 9 – Des incitations pour stabiliser les équipes
     

       ► des indemnités revalorisées (+ 50% à la rentrée 2015 dans les REP et + 100% dans les REP+),

         ►une carrière valorisée (notamment l’accès à la Hors classe), après une « période significative » passée en éducation prioritaire,
         ►affectations ciblées en fonction des besoins locaux et du projet éducatif.

     

     

    Axe 3 – Un cadre propice aux apprentissages

    Mesure 10 – Des projets de réseau pérennes et faire évoluer les pratiques pédagogiques. Les moyens alloués seront garantis pour une durée de 4 ans.

    Mesure 11 – Un fonds académique pour financer des actions pédagogiques et l’animation des réseaux.

     

    Mesure 12 – Un accueil des parents, chaque matin, pour mieux les associer à la vie de l’école.

     

    Mesure 13 – 500 assistants de prévention et de sécurité supplémentaires pour améliorer le climat scolaire.

    Mesure 14 – Un infirmier scolaire supplémentaire dédié aux écoles et un assistant social, dans les réseaux les plus difficiles.

     

    CONTINUER : CERTIFIES, les dates à retenir pour votre carrière !

  • Défendre nos droits dès la rentrée

    Malgré les pressions que l’administration ne manque pas de faire peser chaque année sur les professeurs pour leur faire accepter des charges nouvelles, bien au-delà de leurs obligations statutaires, vous devez savoir que vos obligations de service sont toujours régies par votre statut.

     

    Parce que vous devez être informés de vos droits pour être en mesure de les faire respecter, le SNCL-FAEN vous donne ci-dessous des informations utiles concernant vos obligations statutaires de service ainsi que des conseils pour vous opposer à la dégradation de vos conditions de travail.

     

    1. 1.            Vos horaires de service

     

    • Un professeur certifié a une obligation de cours statutaire devant élèves de 18 heures, de 20 heures pour un professeur d’EPS, de 15 heures pour un agrégé (ou 17 heures en EPS) et un PEGC de 18 heures.

     

    HEURES SUPPLEMENTAIRES

     

    • HSA  (heure supplémentaire année)

     

        Les certifiés, professeurs d’EPS, PLP, AE et les agrégés ne peuvent se voir imposer qu’une seule heure supplémentaire (HSA) pour nécessité de service. Au-delà, aucune HSA ne peut être imposée.

     

            Les stagiaires, les collègues à temps partiel ou en CPA, ceux ayant des problèmes de santé (certificat médical à l’appui) ne peuvent pas se voir imposer d’heure supplémentaire.

     

          Les PEGC, dont le statut ne le prévoit pas, ne peuvent se voir imposer aucune heure supplémentaire.

     

    • HSE et HTS (heure supplémentaire éventuelle et heure à taux spécifique) 

     

    A part les HSE liées au remplacement de courte durée, aucune HSE, aucune HTS ne peut, dans l’état de la réglementation, vous être imposée.

     

    • Remplacement de courte durée

     

    On peut vous imposer un maximum annuel de 60 heures de remplacement (payées en HSE majorées). Toutefois, un enseignant ne peut être tenu de faire plus de 5 heures supplémentaires par semaine (tous types confondus).

     

    Les stagiaires, les enseignants à temps partiel, les CPE et les PEGC peuvent les refuser.

     

    Le SNCL continue de refuser que ces remplacements soient imposés.

     

    • Heure de vie de classe

     

    Cette heure de vie de classe ne figure pas dans le service défini par le statut des enseignants et, contrairement à ce que l’administration affirme souvent, elle n’entre pas dans la mission du professeur principal.

     

    Toutefois, il est tenu de l’organiser sans obligation de l’effectuer lui-même. Dans ce cas, il est possible d’envisager l’intervention d’autres personnels de l’établissement, volontaires, qui peuvent légitimement en demander le paiement sous forme d’HSE.

     

    • IFIC et maintenance du matériel informatique

     

    Depuis le développement de l’informatique dans les établissements scolaires les heures TICE font partie du service des enseignants ou sont assurées en heures supplémentaires dans la majorité des établissements. La rémunération moyenne correspond à une ou  2 HSA pour ces missions.

     

    Depuis la rentrée 2010, un décret institue une Indemnité pour Fonction d’Intérêt Collectif à laquelle sont désormais assujetties dans certaines académies, les « personnes ressource ».

     

    Cette indemnité est moins favorable aux collègues que la rémunération en HSA.

     

    Le SNCL s’oppose à la mise en place de cette indemnité pour les collègues et demande aux élus représentants des enseignants au CA de refuser de participer à tout vote proposant le remplacement de la rémunération des personnes ressource TICE par l’IFIC.

     

     

    1. 2.            Conditions de travail

     

    • Les responsabilités données au Conseil pédagogique (dédoublements, accompagnement personnalisé, expérimentations) conduisent à accentuer l’autonomie des établissements.

     

    Les décisions du Conseil pédagogique ont également des incidences sur la liberté pédagogique et les conditions de travail des professeurs.

     

    Il est très important que les représentants des enseignants au Conseil pédagogique soient désignés par leurs pairs mais la participation à cette instance ne peut vous être imposée.

     

    Nous vous conseillons donc d’organiser une réunion le jour de la pré-rentrée ; vous y établirez, en concertation, une liste des professeurs volontaires choisis par leurs collègues à remettre au chef d’établissement.

     

    • Vous pouvez refuser certaines charges.

     

    Vous trouverez ci-dessous une liste non-exhaustive des charges que vous pouvez refuser d’effectuer :

     

    –    Les activités en présence d’élèves au-delà de vos obligations de service statutaire (périodes scolaires ou vacances) ;

    –    Toute augmentation du nombre des réunions de concertation ;

    L’accueil de parents ou d’élèves d’autres niveaux d’enseignement dans vos classes (si vous estimez que leur présence peut perturber les cours) ; 

    –  L’accompagnement d’élèves en dehors de l’établissement ;

    –  La participation au « Brevet informatique et internet » (B2i) si vous estimez ne pas avoir été suffisamment formé.

     

    • Etat V.S – O5

     

    L’état V.S – O5 constitue votre « contrat de travail » pour l’année scolaire. Il définit votre service, conformément à votre statut, et donc votre rémunération. Ce document ne précise que les termes relevant de votre service statutaire ainsi que les HSA (heures supplémentaires annuelles).

     

    Mais attention, la grille horaire annexée à votre emploi du temps qui vous est remise en début d’année comporte parfois un nombre d’heures supérieur à celui du VS qui seul détermine votre rémunération. Les heures « en plus » ne peuvent vous être imposées.

     

    Nous demandons le rétablissement d’un « état V.S » comportant l’emploi du temps hebdomadaire du professeur, obligatoirement signé par lui.

     

    • Règlement intérieur

     

    Il doit être régulièrement remis à jour pour être mis en conformité avec les lois (principe de laïcité, interdiction de fumer …) et permettre aux établissements de fonctionner en toute légalité sur la base des règles connues de tous.

     

    Le règlement intérieur doit obligatoirement comporter la liste des sanctions et la liste des punitions applicables dans l’établissement.

     

     

    Il doit permettre d’apporter une réponse à tout comportement et acte répréhensible. Sa forme et son libellé doivent aussi protéger la communauté éducative contre les procédures contentieuses de la part des familles. Certes, le règlement intérieur s’alourdit au fil des ans, mais sa connaissance permet de l’utiliser au bon moment à bon escient, ce qui évite souvent bien des problèmes.

     

     

    1. 3.            Le point sur les « expérimentations »

     

    Le SNCL-FAEN met en garde les collègues contre des tentatives de chefs d’établissements particulièrement zélés d’imposer des pratiques qui transgressent la législation.

     

    La procédure normale :

     

    Le conseil pédagogique, sur proposition du chef d’établissement ou d’un autre membre des équipes éducatives, doit faire une proposition d’entrée dans l’expérimentation.

     

    Un cahier des charges détaillé précisant les éléments de l’expérimentation proposée et ses modalités de mise en œuvre doit être élaboré.

     

    Un compte-rendu de cette réunion est ensuite envoyé aux autorités académiques, qui devront donner leur aval.

     

    En cas d’accord des autorités académiques, le  cahier des charges est ensuite soumis au conseil d’administration pour être annexé au projet d’établissement, dans le respect total des statuts des personnels.

     

    Ce n’est donc pas le chef d’établissement qui décide seul de l’entrée de son établissement dans un processus d’expérimentation.

     

    Refusez la dérèglementation ! N’acceptez pas la dégradation de vos conditions de travail !

  • Enseignants contractuels : personnels négligés

    Un récent rapport de l’Inspection Générale (IGEN) intitulé « L’accueil, la gestion et la formation des personnels contractuels » met en lumière les disparités dans la gestion de ces personnels et plaide  pour plus d’harmonisation.

     

    Recrutement

     

    La loi dite « Sauvadet » du 12 mars 2012 ne prévoyait pas une résorption globale de la précarité mais la titularisation d’1/3 à 1/4 des contractuels. Le bilan des deux campagnes 2013 et 2014 du plan de titularisation par les concours réservés et examens professionnalisés pointe de nombreuses et graves difficultés de traitement des candidatures, des conditions de recevabilité disparates et de graves injustices conduisant à un nombre de titularisations insuffisant.

     

    On retrouve ces disparités dans les pratiques des rectorats concernant le classement initial des agents contractuels : la règle générale est le classement dans l’une des trois catégories selon le diplôme détenu. Ce classement peut parfois se faire dans un échelon plus élevé.

     

    Les pratiques d’avancement et les grilles indiciaires propres à chaque académie sont un frein à une gestion efficace de ces personnels. Le traitement diffère selon que l’agent est en CDD ou en CDI et  selon l’académie.

     

    De même, la souplesse laissée aux académies dans la rémunération des enseignants explique les écarts constatés. Certaines académies pratiquent une politique plus volontariste (Créteil, +12,9% par rapport à l’indice moyen).

     

    Le SNCL-FAEN se préoccupe des personnels contractuels et les informe régulièrement. C’est le rôle d’un syndicat.

     

    Mais nous demandons aussi que l’institution organise pour ces personnels fragilisés une information sur les conditions d’emploi et de rémunération, les perspectives de carrière, la formation.

     

    Le tutorat doit être amélioré par un éclaircissement des missions et une amélioration de la rémunération des tuteurs. Une formation didactique et pédagogique doit leur être proposée afin de les aider à mieux remplir les missions pour lesquelles ils sont recrutés.

  • Métier de CPE : vers une réactualisation des missions

    L’actualisation des missions porte notamment sur les points suivants :

     

    Politique éducative de l’établissement : 

     

    Les CPE participent notamment à l’élaboration de la  politique éducative de l’établissement. Ils assurent la mise en œuvre et le suivi du volet éducatif du projet d’établissement.

     

    Suivi des élèves :

     

    Ils apportent avec les enseignants, un appui aux conseillers d’orientation psychologues en participant aux actions d’orientation et d’information des élèves.

    Ils doivent maîtriser « efficacement » les circuits d’information et faire usage des outils et ressources numériques à leur disposition.

     

    Lutte contre le décrochage scolaire :

     

    Les CPE peuvent assumer la responsabilité de référent « décrochage scolaire » dont la mission est de contribuer à la sécurisation des parcours de formation en permettant aux jeunes, tout au long de leur cursus, de réintégrer la formation initiale.

     

    Climat scolaire :

     

    Les CPE contribuent à l’élaboration du diagnostic de sécurité et participent à la lutte contre toutes formes de discrimination, d’incivilité, de violence et de harcèlement.

     

    Actions liées à la citoyenneté :

     

    Les CPE peuvent participer à l’animation des heures de vie de classe.

     

    Respect de la laïcité :

     

    Les CPE contribuent à la diffusion et à l’explication des principes énoncés dans la charte de la laïcité à l’école.

     

     

    ANALYSE DU SNCL-FAEN

     

    Depuis longtemps le SNCL-FAEN revendique une actualisation de la circulaire des missions de 1982, et comme nous l’avions déjà analysé, le référentiel de compétences qui s’appuie sur ce texte de plus de 30 ans est pour nous une base de travail acceptable.

     

    Cependant si cette articulation des missions avec le référentiel de compétences est nécessaire, il convient tout autant de maintenir la dimension éducative et pédagogique de la circulaire de missions de 1982, avec l’importance de rappeler que le travail du CPE doit se faire avec l’ensemble de la communauté éducative et que nombreuses sont les missions qui doivent être partagées.

     

    Néanmoins, à travers la « fiche métier n°1 » sur les CPE, un élément inquiétant apparaît dans un chapitre intitulé : « Conseil du chef d’établissement ». Ainsi : « les CPE conseillent le chef d’établissement pour organiser les partenariats avec les autres services de l’Etat, les collectivités territoriales, les associations complémentaires de l’école, les acteurs socio-économiques… ».

     

    Le SNCL-FAEN s’oppose fermement à une possible redéfinition locale des missions des CPE et à la territorialisation de l’école. C’est pourquoi nous ne souhaitons pas que cette formulation apparaisse dans une nouvelle circulaire de missions.

     

    Dans un autre chapitre intitulé « Animation de la vie scolaire », si le CPE se voit chargé de repérer le besoin de formation des personnels et de proposer des actions de formation, tout cela risque malheureusement de constituer une source de travail supplémentaire, de surcroît inutile lorsque l’on connaît la quasi-inexistence de formation initiale et continue dans l’Education nationale.

     

    Profitons-en pour rappeler deux de nos revendications concernant les assistants d’éducation ; une formation initiale systématique d’au moins deux semaines avant leur prise d’emploi ainsi que leur professionnalisation.

     

    Si une réactualisation des missions s’avère pour nous nécessaire, le SNCL-FAEN n’en condamne pas moins toute circulaire aggravant les conditions de travail des CPE ; c’est pourquoi nous exigeons qu’y apparaisse clairement que l’ensemble des missions s’inscrit dans le cadre strict des 35 heures toutes tâches confondues.

     

    C’est la raison pour laquelle nous souhaitons que de nombreuses précisions soient apportées. Que ce soit par exemple sur l’assistance aux diverses instances de l’établissement (positionnement, temps de travail) ou encore sur le CPE « référent décrochage » car cela doit se faire d’abord sur la base du volontariat mais aussi avec des indemnités et une formation clairement spécifiées.

     

    Si pour le SNCL-FAEN la réactualisation de la circulaire doit permettre aux CPE d’obtenir une véritable reconnaissance et autonomie professionnelle, cela doit aller de pair avec une amélioration des rémunérations et des carrières, avec dans un premier temps un alignement de l’indemnité forfaitaire des CPE sur la part fixe de l’ISOE des professeurs.

     

    Nous souhaitons aussi que certaines des activités complémentaires qui sont rémunérées au régime des vacations soit actuellement payées au niveau d’une HSE et donc supérieure aux 30 euros actuels.

     

    Nous rappelons aussi l’importance qu’il y a à créer un corps d’inspection issu du corps des CPE afin de permettre une double évaluation.