SNCL

Syndicat National des Collèges et des Lycées

  • Mickaëlle Paty demande au Sénat l’ouverture d’une enquête parlementaire

    Pour elle, il s’agit de « demander des comptes aux personnes responsables de la mauvaise gestion, du traitement erroné de la menace pesant sur [s]on frère et du défaut de prévoyance qui en a découlé »

    Dès le lendemain de l’assassinat de notre collègue, le SNCL avait été le seul syndicat a formulé une demande semblable, afin que toute la lumière soit faite sur les dysfonctionnements administratifs et hiérarchiques s’étant produits directement ou en marge de l’enchainement des événements ayant conduit au meurtre du professeur de Conflans-Sainte-Honorine.

    En plus des réponses et du devoir essentiel de vérité envers la famille, les proches, les collègues et l’ensemble de la profession enseignante, le ministère doit prendre la mesure de cette nécessité : depuis trop longtemps, des pratiques rampantes de culpabilisation et d’occultation des faits par l’administration comme la hiérarchie font peser des menaces inacceptables sur les épaules des professeurs engagés, derniers garants de l’instruction laïque et républicaine face à la violence et à la folie haineuse des idéologies religieuses fanatisées.  

    Le SNCL a formulé 14 propositions concrètes pour en finir avec l’omerta et l’impunité. Il ne s’agit pas de beaux principes ou de déclarations verbeuses : mais de mécanismes tangibles et efficaces qui permettront de briser le cercle vicieux, de reconstituer l’autorité de notre institution.

    L’ensemble de ces propositions sont consultables dans notre dossier en ligne, ici.

    La SNCL rappelle en outre que la laïcité a besoin d’un maintien fort et permanent relayé au fil des années par les institutions et qu’elle suppose la séparation des religions et de l’État. Elle constate que les pouvoirs publics ont échoué dans ces missions, voire les ont dévoyées, et qu’ils portent parfois eux-mêmes atteinte à la neutralité de l’enseignement public.

     

    Le SNCL demande la transmission des valeurs et principes républicains inscrits dans nos traditions constitutionnelles, lesquels ne sont pas négociables et ne doivent ni faire l’objet de débat en classe ni servir de relais à une quelconque idéologie partisane, stratégie religieuse ou politique contextuelle.

     

    Le SNCL rappelle que la mission du professeur reste d’abord et avant tout d’instruire : l’enseignement des valeurs et principes républicains par les enseignants ne peut en aucune façon palier les renoncements généralisés des pouvoirs publics dans certains quartiers et dans les établissements qui y sont implantés.

     

    Le SNCL apporte son soutien à la démarche de la famille de Samuel et suivra attentivement la réponse que M. Larcher, président du Sénat, fera à cette demande dans les semaines qui viennent.

  • Réforme des retraites : pour le SNCL, c’est toujours NON !

    • « Vivre plus longtemps, travailler plus longtemps ! » Logique ?
    • « Le pays d’Europe où on part le plus tôt ! » Vraiment ?
    • « Des contestations, nous en avons, parfois bien supérieures ! » Ah bon ?
    • « Pas d’alternative, pas de compromis ! » Ôtez-moi d’un doute…

    Pour enfin tout savoir sur la supercherie de cette réforme des retraites : c’est ici !

     

    Même s’il est moins dévastateur pour les professeurs que le plan de retraite à points défendu puis abandonné lors du précédent quinquennat, ce projet n’en est pas moins inacceptable pour le SNCL car sa mise en œuvre constituerait un recul grave de nos droits à pension. Une telle réforme frapperait chaque tranche d’âge, bien que de manière inégale et à différents niveaux : découvrez son impact selon votre âge dans notre dossier.

     

    Les mobilisations des dernièrs mois ont atteint un niveau de participation historique au point d’en faire l’un des mouvements sociaux les plus importants des quatre dernières décennies. Plus de 70% des français et 90% des actifs sont opposés à ce projet de réforme car ils ont bien compris à quel point il est injuste et inutile.

    Après avoir utilisé tous les outils pour restreindre le débat démocratique, et faute de majorité à l’assemblée, le gouvernement a finalement choisi de passer en force une fois de plus en dégainant l’article 49.3. A l’heure où la confiance de l’opinion dans notre système politique est au plus bas, et qu’une écrasante majorité de français est opposée à cette réforme, cette façon de faire apparait brutale, irresponsable et inacceptable. 

    Pour l’ensemble de ces raisons, le SNCL appelle les collègues à poursuivre la mobilisation et à soutenir, y compris par voie de grève, toutes les actions à venir pour :

    − Protéger notre système de pension par répartition et maintenir l’âge légal de départ en retraite à 62 ans pour tous.

    − Obtenir l’élargissement des sources de financement du système des retraites.

    Nous appelons également les personnels de l’éducation à se réunir lors de la prochaine manifestation nationale du 1er mai pour montrer au gouvernement que notre opposition à cette réforme reste inflexible, et que nous continuerons la mobilisation jusqu’à son retrait.  

     

    Plus d’articles sur ce sujet : 

    – notre communiqué de presse sur l’utilisation abusive du 49.3

    – notre analyse de la réforme des retraites en ce qui concerne les personnels titulaires

    – celle qui concerne les personnels non-titulaires à cet endroit 

     

  • Les responsables changent, la politique des suppressions de postes reste !

    Alors même que la France est déjà le pays d’Europe où les classes sont les plus chargées (voir graphique du dernier rapport officiel la DEPP).

    Il est évident que le nombre d’élèves par classe va continuer d’augmenter, alourdissant ainsi la charge de travail des enseignants déjà bien impactés par les réformes indigestes qu’on ne cesse de leur imposer !

    Au moment où les recrutements d’enseignants deviennent de plus en plus compliqués, voilà une solution toute trouvée pour pallier la désaffection du métier par toute une classe d’âge. Les promesses du salaire de départ à 2 000 euros qui ne sont qu’un effet d’annonce ne parviennent pas à redresser la barre.

    Les HSA imposées vont donc se poursuivre – on le voit bien dans les projets de DHG actuellement discutés dans les établissements –, avec à la clé une charge de travail qui va devenir ingérable.

    Le SNCL condamne fermement ces suppressions de poste et plaide au contraire pour le recrutement massif d’enseignants, qui ne pourra advenir qu’avec une revalorisation conséquente et sans contrepartie de nos salaires.

  • Retour des Maths en Lycée, vraiment ?

    L’arrêté paru au Journal Officiel du 18 janvier 2023 a finalement entériné le retour des maths obligatoires dans les enseignements de première générale du lycée à compter de l’année scolaire 2023-2024. Pour quelle ambition ? 

  • PRIMES REP pour les AED et AESH : vers la fin de l’injustice

    Le Tribunal administratif de Paris a rendu, le 14 décembre 2022, un verdict particulièrement intéressant pour les agents contractuels de l’Éducation nationale, suite au recours déposé par un personnel AESH à l’encontre du rectorat de Paris pour « non-versement de l’indemnité d’éducation prioritaire. »

     

    Dans le détail du jugement rendu, apparait la mention suivante : « au regard de la nature de leurs missions et des conditions d’exercice de leurs fonctions, les accompagnants d’élèves en situation de handicap exerçant leurs fonctions dans des écoles ou établissements relevant des programmes « Réseau d’éducation prioritaire renforcé » et « Réseau d’éducation prioritaire » sont exposés à des sujétions comparables à celles des personnels titulaires et contractuels bénéficiant de l’indemnité de sujétions. »

    À ce titre, le rectorat de Paris a été condamné à verser rétroactivement au collègue les primes dues depuis son premier contrat en réseau prioritaire. Ce qui signifie, en l’état du droit, que tout personnel AESH serait légitime à demander le même paiement rétroactif depuis la création de cette prime.

    Jusqu’à il y a peu, ni les AED ni les AESH ne percevaient ces primes. Aujourd’hui, si la prime a été accordée, elle est inférieure (plus d’un tiers de moins) à celle que touchent les enseignants et son versement est encore très aléatoire d’une académie à l’autre.

     

    Je suis concerné(e) : comment obtenir mes primes non perçues ?

     

    Pour l’heure, l’administration dispose encore de la possibilité de faire appel de ce jugement. Toutefois, la position du tribunal de Paris est consolidée par un autre avis rendu par le Conseil d’État le 14 avril 2022 qui a enjoint au premier ministre de modifier le décret excluant les personnels AED et AESH des primes REP. Encore une fois, le Conseil d’Etat et le conseil Constitutionnel ont prouvé leur utilité en défendant les travailleurs contre les abus de pouvoir ministériels… ce qui explique pourquoi certains ont tellement envie de supprimer ces instances !

    Tout ce que le ministère pourra gagner, c’est du temps, mais il est certain qu’il devra plier à la fin. Or théoriquement, le délai de récupération rétroactive est limité à 4 ans maximum.

    Le SNCL se tient donc prêt à accompagner tous les collègues décidés à entamer une procédure gracieuse puis contentieuse vers leurs rectorats, et ce dès maintenant. N’hésitez pas à nous contacter.

    Vous êtes déjà adhérent-e du SNCL et vous souhaitez lancer la procédure ? Contactez directement notre responsable dédiée ce dossier qui vous guidera pas à pas :  09 51 98 19 42 ou communication@sncl.fr.

     

    Vous voulez adhérer au SNCL ? Pour seulement 10 euros par an (tarif AED et AESH, après remboursement des impôts), c’est possible ! Cliquez ici pour nous rejoindre.

  • AESH : lancement d’une pétition nationale

    Afin de réunir le plus grand nombre de signatures, nous mettons deux outils à votre disposition.

    SIGNEZ LA PÉTITION directement en ligne :

    En suivant ce lien internet, vous rejoindrez une page dédiée à la pétition en ligne. Vous pouvez partager ce lien via mail ou sms à tous vos contacts, collègues et amis, l’accès à la signature n’étant pas réservé aux seuls AESH en activité.

    https://la-petition.fr/aesh-pour-un-vrai-statut

     

    IMPRIMEZ la pétition en version papier : plus pratique pour récolter les signatures des collègues et parents dans les établissements, retrouvez ci-dessous la pétition en version papier en pièce-jointe. Celle-ci pourra être diffusée le plus massivement possible et signée jusqu’au mois de mars. Après quoi, vous pouvez nous la renvoyer par photo MMS au 06 72 85 74 75 ou scan à communication@sncl.fr, ou encore par voie postale à :

    SNCL FAEN

    Pétition « AESH »

    13 avenue Taillebourg

    75011 PARIS 

     

    Ensemble, tous unis et solidaires pour la défense de nos droits.  

  • La technologie condamnée par simple déclaration du ministre !

    Les DHG seront ainsi votées en dehors de l’état de droit ! Il s’agit pour le ministère d’afficher précipitamment une augmentation de l’enseignement du français et des mathématiques. La manière : jongler avec les matières, on en ajoute une, on en enlève une autre.

    •  Des remèdes

    Après l’annonce de « l’homme malade », notre Ministre a cru bon de trouver des remèdes. Tel le personnage de Molière, il purge, il ordonne des saignées mais nous sommes bien loin de résultats probants.

    Et comment les enseignants ont-ils appris ces mesures ? Une fois de plus par voie de presse, au mépris des personnels enseignants, et non par l’administration. Nous avons déjà connu cette façon de faire à l’époque du COVID, elle avait choqué tous les personnels. Ce n’est pas grave, on recommence ! 

    •  Première nouvelle : extension de l’expérimentation des « 6ème tremplin » de l’Académie d’Amiens. 

    Tout d’abord on commence par les expérimentations testées à la rentrée dernière dans quelques collèges de l’académie d’Amiens : les « 6ème tremplin ». On croit avoir trouvé la solution : on en est bien loin…

    Ce n’est pas en saupoudrant çà et là une heure de mathématiques ou une heure de français sous la houlette de professeurs des écoles que la solution miracle va apparaître. Et où va-t-on les trouver, ces professeurs des écoles que l’on cherche déjà désespérément ? Face à la pénurie d’enseignants du primaire, comment faire ?

    •  Des professeurs des écoles : où, comment ?

    Tout un chacun sait que notre pays connaît un terrible déficit d’enseignants et tout particulièrement d’enseignants du primaire. Où allons-nous trouver des enseignants du primaire pour organiser du soutien en mathématiques et en français alors qu’il est déjà quasiment impossible de trouver des PE pour assurer les cours de primaire ? 

    Les job-dating ont été révélateurs de ce déficit et les nombreuses démissions qui ont suivi ont prouvé que ce métier n’était plus celui qui avait fait rêver les candidats.

    Certes, l’idée de faire intervenir des professeurs des écoles pouvait permettre d’assurer un lien entre école et collège, mais personne n’ignore que les horaires des enseignants du premier degré et ceux du second degré (et partant des élèves) ne coïncident pas.

    Où mettre ces heures ? Après les cours ?  Les collégiens seront déjà assez fatigués et certainement pas en mesure de suivre correctement des cours de soutien de 17 heures à 18 heures. Et quid des transports scolaires, problème crucial surtout en milieu rural ?

    Le mercredi matin ? Certes, les PE sont en principe disponibles mais les collégiens travaillent souvent pendant les quatre heures de cette demi-journée.

    •  Autre problème et non des moindres

    Mais ce n’est pas tout : les élèves de 6ème ne doivent pas suivre un emploi du temps comportant plus de 26 heures. Or, si l’on ajoute une heure de soutien en mathématiques ou en français, on dépasse ce quota de 26 heures. C’est là que l’idée de génie a germé dans les bureaux du ministère, voire dans le cerveau de notre Ministre lui-même.

    •  Une idée de génie !

    Le principe d’une heure de remédiation en français ou en mathématiques ajoute une heure aux 26 heures des élèves de 6ème: eh bien supprimons une heure d’une autre matière et le problème sera réglé ! Un choix cornélien.

    Oui mais quelle matière choisir ?

    • L’EPS, ce n’est pas possible puisqu’on va plutôt chercher à rajouter des heures pour cette matière.

    • Le français, encore moins, c’est là que le bât blesse.

    • Les mathématiques posent également les problèmes dont on a conscience. 

    Les résultats des évaluations pour ces deux matières ont prouvé qu’elles étaient « intouchables ».

    • Les langues : impossible de faire baisser le nombre d’heures, les élèves français ont déjà un niveau nettement insuffisant.

    C’est sur la technologie, matière dans laquelle il est difficile de recruter des enseignants du second degré que le couperet est tombé. 

    Et pourtant, il est indispensable de former les élèves dès la fin du cycle 3 aux enseignements de la technologie.

    •  Et si on avait oublié l’importance de la technologie ?

    L’Académie des sciences et l’Académie des technologies sont à juste titre vent debout contre la disparition des cours de technologie en 6ème, mais rien ne semble pouvoir modifier la décision des instances. L’enseignement de la technologie se fera désormais sur le cycle 4, c’est-à-dire en 5ème, 4ème et 3ème. 

    Toutefois en haut lieu, il semblerait que l’on ait oublié que la technologie faisait désormais partie et ce depuis plusieurs années des épreuves du Diplôme National du Brevet, et qu’il était donc de toute première importance d’en commencer l’étude dès la classe de 6ème.

    L’Association nationale pour l’enseignement de la technologie a d’ailleurs lancé une pétition mi-janvier pour souligner l’importance de cet enseignement dans une France qui a de plus en plus besoin de jeunes ouverts à la connaissance des sciences et de la technologie dans un monde en perpétuelle évolution. Vous pouvez retrouver cette pétition ici.

     

    Le SNCL s’insurge contre la suppression de l’enseignement de la technologie en 6ème sans aucune concertation avec les organisations syndicales. Il n’existe pas de matières “supérieures” et de matières « inférieures » !

    Qu’allons nous faire des enseignants de technologie qui sont déjà passés par tous les stades et ont vu leurs programmes modifiés du tout au tout plusieurs fois ?

    De qui se moque-t-on ? Des enseignants, des élèves, des parents ? Visiblement un peu de tous à la fois.

     

  • PEGC : LE COMBAT CONTINUE

    C’est une demande que notre syndicat porte depuis pas moins de treize ans… Dès la raréfaction des agents de classe normale, nous avions demandé la fermeture du premier grade. Un combat qui n’a pas été sans avancées mais qui depuis quatre ans bloque sur une différence d’interprétation règlementaire entre la DGRH et nous concernant l’obligation de mise en extinction d’un corps lorsque celui-ci est « quasiment » vide.

    Avec seulement 300 agents encore en activité à la fin de l’année scolaire dernière, et seulement 180 au 1er octobre dernier, la condition est remplie pour le SNCL, tandis que le ministère, quant à lui, argue que certains autres personnels actuellement en détachement sont encore susceptibles de réintégrer ultérieurement le corps des PEGC.

    « À nos yeux, les conditions ne sont pas remplies » a d’abord affirmé Thierry Le Goff, directeur adjoint du cabinet de M. Pap Ndiaye. En réponse, faute de possibilité d’entente, le SNCL a fait connaitre sa volonté de trancher cette question devant la justice. Or, sur ce terrain un élément de poids joue désormais en notre faveur : en effet, une récente action en justice a été couronnée de succès concernant l’intégration des instituteurs (corps également mis en extinction avant 2004). Le ministère pourrait être contraint de revoir sa position à ce niveau, pour un enjeu d’une toute autre ampleur puisqu’on estime qu’il y a encore environ 50 000 instituteurs pensionnés en France.

    Devant cet état de fait, l’équipe ministérielle a quelque peu infléchi son discours, considérant probablement qu’une action similaire en justice de la part du SNCL pour les PEGC pourrait enfoncer le clou et bénéficier ainsi indirectement à la cause des instituteurs. Le ministère a alors finalement accepté de transmettre notre requête à la Direction des Affaires Financières : celle-ci va avoir pour mission de budgéter l’opération en estimant les coûts de l’intégration des actifs restants et d’indexation des pensions des PEGC retraités.

    A notre sens, l’enjeu principal réside pour les collègues pensionnés, partis en retraite avant 1993 sans avoir accédé à la hors classe de leur corps, créée plus tardivement. Pour certains d’entre eux, l’assimilation vers les professeurs certifiés pourrait représenter un gain de 37 points d’indice.

    Nous vous tiendrons informés dans les meilleurs délais des résultats de cette requête qui pourra, in fine, apporter à nos collègues une revalorisation bienvenue des montants de leur pension en ces temps d’inflation. Toutefois, si le SNCL n’obtient pas gain de cause, il reste déterminé à porter cette question devant le Conseil d’Etat. 

  • Les AED et les AESH méritent un projet de vie et un salaire digne !

    Le SNCL avait mis en garde : il faut parfois se méfier des cadeaux empoisonnés. Plusieurs exemples récents l’ont encore montré pour ce qui concerne les personnels contractuels de l’Éducation nationale.

     

    L’AUGMENTATION DES AESH RENVOYÉE à SEPTEMBRE 2023

     

    La grille indiciaire instaurée pour les AESH devaient répondre aux disparités de revenu des accompagnants et tirer leur salaire vers le haut : deux ans plus tard, elle est devenue un piège qui condamne les AESH à une rémunération inférieure au SMIC ! Il faut désormais 9 ans de service à un accompagnant avant de pouvoir espérer dépasser le SMIC, alors que tous les six mois, à l’heure actuelle, l’inflation augmente de 3 ou 4%.

     

    Reçu au ministère le 17 juillet dernier, le SNCL avait demandé l’augmentation immédiate des personnels. Le ministère avait donné son accord de principe, tout en nous expliquant qu’il ne pouvait pas payer tout de suite et devait attendre que les arbitrages soient rendus pour le projet de loi de finances 2023.

     

    Or aujourd’hui, le projet est voté, et les AESH ne voient toujours pas venir la révision de leur grille ! Pap Ndiaye dit reconnaitre l’urgence de la situation… tout en demandant aux AESH de patienter jusqu’en septembre 2023 ! Drôle de vision de l’urgence.

     

    En attendant, chaque mois qui passe pousse un peu plus les personnels contractuels vers la pauvreté. Ce mépris est inadmissible. Le SNCL demande la mise en paiement dès le 1er janvier d’une indemnité compensatrice d’urgence permettant de répondre aux besoins immédiats en attendant l’augmentation promise.

     

    La prime REP+ pour les AED et les AESH : vraiment ?

     

    Suite à l’extension des primes REP+ aux personnels contractuels, plusieurs syndicats concurrents se sont félicités d’avoir obtenu cette grande victoire… avant d’aller rapidement faire du bruit ailleurs avec un autre coup médiatique. Bien sûr, ils n’ont pas pris le temps de vérifier si le versement de ces primes tant attendues avait réellement eu lieu…

    Seuls les syndicats SNCL et SUD ont faire preuve de méfiance et n’ont pas lâché l’affaire, et heureusement ! Car nous avons pu constater que sur le terrain, nous étions loin du compte. Si quelques académies ont en effet mis en paiement les primes, d’autres n’ont tout simplement encore rien fait, près de trois mois après la rentrée ! Plus inquiétant encore, certaines autres académies ont commencé à verser des « sous-primes » (parfois jusqu’à 50% seulement des sommes réellement dues) aux AED et AESH : une pure invention de leur part qui ne se base sur aucun texte réglementaire. Encore une fois, quel mépris que cette escroquerie de plus, dans le seul but de moins payer les contractuels… Le SNCL n’attend pas que les choses se règlent d’elles-mêmes, mais a déjà saisi la justice pour dénoncer ces pratiques. Il est aussi le seul syndicat prêt à recourir à la justice européenne pour obtenir réparation, si nécessaire. Enfin, en Guadeloupe comme dans toutes les autres académies où les rectorats n’ont pas encore procédé à la mise en paiement complète des primes, le SNCL a pris les devants et averti les services rectoraux de sa vigilance sur les futurs dispositifs. Ainsi chaque jour, le SNCL Guadeloupe vous défend et veille sur votre intérêt.

     

    CDIsation des AED : il ne faut pas lâcher !

     

    Autre problème récemment soulevé après le décret du 9 août dernier permettant enfin aux chefs d’établissement de CDIser leurs AED ayant atteint 6 ans d’ancienneté. Là encore, plusieurs syndicats se sont félicités de ce progrès. Le SNCL, quant à lui, reste dubitatif : car dans les faits, il appartient toujours aux chefs d’établissements de décider ou non de garder l’AED. La loi ne les oblige à fournir aucune justification à leur choix, et très souvent les délais d’information de renouvellement ou non-renouvellement ne sont pas respectés. Les AED continuent d’être traités comme moins que rien…

     

    En Guadeloupe, le secrétaire général d’académie, M. Bergopsom, avait pourtant adressé dès juin un courrier explicatif à tous les chefs d’établissement, les encourageant à faire preuve d’anticipation (alors qu’à l’époque le décret n’était toujours pas publié) en préservant au maximum les équipes en place et en renouvelant systématiquement les agents ayant droit à être CDisés.

     

    Cela n’a hélas pas empêché certains chefs de n’en faire qu’à leur tête, et le SNCL Guadeloupe accompagne actuellement plusieurs collègues qui ont été jetés sans autre forme de procès. Ces agissements doivent être dénoncés au plus haut niveau.

     

    Si vous êtes dans ce cas ou connaissez un ou une collègue AED qui aurait pu prétendre au CDI et a été remercié(e), n’hésitez pas à saisir la section du SNCL Guadeloupe qui saura vous aider : sncl.guada97@orange.fr 

     

     POUR TOUS NOS COLLEGUES AESH et AED : le droit à un projet de vie et des salaires dignes !

     Le SNCL revendique :

     Le versement intégral des primes REP+ à tous les agents ;

    – l’extension de l’augmentation de 10% (promise aux AESH) aux AED et le versement d’une prime temporaire de précarité en attendant dès janvier ;

    – L’obligation pour les chefs d’établissements de justifier leurs décisions de non-renouvellement et le paiement systématique d’indemnités pour préjudice en cas de non-respect par l’administration des délais d’information.

    – que le refus d’affectation sur plusieurs établissements ne soit plus un motif de non-renouvellement et le versement d’une prime en cas de service partagé.

    – la possibilité pour les AESH de demander à rester affectés au suivi d’un même élève tant que les besoins sont présents.

    le respect des temps de formation des AED afin qu’ils puissent construire leurs projets de vie : être AED ne doit pas être une fin, mais un tremplin !

     

    Du 1er au 8 décembre 2022 ; votez bien, votez pour défendre vos intérêts, 

    vos idées, et votre portemonnaie !

     

    En Guadeloupe, je vote SNCL FAEN !

  • NOUS VALONS PLUS QUE 10%

    Les professeurs, comme tous les autres fonctionnaires, ont perdu plus d’un tiers de leur pouvoir d’achat depuis 1983. Leur pouvoir d’achat continue de régresser. Ce n’est plus une baisse, c’est un véritable déclassement social, une humiliation financière.

    Pendant 12 ans, la valeur du point d’indice a été gelée. L’augmentation de 3,5 % du point concédée en juillet 2022 ne compense même pas l’inflation actuelle. Les traitements des personnels de l’Éducation nationale sont en-dessous de la moyenne constatée dans les pays de l’OCDE depuis des années. Les traitements d’entrée dans les métiers administratifs, techniques, de santé sont d’une faiblesse indécente tandis que les personnels contractuels, enseignants et AESH qui pallient tous les manquements de l’Etat en termes d’encadrement des élèves sont renvoyés sous le seuil de pauvreté avec des grilles salariales plancher et des services incomplets à répétition.

    C’est dans ce contexte que les annonces de revalorisation ont laissé espérer un possible coup d’arrêt enfin donné à notre paupérisation. En ce sens, les précisions de M. Pap Ndiaye étaient très attendues.

     

    LA GRANDE DÉSILLUSION

    La première grande désillusion s’est concrétisée la semaine dernière avec les déclarations de Pap Ndiaye auditionné par le Sénat dans le cadre de la loi de finance publique 2023. La revalorisation inconditionnelle promise ne se réalisera pas en 2022, mais débutera seulement en septembre 2023. Elle se concentrera uniquement sur les personnels n’ayant pas dépassé « la moitié de carrière », ce que le ministre semble entendre comme les vingt premières années, c’est-à-dire le plus souvent les agents situés en classe normale de leur corps. Les AESH, pour leur part, devront aussi attendre fin 2023. Autre fait inadmissible : les personnels relevant de l’enseignement supérieur pour leur paye (comme les ITRF) seront exclus du dispositif alors même que, côté université, ils sont actuellement exclus du dispositif RIPEC : c’est la double peine !

    Quant aux personnels administratifs, techniques, d’encadrement de santé, le détail peine à venir et l’on sait pourquoi : avez seulement 140 millions d’euros prévus à leur égard, il n’y aura pas de revalorisation digne de ce nom pour tout le monde.

    A cela s’ajoute encore un autre tour de passe-passe : le ministère a en effet entériné le fait que l’augmentation du point d’indice de juillet 2022 et les augmentations du précédent quinquennat seraient incluses dans le calcul des 10 % ! Ce n’est donc que 6,5% supplémentaires qui seront concédés, moins un ensemble de mesures antérieures ; et là le ministre est redevenu flou. Car à ce compte bien des choses pourraient être déduites : prime informatique, mesurettes Blanquer, transfert primes-points ? et pourquoi pas la fin d’application du dispositif PPCR ? de quoi bientôt atteindre un solde négatif !

     

    PROFESSEURS HORS-CLASSE ET CLASSE EXCEPTIONNELLE ? 

    Pour ce qui concerne les professeurs avec plus de vingt ans de carrière, le ministre s’est cantonné à promettre une augmentation du nombre de promotions à la hors-classe et la classe exceptionnelle, sans indiquer dans quelles proportions. Or actuellement, le nombre de professeurs et CPE pouvant être à la classe exceptionnelle est plafonné à 10% des effectifs du corps auquel ils appartiennent. Le nombre de prodesseurs et CPE pouvant être à l’échelon spécial de la classe exceptionnelle est plafonné à 2% de l’effectif de la classe exceptionnelle du corps auquel ils appartiennent. Quand bien même cette augmentation du taux de promotion se révèlerait conséquente, elle n’apporterait rien aux collègues qui sont déjà à la classe exceptionnelle. Les syndicats SNCL, SIES et SAGES craignent donc que cette approche pénalise une fois de plus les milieux et fins de carrière, comme avec eux les personnels agrégés qui, sous prétexte qu’ils percevraient déjà – du point de vue du ministère – une rémunération « suffisante » ont été systématiquement évincés des revalorisations… Nos syndicats rappellent que tous les fonctionnaires ont droit à une véritable évolution de carrière, ce qui suppose un gain salarial continu et échelonné du début à la fin de leur parcours professionnel

     

    Tout ceci n’est donc qu’un renoncement de plus venant s’ajouter à la longue liste des désaveux subis par les professeurs et les autres agents de l’Éducation nationale de la part du ministère, avec la bénédiction de certains syndicats complices qui osent se féliciter de ces « avancées ». Jusqu’à quand cette comédie durera-t-elle ?

     

    Les syndicats SNCL, SIES et SAGES s’unissent pour revendiquer ce que les personnels de l’Éducation nationale méritent vraiment : découvrez la vision de l’école que nous défendons dans le cadre des élections professionnelles de décembre 2022.

     

     

    https://www.sncl.fr/actualites/elections_professionnelles_2022_notre_vision_notre_combat_3283621